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  • : Le blog de Jean-Marie Taubira
  • : Je suis Président du CRAPAG (Cercle de Réflexion et d'Action pour l'Avenir de la Guyane), Depuis le 10/12/2008, je suis le Secrétaire Général du Parti Progressiste Guyanais (PPG). Mon ambition est l'élévation de la conscience collective
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26 novembre 2008 3 26 /11 /novembre /2008 20:14
En ces temps difficiles où le monde occidental met en danger toute la planète avec sa crise financière, un petit pays, situé en Amérique du Sud, entre le Brésil et le Suriname, juste au niveau de cette ligne imaginaire qui s'appelle l'Equateur, respire un air de liberté.

Tous les partisans qui admettent que la vie n'est pas déterminée d'avance mais, que les sens humains au contact de la réalité génèrent des décisions volontaires et libres auront à conclure que les citoyens de Guyane viennent de passer une étape collective de l'essence à l'existence.

En effet, depuis lundi 24 courant, l'"association des consommateurs en colère" a décidé de s'approprier les carrefours stratégiques de l'île de Cayenne en mettant en place des barrages. Cette stratégie constitue une contre stratégie à la stratégie de l'Etat qui a cantonné la quasi totalité des habitants sur le littoral de la Guyane pour les empêcher d'avoir accès aux ressources naturelles. La même opération a lieu dans les communes telles que Kourou, sinnamary, Iracoubo et Saint-Laurent du Maroni. Ces quelques points stratégiques montrent que le Pays est bloqué avec l'assentiment de la quasi totalité de la population pour ne pas dire avec la complicité de toute la population.

L'origine de cette manifestation qui dépasse la dimension d'une grève générale est le coût exorbitant du carburant. En fait, le mal est plus profond et cet événement est "la goutte d'eau qui a fait déborder le vase". La vraie raison est issue d'une blessure psychique profonde qui traverse les générations guyanaises. Cette blessure qui ne se cicatrise pas est entre autres, l'humiliation et la gestion autoritaire des ressources naturelles exercées par des représentants de l'Etat omnipotents, omniprésents sur le territoire. Ces hommes et ces femmes qui constituent un corps à part dans la société guyanaise ont des stratèges qui savent que tout individu ne peut comprendre au premier coup tout le mouvement social et jouent sur cet aspect pour imposer leur volonté de manière abstraite ou concrète. La nature de ce lien favorise le communautarisme, l'isolement et le repli sur-soi.

Heureusement, le savoir est progressif et dialectique. La difficulté de l'environnement associée a ce phénomène du prix du carburant est un révélateur détonnateur de la prise de conscience collective. Il faut l'enretenir avec efficacité, car une personnalité collective prend forme par ce jeu d'affrontement avec la réalité.

Les médias nationaux, en ce troisième jour de mobilisation se taisent sur cet événement d'une rare ampleur. C'est bien que les réseaux sont inquiets mais fonctionnent efficacement.

Cette voix qui naît après celle de 1992, est plus forte et plus assise. Elle ressemble au film que l'on peut se faire de la révolte des Jacques matée par philippe Lebel et quatre siècles plus tard la révolution de 1789. L'intervalle de temps s'est bigrement raccourci, heureusement.

A bon entendeur salut....
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16 novembre 2008 7 16 /11 /novembre /2008 00:13
J'essaie d'utiliser tous les supports qui peuvent m'être accessibles pour répandre dans la société le sens politique que j'ai envie de partager avec bon nombre de citoyens. C'est ainsi que j'ai commenté sur la radio JAM ma perception du Conseil Municipal du 7 novembre 2008. Les sujets qui me paraissaient d'une importance fondamentale étaient au nombre de trois:
    Les cessions de terrains communaux à des occupants légaux
    Le prêt de restructuration
    la Perte sur créances irrécouvrables

1) Les cessions de terrains communaux: La superficie des terrains varient entre 233 et 498 m². Ces terrains ont été attribués aux occupants en 1981 et un en 1990. Certaines personnes occupent les parcelles depuis 1968. L'évaluation a été faite par les services fiscaux. Les prix varient entre 3 135 et 8 201 €. Je considère qu'il faut prendre en considération la mise en valeur des lieux par les occupants, le fait qu'ils aient préservé l'espace de l'éruption de bidonvilles, la contribution qu'ils ont apportée dans la sauvegarde de la cohésion sociale. A cela je rajoute le temps qu'ils sont sur les lieux et qui a fait d'eux les gardiens de l'espace. Par ailleurs je prends en considération le fait que l'Etat, dans les années soixante dix, avait attribué à titre gracieux des hectares de terre dans le cadre du plan vert. D'autre part, les services fiscaux ont récemment cédé à la société Cambior pour son activité aurifère des hectares de terre au prix de 20 centimes le m² après conversion. Par suite, je considère que le Conseil municipal aurait dû céder les lopins de terre à l'euro symbolique en sachant que la Collectivité percevra la taxe foncière et la taxe d'habitation en cas de location. Cela me paraît correspondre à une politique de progrès.

2) Le prêt de restructuration: Je préfère dire le prêt dit de restructuration. Il s'élève au total à 25 000 000 € dont l'un de l'AFD de 19 000 000 € et l'autre de la CDC 6 000 000 €. Compte tenu de l'absence d'éléments tangibles je ne suis pas en mesure d'apprécier le caractère restructurant de cet emprunt. Le compte de gestion et le compte administratif étaient concordant au 31 décembre 2007. Ils faisaient ressortir un excédent de 2 667 872.42 €. La majorité du Conseil Municipal aurait fait faire un audit et, elle aurait trouvé des factures impayées à hauteur de 21 757 392,29 €. Le déficit à cette date serait de 19 089 519,87 € (21 757 392,29 - 2 667 872,42). Rien me prouve que les charges ont été réellement consommées et que la dette est réellement due. D'autre part, le problème de procédure au sein de la Collectivité est posé par le biais du fonctionnement de la commission des marchés. Je prends acte du délai d'application de la M14. Néanmoins, il n'est pas précisé l'ancienneté des créances. Enfin, si le déficit est de 19 millions d'euros, pourquoi faire un emprunt de 25 millions d'euros? Sur le plan de l'orthodoxie financière j'ai du mal à admettre le financement d'opérations à court terme par un emprunt à long terme puisque la durée est fixée à respectivement 25 et 20 ans. Je verrai certainement plus claire, dans un premier temps, lors du débat sur le compte administratif de 2008 mais, plus particulièrement sur celui de 2009. En tout état de cause ce sont les citoyens qui auront à rembourser ces emprunts et leur qualité de vie collective ne sera pas à la hauteur de leurs impôts. Voici les raisons qui m'ont conduit à ne pas voter favorablement ces emprunts.

3) La perte sur créances irrécouvrables: La posture que j'ai adoptée lors du Conseil Municipal était relative au crédit que j'accordais aux propos du Maire et des adjoints concernés. Donc, j'avais parlé d'un rapport de force que l'Etat imposait à la Collectivité Municipale. Les arguments que j'ai développés laissaient toutefois comprendre que cet abandon de créances n'était pas en adéquation avec la notion d'insolvabilité des tiers.

Voilà que le lundi 10 courant, le quotidien France-Guyane publie un article qui fait référence à cet abandon de créances or, je n'ai pas noté la présence de journaliste lors de cette séance. Par ailleurs, il y avait d'autres sujets aussi interessants à traiter. Je reconnais que je ne connais pas tous les journalistes. Néanmoins, dans la mesure où j'ai vu toutes les personnes qui constituaient l'assistance et elles n'étaient pas nombreuses, je m'attellerais à lever le doute sur cette situation. En tout état de cause, la rédaction de l'article ne laisse pas de place à l'objectivité et apparaît surtout comme un article de propagande destiné à corrompre la conscience individuelle et collective des lecteurs. C'est mon sentiment. Cet article m'a convaincu que cet abandon de créances était subjectif. De fait, j'ai décidé de trier les créances par nature et je les ai distingué en créances entreprises, créances personnes physiques, créances associations et creances administration. J'ai considéré comme entreprise les SCI et des personnes physiques qui rappellent des entreprises individuelles. J'ai considéré comme administration les Lycées professionnels, le CHC. Il en ressort les pourcentages suivants:

    Créances entreprises 79%
    Créances PP 3%
    Créances associations 6%
    Créances administration 12%

Pourtant, le journaliste prend pour exemple dans son article les structures associatives. Le titre de l'article apparaît immédiatement fallacieux Il est évident que ce stratagème me conduit à m'interroger sur les mobiles qui conduisent à l'abandon des créances. Cela me donne toute légitimité pour penser qu'il s'agit soit de préparer les prochaines élections Régionales soit qu'il s'agit d'une récompense compensation des dernières élections municipales. En fait, c'est la démocratie qui en prend un coup et on est en présence d'un viol de conscience.

Chacun doit tendre vers l'autonomie psychique pour faire obstacle à ce genre de méfait.

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14 novembre 2008 5 14 /11 /novembre /2008 19:24
La séance du 4° trimestre 2008 se tenait ce vendredi à la salle des délibérations de la Mairie de Cayenne à 18 heures. L'ordre du jour appelait la cession de terrains communaux à des occupants sans titres; la dématérialisation de la paye; la création de trois emplois de gardiens de police municipale; la création d'un emploi d'assistante sociale; une convention Mairie/Diététicien dans le domaine de la restauration scolaire; la résiliation du contrat d'assurance Responsabilité Civile; location, installation, mise en service et maintenance d'un parc de photocopieur neuf pour les écoles; prêts de restructuration, perte sur créances irrécouvrables; approbation des objectifs suivants :
    ZAC LEBLOND PALETUVIERS
    ZAC RONJON
    ZAC MIRZA, MEDAN, FLORALIES

Pour la première fois, la séance a commencé avec du retard, il était 18 heures 17 minutes. Lors de l'appel nominal, la collègue chargée de cette mission informe le Conseil Municipal que monsieur Chaumet (membre de l'opposition, absent) a donné procuration à monsieur Weimert (membre de la majorité, adjoint au Maire) sic.

J'ai voté favorablement pour toutes les cessions de terrains communaux aux occupants des parcelles dont certains sont sur les lieux depuis 1969, d'autres depuis 1981. J'ai demandé la parole sur trois dossiers à savoir :
    Création de trois emplois de gardiens de Police Municipale
    Résiliation du Contrat d'assurance Responsabilité Civile
    Perte sur créances irrécouvrables

Je tenais à savoir si les emplois de gardiens de Police Municipale étaient des transferts ou de nouveaux emplois. Il m'a été répondu qu'il s'agissait de création d'emploi. J'en ai pris acte mais ma demande n'était pas naïve.

Quant à la résiliation du contrat d'assurance responsabilité Civile, je voulais en savoir un peu plus sur les raisons de cette rupture de contrat, j'ai eu pour information exactement ce qui a été porté sur le dossier à savoir que l'assureur se retire du marché de l'assurance des Collectivités Territoriales.

Enfin, La perte sur créances irrécouvrables a donné lieu a un échange dynamique entre le Maire, ses deux conseillers l'un juridique et l'autre financier et moi-même. Les raisons qui étaient avancées pour justifier l'abandon de créances ne m'avaient nullement convaincues. D'une part, selon les propos du Maire et de l'adjoint au Maire délégué aux finances, le prêt dit de restructuration d'un montant global de 25 000 000 € était conditionné à l'abandon des créances arrêtées à la somme de 246 036,60 €. J'ai souligné ce rapport de force imposé par l'Etat selon les propos rapportés par cette majorité. Ma démarche a eu l'air de choquer le Maire et son équipe qui n'ont pas cessé d'insister sur le fait qu'ils ne s'étaient pas soumis au diktat du représentant de l'Etat, qu'ils n'avaient pas eu une attitude de subordonnés enfin, une sorte de justification dont je ne voyais pas l'intérêt puisque je n'avais pas exprimé cela. Je faisais constater qu'il y avait un rapport de force du seul fait que l'octroi du prêt était subordonné à l'abandon de créances. J'étais d'abord intéressé par les raisons du représentant de l'Etat qui justifiaient l'abandon de ces créances. De surcroît, je ne faisais que prendre en considération les propos portés par le Maire et les adjoints concernés.

D'autre part, le deuxième aspect de mon intervention se résume au fait que le Maire fait intervenir une responsable de service qui explique au Conseil municipal, entre autres, que le service financier de la Mairie a une part de responsabilité dans le non recouvrement des sommes dues en raison de l'inexactitude de certaines adresses. Bien sûr, cette proposition n'est pas recevable et je le signale au maire et à ses conseillers en précisant que l'abandon de créances ne se justifie que si la créance est réellement irrécouvrable par le degré d'insolvabilité des tiers et non par l'inexactitude de leur adresse.

Bien entendu, j'ai fait d'autres observations sur ce même sujet nonobstant les explications des conseillers du Maire, notamment sur le fait de dire que les tiers seraient relancés malgré l'abandon de créances. La réponse théorique du conseil juridique selon laquelle la créance reviendrait en produit exceptionnel me paraît nier la réalité liée au principe de séparation entre l'ordonnateur et le payeur d'autant que les créances abandonnées disparaissent du compte administratif puisqu'il ne s'agit pas d'une provision pour créances douteuses.

Par suite, je n'ai pas voté favorablement pour cet abandon de créances et, j'étais bien évidemment le seul à l'instar du vote du prêt dit de restructuration.
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18 octobre 2008 6 18 /10 /octobre /2008 21:31
Les humains ont intégré dans leur espace intime les dindes, les dindons et les dindonneaux. Et dans ce monde d'humains, ils les ont qualifiés. Ainsi, la dinde est sotte, le dindon est sot. Forcément, une sotte et un sot auront du mal à faire un génie... Bien sûr, dans le monde des humains et du rôle qu'on leur a attribué. Le dindonneau deviendra assurément soit une dinde soit un dindon donc.....

Les dindons en l'occurrence sont les consommateurs de carburant en Guyane. En effet, le prix du carburant ne cesse d'augmenter alors que dans le même temps le prix du Brent s'effondre. Cela vaut bien une explication. Pendant longtemps, les distributeurs fournissaient sur le territoire de la Guyane du carburant qui n'était pas aux normes européennes. Ceci est déjà suffisamment grave pour être souligné. Grave parce que l'Etat qui a vocation à protéger les concitoyens se contentait de percevoir sa rémunération sur le produit à savoir ses taxes. Contrefaçon ou pas, frelaté ou pas quelle importance... Heureusement, il s'agit de la nourriture des engins (automobile, cyclomoteur, machine etc). S'il s'était agi de la nourriture du corps on ose penser qu'il en serait autrement. Quoique, la seconde guerre mondiale nous a permis de constater que des français ont été abandonnés par leur nation parce qu'ils étaient juifs...

Les dégâts causés aux engins ont conduits les concessionnaires à porter plainte. Dans une interview sur RFO, média public, un haut responsable de la SARA, société de raffinage a tenu les propos suivants: " Les prix du carburant ont augmenté lorsque les concessionnaires ont porté plaintes contre la SARA". En fait, par implication il sous-entend qu'il fallait continuer à consommer le mauvais produit et tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes de l'arnaque. De mémoire, il ne me semble pas que le prix du carburant ait été d'un avantage significatif pour justifier une telle réplique. Si le carburant était à moins de cinquante centimes cela se saurait. Si la différence de prix avec les Antilles étaient également significative cela se saurait.

La structure du coût du carburant permet de comprendre la couleuvre qu'avalent actuellement les consommateurs de carburant en Guyane. En fait, ils payent la mise aux normes de la société de raffinerie est-ce normal? Pour bien appréhender le problème revenons à la structure du coût du carburant. Il est composé des éléments suivants:

a) Coût CIF du Pétrole brut
b) Coût fiscal (taxes diverses dont TIPP ou TSC)
c) Coût de la raffinerie, distribution et détaillant

Le pourcentage admis par tous les analystes est respectivement le suivant :

a) 30%
b) 60%
c) 10%

Il importe de préciser que le pétrole brut est payé en dollars d'où une différence de change positive que fait-on de cette manne? La loi de finance a fixé un montant plafond et plancher pour la TIPP compris entre 42,84 € / hectolitre et 39,..€ sauf pour la Corse. Cette même loi de finance autorise avec l'accord du conseil des ministres européen la possibilité pour l'Etat et les Régions de moduler la taxe sans que cela fausse la concurrence européenne. Donc la couleuvre se situe au niveau du coût de la raffinerie, distribution et détaillant. Or, on sait qu'en ce qui concerne les détaillants c'est la Préfecture de Guyane qui fixe leur gain puisqu'il est établi depuis le mois de novembre 2007 à 10 centimes le litre. Il ne reste plus que la raffinerie et la distribution. C'est à ce niveau qu'intervient la hausse des prix. Il se confirme bien que les consommateurs payent indûment la mise aux normes des investissements de la SARA.

Il nous semble que les profits réalisés durant toute la période de la vente de carburant non conforme devraient servir au minimum  au financement des investissements. Rien n'interdit les consommateurs de se constituer en association pour réclamer une compensation pour le préjudice subi. Il y a tromperie sur la marchandise et cela est suffisamment grave pour que les consommateurs n'aient pas à payer une quelconque augmentation alors que le  prix du pétrole brut continue sa chute.
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9 octobre 2008 4 09 /10 /octobre /2008 21:30
On nous parle de la crise financière... Les crises de ce type sont toujours salutaires. D'une façon générale, ceux qui ont le plus à perdre sont ceux qui avaient l'habitude d'en avoir beaucoup. Ceux qui n'avaient rien, n'ont toujours rien. Bien entendu, ce type de crise génère la zizanie parmi les possédants, ils se rendent compte que parmi les leurs certains ont pris trop de risques. Ils essaient donc de leur faire payer leur individualisme, leur mégalomanie, leur égocentrisme. Il ne se rendent pas compte que la stupidité à ses limites et que les richesses fictives ont un prix. Les peuples de la terre souffraient pendant que certains dilapidaient. Les peuples des pays du Sud souffraient pendant que des individus possédaient des richesses supérieures au budget de leur Etat.

Cette crise n'est pas que financière, elle est également morale. Trop longtemps les événements des sociétés dites modernes interpellaient notre conscience sans que le sens des responsabilités soit exacerbé. Trop longtemps, les gouvernements de ces pays industrialisés ont laissé bousculer, voire transgresser les lois biologiques, trop longtemps, ils ont laissé se développer dans le monde l'injustice avec son lot de cruauté au prétexte de mondialisation. Les savoirs finissent par s'opposer à l'intelligence, l'instruction semble vouloir défier l'intelligence.... Les sélections sont de plus en plus inhumaines. Elles ont lieu en fonction de l'origine des personnes, de leurs croyances,de leurs opinions et de la couleur de leur peau. Tous ces événements prouvent qu'il s'agit d'une société qui a perdu ses repères, une société qui s'est assise sur ses valeurs, une société qui risque de compromettre la survie des citoyens du monde. Ces sociétés sont dites libérales, capitalistes.

Une ère nouvelle doit commencer pour l'Humanité. Nous ne devons pas laisser passer cette chance. Il est souhaitable que cette crise aille jusqu'à son terme et que les leçons en soient tirées. Il faut en effet, un nouvel humanisme, une nouvelle échelle de référence morale qui dresse une éthique de société. Que cette ère nouvelle soit l'avènement de la sérénité par une justice plus équitable, de la paix civile par une meilleure compréhension des uns et des autres, de la liberté par une vraie démocratie enfin, de la coexistence heureuse du progrès avec le sens des responsabilités. Les nouveaux gouvernants seront la conscience éclairée de ces nouvelles sociétés.

La crise est morte vive la crise........
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8 octobre 2008 3 08 /10 /octobre /2008 03:21
L'Etat de droit se fonde sur une double légitimité. Une d'origine et une légaliste qui lui donne l'autorité politique. Si on admet que cette double légitimité est le résultat d'une démarche démocratique, il va de soi qu'elle garantit contre les abus et l'absolutisme. Par suite, le pouvoir de l'Etat n'est pas sans limites. Sur la légitimité d'origine, il y a comme une anomalie. On pourrait "légitimement" penser que la Guyane n'existe pas qu'à partir de la constitution écrite de la France c'est à dire à partir de 1789. A l'instar de l'humanité toute entière où des peuples existent à partir de leurs constitutions coutumières ou historiques, la Guyane n'échappe pas à cette règle. Par voie de conséquence, la légitimité d'origine de l'Etat de droit qu'est la France en Guyane se heurte à cette réalité historique car, Les Amérindiens, les Bushinengués ont leurs Constitutions coutumières qui ne se situent pas en dessous de la Constitution française et, les créoles qui avaient établi des règles de vie commune. Le caractère légaliste de l'Etat de droit peut être tout aussi contesté dans la mesure où la Constitution française ignore le droit coutumier et les règles de vie commune de ces peuples.

On peut "légitimement" conclure que l'Etat de droit français ignore les émotions et les besoins singuliers de ces peuples. En d'autres termes,il ne leur reconnaît pas leur autonomie psychique. Alors, comment ne pas comprendre dès lors, les événements douloureux qui interviennent dans le cycle de vie de la Guyane. Je veux parler entre autres du tunnel construit par des clandestins dans la commune de Saül pour piller l'or de Guyane comme sur un territoire de non droit. Comment croire que cet Etat de droit qui dispose de structures telles que la DRIRE, l'ONF, l'Armée et la Gendarmerie pour assurer la souveraineté du territoire, soit ignorant d'une telle situation !!! Ne dit-on pas que là où il y a des clandestins, il y a des réseaux. Et que là où il y a des réseaux il doit y avoir certainement de la corruption... Comment expliquer qu'à chaque intervention militaire, la population clandestine a le temps de se retirer !!!

Il paraît que lorsque les opérateurs légaux sont en forêt en train de travailler, se sont les clandestins bien armés qui viennent leur demander s"ils ont une autorisation d'exploiter. Le comble d'un Etat de droit. Ils feraient même les matamores en précisant que si l'Etat français n'était pas arrivé à les faire partir que se ne sont les opérateurs qui pourraient les faire abandonner leurs lieux. On pourrait toujours penser que ce sont des rumeurs mais, à regarder la situation de près cela paraît plausible. Guyane, pleure ta souveraineté abandonnée.

L'autre événement concerne le carburant. Sur le média public, dans une interview, le représentant de la SARA qui est la société de raffinerie des Antilles a eu une phrase lourde de sens: " l'augmentation du carburant a commencé lorsque les concessionnaires ont porté plainte contre la SARA" Il faut savoir que les concessionnaires de véhicules ont porté plainte parce que les produits pétroliers vendus en Guyane étaient frelatés ou au minimum hors normes européennes. Le journaliste n'a pas été du tout réactif. Or, la phrase semble dire implicitement que si les concessionnaires n'avaient pas porté plaintes on n'en serait pas là. Cette situation, pour faire court,  résume toutes les qualités d'un Etat de non droit. Il y a la discrimination puisqu'il semble que  les Antilles ne recevaient pas ces produits sur leur territoire et que le délit causé par cette raffinerie est supporté par le consommateur guyanais. Quid des profits réalisés antérieurement.

Nous devons admettre qu'en Guyane l'Etat se conçoit comme étant pourvu d'un pouvoir sans freins et sans limites qui l'autorise à se soustraire de ses principes de responsabilité à l'égard de la sécurité du territoire et de la protection des citoyens. Il va bien falloir un jour s'opposer à cet absolutisme.
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4 octobre 2008 6 04 /10 /octobre /2008 22:25
Ces élections ont eu lieu le 21 septembre 2008.  Le nombre de sièges à pourvoir était  au nombre de deux. Le mode de scrutin dans la mesure où il y avait moins de quatre sièges était le scrutin majoritaire à deux tours. Il y avait  six candidats inscrits dont deux divers gauche ( Georges PATIENT, Jean-Etienne ANTOINETTE) et quatre de droite dont deux UMP [(Alain CHAUMET (DVD) Hélène SIRDER (UMP) Léon BERTRAND (UMP) Georges OTHILY (RDSE élu sortant). En ce qui concerne ce dernier, je l'ai classé à droite en raison des positions qu'il a prises durant sa mandature au Sénat. De surcroît, la tendance du RDSE (Rassemblement Démocratique et Social Européen) est plus à droite qu'à gauche quand bien même, à l'origine, le RDSE était classé à gauche. Enfin, il y avait 358 délégués autrement dit, ceux habilités à voter et appelés couramment les Grands Electeurs. Compte tenu du nombre de sièges (2) pour le Département, le nombre de vote devrait être de 358 * 2 = 716.

L'élection s'est déroulée à la Préfecture de la Guyane. Elle devait commencée à 8 heures et trente minutes. Elle n'a pu débuter qu'à 9 heures trente minutes. Cette situation n'a pas échappé à l'observateur que je suis et m'a conduit à m'interroger sur l'organisation administrative du territoire. Elle m'a également conduit à faire la comparaison avec l'organisation des élections locales où les Collectivités locales se sont montrées bien plus efficaces pour une organisation plus lourde compte tenu du nombre d'électeurs. Il en résulte que nous devons casser le complexe d'infériorité qui nous habite.

Les résultats étaient connus dès le 21/09 au soir. Rien d'exceptionnel puiqu'il s'agit de la règle. Au premier tour aucun candidat n'a obtenu la majorité absolue. Néanmoins, les deux candidats de gauche sont arrivés largement en tête avec respectivement 161 et 150 voix pour Jean-Etienne ANTOINETTE et Georges PATIENT. La troisième position était occupée par le sénateur sortant Georges OTHILY avec 110 voix. le Grand battu de cette élection au premier tour est l'ancien Ministre du tourisme Léon BERTRAND avec 95 voix. Enfin, Hélène SIRDER a compté 79 voix et Alain CHAUMET qui se serait venté, paraît-il, d'avoir bénéficié de quelques petites voix de gauche ferme la marche avec 38 voix. Le nombre de voix portées sur les candidats était de 633 soit un peu plus de 88%, le reste étant nul (83). La loi stipule que les Grands électeurs ont une obligation de vote. Sauf cas de force majeur, celui qui ne remplit pas son obligation est sanctionné.

Il a fallu un deuxième tour. La seule candidate qui s'est retirée est Hélène SIRDER. Donc, la logique voudrait que ses voix soient reportées vers l'autre candidat de l'UMP Léon BERTRAND. Il n'en fut rien. Bien au contraire, celui-ci arrive avant dernier avec 2 voix de moins qu'au premier tour (93). Georges OTHILY qui termine à la troisième place perd quant à lui 16 voix (94). Il apparaît que certains Grands électeurs ne sont pas meilleurs en termes de conviction et de clarté idéologique que le citoyen lambda. Il est venu le temps de mettre un terme à l'absence de clivage idéologique qui constitue l'arme essentiel des valets du libéralisme. Ces Grands Electeurs qui ne savent pas où se situer est la conséquence de cette aberration. Au deuxième tour, ils étaient 525 à porter leur suffrage sur les candidats restant. Où sont donc passés les 108 voix du premier tour(633-525). En supposant que les électeurs de la candidate SIRDER aient voté "bulletin nul" il n'en reste pas moins vrai que le compte n'y est pas. Il y aurait 29 grands électeurs égarés. Heureusement, les deux candidats de gauche ont maintenu à quelques voix près leur score du premier tour (Georges PATIENT avec la défection d'une voix (149), aurait été victime ,de manière plus qu'insignifiante, d'une stratégie machavielique d'un petit groupe dit de gauche. Jean-Etienne ANTOINETTE a gagné 7 voix de plus (168). L'autre leçon qu'il est nécessaire de tirer de ce scrutin se manifeste par le fait que l'autre grand perdant, très engagé dans cette élection, est le Maire de Cayenne Rodolphe ALEXANDRE qui soutenait Georges OTHILY dont la suppléante est sa colistière TROCHIMARA adjointe au Maire et Hélène SIRDER qui appartient à sa majorité municipale également Maire Adjoint. 

Les Grands électeurs ont respecté la tendance du peuple qui a déjà exprimé son désir d'une union vers la gauche. Tant pis pour les censeurs qui veulent s'autoriser le choix de ceux qui doivent parler au nom du peuple, de ceux qui doivent être les représentants du peuple (petit groupe dit de gauche). S'il ya des malhonnêtetés il faut pouvoir les prouver. Autrement, toutes les malhonnêtetés sont à condamner à savoir, la malhonnêté financière, matérielle, morale et intellectuelle.

Par ce vote il se confirme que le peuple se met debout, il se réveille à sa cadence. Il n'y a pas eu de débats publics. Mais, les candidats se sont  présentés devant les grands électeurs et s'est bien mieux ainsi. FELICITATIONS à Jean-Etienne ANTOINETTE et à Georges PATIENT. Que le travail commence et qu'il y ait plus de lisibilité entre les paroles et les actes.

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2 septembre 2008 2 02 /09 /septembre /2008 12:45
Nous avons tous en mémoire l'invasion du Koweït par l'Irak du maître de Bagdad. Celui que le gouvernement des Etats-Unis avait mis en place, avec la complicité de certains pays européens, pour notamment affronter l'Iran qui avait osé faire tomber le Sha, allié de la grande puissance Nord américaine, lequel oeuvrait au détriment de son peuple. Cette invasion était intolérable aux yeux de l'administration américaine de BUSH-Père quand bien même SADDAM Hussein considérait que le Koweït était une province de l'Irak, remettant ainsi en cause les tracés occidentaux de l'Afrique colonisée. Bien qu'ami des Etats-Unis, l'Irak était moins ami que l'Arabie Saoudite et le Koweït. Le poids des affaires avec ces ploutocraties n'avait rien de comparable avec celui de cette ancienne civilisation mésopotamienne qu'est l'Irak. Pour préserver les intérêts américains l'ordre était donné de détruire l'Irak. Seules les divergences au sein de l'Etat - major de l'armée américaine ont évité dès la première guerre l'annexion du territoire irakien. L'Irak qui avait été présenté comme la quatrième armée du monde pour les besoins de la cause et justifier l'intervention militaire a bénéficié d'une tolérance qui a été vite battue en brèche avec la seconde guerre  menée par BUSH-Fils au prétexte d'armes de destruction massive qu'il possèderait.

La Russie vient de commettre, par rapport à la logique occidentale, le même méfait à savoir l'invasion du territoire de la Géorgie en faveur de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie. La Géorgie est pourtant l'allié des Etats-Unis. La configuration est la même presqu'en tout point. Pire, la Russie reconnaît de manière unilatérale l'indépendance de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud, comme pour répondre à l'Occident de la reconnaissance de l'indépendance du Kossovo. L'Europe est dans l'incapacité de prendre une décision commune. Comme à l'accoutumé, l'ONU est la risée des puissances militaires. Les Etats-Unis montrent leurs limites dans la conception qu'ils ont de l'amitié. Cette fois-ci il n'y a pas de contre invasion du territoire géorgien. On veut soi-disant éviter le retour à la guerre froide, on veut soi-disant privilégier le dialogue et éviter les sanctions à la Russie. En fait, on n'ose pas dire que POUTINE ressemble à BUSH et que MEDVEDEV Dimitri ne fera que ce que son Premier ministre lui indiquera. En tout état de cause, la folie consciente à ses limites et les mêmes causes ne génèrent pas les mêmes effets en tout lieu et en tout temps. Quand bien même le canard peut ressembler à l'oie, la chance de l'un n'est pas celle de l'autre.

Ainsi va le monde......
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1 septembre 2008 1 01 /09 /septembre /2008 00:19
Nul n'ignore que la Guyane est tout le contraire d'une société souveraine et indépendante. Toutefois, compte tenu de sa position géographique et du lien juridique qui la lie à l'hexagone, on est en droit de penser et ce, même en l'absence d'une pleine autorité et d'une vraie autonomie, que son espace et les moyens dont elle dispose doivent être au service de sa population.

La Guyane est une réelle société. Elle forme une réalité sociale complexe, elle a forcément un dessein. Elle dispose des moyens pour atteindre sa fin. La question qu'on est en droit de se poser est la suivante : L'Etat fait-il partie intégrante de la société guyanaise? Les différents événements qui marquent l'histoire de cette société conduisent au doute. La sécurité du territoire n'est pas assurée puisque les ressources naturelles sont livrées aux bandits et particulièrement la ressource aurifère, le niveau d'insécurité constitue un traumatisme pour la population. Pourtant, les dépenses pour la fonction publique est six fois supérieure aux recettes

Notre interrogation va beaucoup plus loin. Quel est l'élément de base immédiat sur lequel s'organise l'Etat au sein de la société guyanaise? Pas un guyanais libre ne peut avoir le sentiment profond que l'Etat est une structure mécanique purement administrative et se soucie peu de la population. Porter le regard sur le fonctionnement de l'Etat débouche sur une vraie réalité à savoir que le peuple guyanais n'appartient pas à la nation.

Nous avons en mémoire la détermination avec laquelle l'administration française voulait accorder le permis d'exploitation aurifère à la société Cambior I am Gold. Pourtant,  tout  permettait de penser qu'il s'agissait d'un pillage de ressources naturelles comme à l'époque des conquêtes coloniales. Nous avons également en mémoire  le prix de vente de l'hectare de terre à la même société soit l'équivalent de deux centimes d'euros le mètre carré lequel défie tout entendement. Cette posture est identique à celle qui animait la Rhodésie.

Aujourd'hui, des rumeurs non absurdes font état que l'Etat veut vendre par internet le foncier guyanais. Cette même administration a demandé récemment à l'EPAG (opérateur foncier sur place) de réajuster ses prix de cession de parcelles de terre. Ainsi, on trouve des lopins de terre à 40 euros le mètre carré sur la commune de Macouria. Un prix excessif lorsque l'on sait qu'il s'agit de terrains du domaine privé de l'Etat qui n'ont rapporté aucune ressource à la collectivité guyanaise. Cette disposition est à rapprocher du prix de cession de terre à la société Cambior....

L'idée que la Guyane serait sous l'empire du droit de conquête résulte du fait que l'administration d'Etat donne le sentiment de ne point s'intéresser au développement de la société guyanaise, de ne point se soucier de son avenir, de n'avoir aucun regard sur la liberté civile, sur les principes fondamentaux de toute société démocratique à savoir la solidarité, la subsidiarité et l'alternance majoritaire mais, de s'occuper essentiellement à spolier le patrimoine collectif guyanais. L'idée serait de priver la société guyanaise de tout moyen pouvant garantir son autonomie. La vente par internet du foncier n'est pas anodine comme l'attribution aux multinationales de l'exploitation de nos ressources naturelles (or, pétrole, pharmacopée etc).

Bien entendu, ceci est inadmissible et va générer une révolte profonde dans le coeur même des guyanais. Même le génocide par substitution programmé ne constituera pas un rempart à ce niveau de révolte qui se prépare.
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17 août 2008 7 17 /08 /août /2008 15:25
Nous avons tous eu notre jeunesse. Cette simple phrase montre que le terme exprime une tranche d'âge qui est relativement immuable dans l'état actuel des connaissances. Pourtant, la société est en permanence en conflit avec sa jeunesse. L'histoire des sociétés humaines confirme cette observation.

Il apparaît donc indispensable d'être conscient que cette parcelle de vie interpelle davantage que celle qui représente l'âge adulte et la vieillesse. Il en est ainsi parce que cet intervalle de temps de l'espèce humaine est associé à l'impulsion, à la dynamique, à l'explosion de l'instruction et de l'intelligence qui caractérisent le jeunesse. Ce magma de qualité est volcanique et fait peur si cette jeunesse trouve sa cohésion.

Chaque génération a ses préoccupations, chaque génération génère sa révolte, chaque génération manifeste de manière singulière son mal-être dans la société. Il apparaît donc évident qu'il y a un lien entre le mode de fonctionnement de la société qui est confié aux adultes et les attentes de la jeunesse. Il semble incontestable que les adultes qui gouvernent la société la construisent avec la préoccupation de leur tranche d'âge. Par voie de conséquence la problématique sociétale par rapport à la jeunesse trouve sa source chez les adultes par leur manière d'observer la vie, leur absolutisme sur l'existence, leurs certitudes sur le fonctionnement de la société.

Il doit être très rare de trouver une société qui ne perçoit pas sa jeunesse uniquement comme un récepteur. Par suite, la société a toujours la jeunesse qu'elle mérite puisqu'elle n'est jamais entendue du seul fait de n'être jamais perçue comme un émetteur. Les caractéristiques de cette jeunesse ne font qu'exprimer le résultat de la gouvernance des adultes. Lorsque les gouvernants s'en prennent à la jeunesse, ils portent un jugement sur la qualité de leur travail autrement dit sur la qualité de leur gouvernance. On pourrait admettre que la gouvernance est bonne lorsqu'à plus de 60% la jeunesse s'épanouit  dans la société et que son sentiment de mal-être est largement minoritaire. Dans le cas contraire, la gouvernance est mauvaise.

Alors, que dire à cette jeunesse perpétuelle? Comment changer le cours des choses surtout, pour la jeunesse guyanaise, quand bien même, elle est fortement imprégnée de la culture occidentale avec sa perception du monde qu'elle impose  par deux choix , le déterminisme ou le finalisme.

J'aimerais lui dire : Même si à l'évidence la mort met un terme à la vie, il s'agit là de la seule fatalité humaine. Autrement, l'avenir se construit, le destin se bâti et le seul moment où le rêve peut se confondre à la réalité c'est justement au moment de la jeunesse. Dans cette tranche d'âge, Il ne doit pas y avoir de fatalité à l'échec, il ne doit  pas y avoir de fatalité à la misère, il ne doit pas y avoir de fatalité au malheur, il ne doit pas y avoir  de fatalité à l'indignité. Rien ne justifie que l'on se détruise par l'alcool, par la drogue, tout doit permettre d'éviter le suicide, de résister à la dépression. Le bonheur se gagne grâce au projet que chacun peut porter en lui. Un projet de vie. Cette jeunesse doit produire une pluie de projets et leur interaction doit influencer le projet macroscopique de la société. C'est dans cette tranche d'âge que l'on peut croire plus farouchement que l'on a la maîtrise de son destin, que rien n'est écrit à l'avance, tout s'écrit par soi.
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