Après que la trahison jusqu’en 2010, a fait de la Guyane un territoire de droite à la couleur bleue avec nombre de voix de gauche trahies, enfin, la Guyane retrouve sa vraie couleur. La rose. Celle qui exprime la tolérance, la convivialité, la solidarité, l’équité, la fraternité.
Les électeurs de Guyane ont montré leur cohérence en portant leur suffrage sur les deux candidats authentiquement de gauche à savoir :
• Chantal Berthelot avec 61% des suffrages exprimés sur la deuxième circonscription
• Gabriel Serville avec 54,70% des voix sur la première circonscription
On peut regretter que le taux d’abstention soit d’environ 63% alors qu’il est d’environ 44% dans l’hexagone. Sans chercher à entrer dans les détails d’un politologue avisé, il est un fait incontestable, la société guyanaise n’accorde pas suffisamment d’intérêt à la culture politique. C’est un constat triste qui pose la vraie question de la destiné de ce peuple, la vraie problématique de l’existence et le sens collectif de la responsabilité.
La société guyanaise doit s’organiser politiquement autour des partis. Ils apparaissent de plus en plus comme les structures les plus capables de faire évoluer la conscience collective notamment sur les problèmes cruciaux qui sont actuellement posés :
• Les ressources naturelles et leurs conditions d’exploitation
• La question territoriale et les conditions de cession des terres
• Le réel développement du territoire et son épanouissement
• La question spatiale et le problème de la rente
• Les questions institutionnelles et l’environnement régional international
• La relation entre l’Etat hexagonal et sa délégation Outremer
• La relation entre l’Etat hexagonal et les peuples d’Outremer
Cette culture politique ne peut se concevoir sans une culture historique et géographique du territoire. Elle doit permettre de comprendre la construction de la société guyanaise et de savoir d’où on part, où l’on est et quelle est la distance qu’il reste à parcourir pour savoir où l’on va en sachant pertinemment que quelle que soit notre origine, notre destin d’êtres humains est lié et que nous pouvons construire ensemble, malgré notre différence, un avenir commun.