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  • : Le blog de Jean-Marie Taubira
  • : Je suis Président du CRAPAG (Cercle de Réflexion et d'Action pour l'Avenir de la Guyane), Depuis le 10/12/2008, je suis le Secrétaire Général du Parti Progressiste Guyanais (PPG). Mon ambition est l'élévation de la conscience collective
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27 novembre 2008 4 27 /11 /novembre /2008 22:20
En 1967, sous la Présidence du Général De Gaulle, le gouvernement de la France,dans un souci paraît-il de voir les trois Département d'Outremer, baignés par l'océan atlantique,devenir indépendants sur le plan énergétique, a favorisé la création de la SARA ( Société Anonymes de Raffinerie des Antilles) par les deux géants du Pétrole ELF et TOTAL auxquels on a rattaché trois grands groupes étrangers que sont ESSO, TEXACO et SHELL. L'hypothèse que cela revenait moins cher à la France est également plausible.

A cette époque, il n'y avait pas les exigences de normes que l'on connaît aujourd'hui. Autrement dit, la norme 4 pour les voitures légères et les poids lourds. A titre d'information , bientôt se sera la norme 5. Par voie de conséquence, on peut considérer que durant toute la période qui a précédé, cette société  réalisait des profits conséquents et des dividendes ont été versés aux actionnaires.

Durant cette période également, il n'a jamais été fait état de la taille de cette raffinerie qui est certainement la plus petite parmi toutes les raffineries du monde. Mais, il est évident que les coûts d'exploitation sont amortis sur un nombre peu important de consommateurs, ce qui rend le coût unitaire plus élevé. En effet, cette société qui doit raffiner le pétrole brut pour seulement les Antilles françaises et la Guyane, ne peut pas concurrencer les autres raffineries qui, amortissent leurs coûts d'exploitation sur des millions d'habitants.

C'est le jeu du marché. La SARA, si elle ne peut s'aligner doit subir la loi du marché c'est à dire disparaître. Il n'y a aucune raison que les consommateurs guyanais payent le carburant au tarif  actuel c'est à dire 1,77 € le litre de sans plomb et 1,55 € le litre de gasoil. Cette démarche défie la logique économique de marché. Les consommateurs guyanais ne sont pas actionnaires de cette société et n'ont aucune raison d'apporter leur contribution au financement des investissements nécessaires à la mise au normes du produit.. Il ne s'agit pas d'une coopérative. Quels liens y a-t-il entre les actionnaires de la SARA et les profits faramineux dont on entend parler avec TEXACO, ELF, ESSO? Ces groupes ne peuvent-ils pas réinvestir dans la SARA?

Comme tous les consommateurs, les guyanais doivent pouvoir faire librement leur choix. A qualité égale, ils peuvent choisir le prix le plus bas et, c'est cette logique qui doit être respectée.

L'indépendance énergètique ne peut pas se faire par l'appauvrissement des consommateurs de Guyane. C'est un défi à l'entendement, c'est une insulte à la dialectique de l'acte de consommation. Cette méthode est stalinienne. Les guyanais ne peuvent plus supporter cette nouvelle blessure psychique.
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