La parole de l’Homme n’est pas celle de Dieu quel que puisse être son niveau de conscience. L’Homme étant dans le monde des vivants et particulièrement dans celui du rationnel, sa parole n’est utile et intéressante que si elle est un moteur d’élévation de la conscience collective. La société guyanaise est comme toutes les sociétés démocratiques. Elle n’est pas composée que d’ignorants et d’abrutis. Elle est en mesure d’intégrer que notre bien-être est fonction de notre capacité collective à être cohérent, à ne pas prendre des vessies pour des lanternes, à ne pas confondre les élections locales avec les élections nationales.
Les 9 et 16 juin 2012 les électeurs auront à se prononcer pour des élections nationales que sont celles des législatives. Elles sont capitales pour le Président de la République qui a été élu récemment sur un programme concernant l’Hexagone et l’Outremer. La mise en application de ce programme ne peut être effective que si le Président de la République obtient une majorité à l’Assemblée Nationale. Autrement dit, si sur les 577 députés que compte ce Parlement, le courant socialiste arrive à avoir au moins 289 députés.
Chaque Député représente une circonscription. La somme des circonscriptions constitue le territoire de la République. C’est en ce sens qu’il ne s’agit pas d’une élection locale.
Dans la mesure où la Guyane a voté à 62% pour le candidat Hollande devenu depuis, Président de la République, l’électorat de Guyane, pour être cohérent devrait voter pour les candidats ayant montré dès le départ leur choix envers le Président.
Parmi tous les candidats en concurrence, seuls deux d’entre eux ont eu le courage de soutenir le candidat devenu Président à savoir : Chantal Berthelot et Gabriel Serville. Pourtant, rien n’était encore acquis.
En l’honneur de cette cohérence, le Parti Progressiste Guyanais (PPG) a appelé et appelle à voter pour ces deux candidats. Il s’agit d’affirmer une position claire de gauche non opportuniste et de conforter le courage politique.
Le boulimique de la fonction politique Claude Plénet ose se demander où est la logique… Lui qui a commencé la politique en 2008 par les élections municipales à la tête d’une liste « sans étiquette », puis, sans avoir maîtrisé la fonction municipale s’est présenté « sans étiquette » aux cantonales en s’abstenant lors du vote du Président du Conseil Général pour se présenter aujourd’hui aux élections législatives avec l’étiquette « divers gauche » alors qu’il n’a encore pas maîtrisé la fonction départementale… L’honnêteté ne risque pas de l’étouffer.
La logique du choix du PPG repose sur deux dénominateurs communs pour les candidats qu’il a choisi. D’abord, il y a deux circonscriptions bien distinctes. Sur l’une, il y a une Députée de gauche sortante qui a donné entière satisfaction sur un territoire qui comptait 20 communes inégalement réparties et de surcroît sous une mandature de droite. Elle redemande la confiance des électeurs sur un territoire qui ne compte plus que 14 communes et sous une mandature de gauche. Ces éléments suffisent à lui accorder la confiance de l’électorat de la deuxième circonscription. Les deux dénominateurs communs sont les suivants. Les deux candidats appartiennent à des partis de gauche qui ont une charte qui les situent à gauche sans ambiguïté. Ce n’est pas le cas de CP. Les candidats se sont déclarés dès la fin des primaires socialistes pour le candidat Hollande. Ils ont pris des risques qui confirment leur conviction. Ce n’est pas le cas de CP. Enfin, à titre d'information, lorsque le PS n’a pas de candidat, il soutient les Verts, le PRG et le PC.
Quant aux candidats du MDES il n’y a pas grand-chose à dire sinon qu’ils sont en contradiction avec leurs propres règles selon lesquelles, ils ne participent pas aux élections nationales. D’autre part, ils n’ont été d’aucune aide pour l’électorat lors de l’élection Présidentielle. Enfin, Ce sont des nationalistes qui n’indiquent pas s’ils sont de droite ou de gauche. Leur posture fait d’eux des politiques de droite, conservateurs et prônant le repli sur soi. Par suite, s’ils sont élus il ne siègeront pas dans le courant socialiste. Ils sont par conséquent à l’opposé du choix des électeurs qui ont porté leur suffrage sur le candidat Hollande à hauteur de 62%
Cohérence électeurs de Guyane