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  • : Le blog de Jean-Marie Taubira
  • : Je suis Président du CRAPAG (Cercle de Réflexion et d'Action pour l'Avenir de la Guyane), Depuis le 10/12/2008, je suis le Secrétaire Général du Parti Progressiste Guyanais (PPG). Mon ambition est l'élévation de la conscience collective
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25 mai 2025 7 25 /05 /mai /2025 08:27

Chers amis, chers lecteurs permanents ou occasionnels, il m’arrive de ne pas avoir sommeil et donc, je profite pour utiliser ce temps à la réflexion. Par suite, je vous propose humblement ce morceau d’architecture pour vous inviter si vous le souhaiter à en faire de même. Cette réflexion porte sur l’information, sujet pour lequel j’ai l’intime conviction qu’il perd de son intérêt et participe à l’effondrement de l’intelligence collective. Cette situation m’apparaît comme la conséquence de la nouvelle nature de nos sociétés où l’immédiateté s’est substituée à la durabilité, où la légèreté de ce qui est appelé information a pris le pas sur ce qui faisait sa force, sa crédibilité, autrement dit son objectivité. 


Pour vous parler de ce sujet, je n’ai pas fait appel à l’Intelligence Artificielle ni en tant que modèle de construction ni en tant que rédaction. Je n’ai pas d’affinité avec la paresse intellectuelle. Donc, A partir de mon vécu, de ma perception du monde et de la manière dont je conçois l’information, je vous livre ma réflexion. 


Ne soyez pas déçus si vous vous attendez à ce que je développe sur l’information opinion, l’information éphémère ou l’information durable et que ce ne soit pas le cas. 


Au premier abord, j’ai été en prise avec la fausse information par l’entremise de ma sœur Christiane d’une part, quant à son fils aîné et d’autre part, avec certainement un cousin lointain dont on ignorait jusqu’alors l’existence et qui serait impliqué dans un Traffic de drogue. Dans les deux cas l’information était fausse. Le deuxième cas est plus récent et, il est le fruit de deux journaux qui occupent une place conséquente dans l’espace médiatique de la France. L’un sur le plan national, le Figaro et l’autre sur le plan local, Guyaweb. Ahurissant non !!! On ne sort pas indifférent d’une telle violence.


Que dire sur l’affaire Mariema et le traitement à charge que n’a pas supporté sa fille. Paraît-il qu’il s’agissait de corruption. Si c’était le cas, il n’y a forcément pas de corrompu sans corrupteur. Or, le choix de l’information a été troublant et interpelle. Autrement, je suis également très choqué par l’information qui est distillée sur la situation dans la Bande de Gaza avec un chef de Gouvernement qui ne respecte pas les propres lois et les Institutions de son pays. Je suis tout aussi choqué quant à l’information sur la guerre en Ukraine. D’autres événements ne sont pas plus glorieux en termes d’informations tels que l’affaire Bétharram, le financement Lybien, l’attitude du Président de ladite plus grande puissance du monde avec ses contre-vérités à l’égard du Président de l’Afrique du Sud etc.


Alors oui, j’ai envie de vous parler de l’information parce qu’elle n’est pas l’affaire des autres, elle nous concerne tous, elle est notre affaire en tant que citoyen. 


Lorsqu'une société est gangrénée par le racisme, la xénophobie, le mensonge, c’est qu’elle a mal quelque part, qu’elle ignore qu’elle est ignorante et qu’elle n’est pas une société de savoir qui implique de « penser le devenir du monde au regard de l’histoire et de la mémoire collective ». En conséquence, L’on doit admettre que l’information doit contribuer à la construction de la citoyenneté. En ce sens, épistémologiquement, je partage la définition selon laquelle l’information est une connaissance obtenue par enquête, étude, instruction, autrement dit ce qui donne forme à l’esprit. Voilà pourquoi l’information n’est pas la communication mais le contenu de la communication. C’est aussi la raison pour laquelle nous devons être rigoureux sur la qualité de l’information qui nourrit notre intellect.


Je prends donc le parti de vous entretenir sur l’information par le prisme du journalisme puisque d’une façon générale c’est par ce biais qu’elle arrive à nous. Sommes-nous d’accord pour dire que l’information pose primordialement le problème de l’émetteur ? Est-il honnête ? Cherche-t-il à éveiller les consciences ? cherche-t-il à informer ? Sa vision n’est-elle pas inféodée au pseudo pragmatisme de notre ère ou l’argent roi fait émerger la notion d’efficacité, de coût et de rentabilité de l’information au point de préférer l’aspect éphémère à celui de durable ? 


Pour Justifier la médiocrité de l’information qui nous est fournie, on entend souvent parler des différentes écoles de journalisme, celles qui fournissent les élites et celles qui ne sont pas cotées et qui délivrent des diplômes à tout va. Mais, le journaliste lui-même, quelle opinion a-t-il de lui ? que pense-t-il de son métier ? Il me semble qu’il y a une loi (à vérifier) qui prévoit que tout journaliste qui constate qu’il n’est plus en mesure de faire son métier au regard de la ligne éditoriale de sa rédaction peut quitter son poste moyennant un dédommagement. En tout état de cause, il n'est pas nécessaire qu'il y ait une loi, ça semble être une évidence. lorsque la ligne éditoriale d'une structure est contraire à votre philosophie, lorsqu'elle défie votre entendement, vous devez la quitter. Par suite, l’implication des journalistes au regard de l’information est aussi une question de dignité, de courage et d’incorruptibilité intellectuelle.


Aujourd’hui, l’évolution des techniques et des supports de transmission de l’information est telle qu’on ne peut hésiter sur les mobiles de sa diffusion. Si l’on veut élever la conscience collective, cela est plus que possible. Si l’on veut faire le choix contraire cela est également possible. En fait, c’est la finalité de l’information qui interroge.


Alors, s’il y a un émetteur, il y a bien un destinataire de l’information quel que soit le domaine. Ce qui m’intéresse, ce n’est pas le destinataire érudit qui a son libre arbitre et qui est en mesure de développer son esprit critique. Le destinataire qui m’intéresse est le peuple parce que c’est par lui que la société est impactée, c’est par lui que la société devient digne ou indigne. Donc, le destinataire de l’information est plus qu’important et son exigence à l’égard de l’information est fonction de son niveau de culture. Donc, plus son niveau de culture s'élève et plus il y a de chance que la société s'épanouisse, que son équilibre s'élève à l'instar de l'univers qui est en expansion, c'est à dire en toute harmonie.


Au 18éme siècle et plus précisément en 1793, Condorcet affirmait qu’il n’y a de citoyen que par l’instruction et par l’information en faisant référence à son ouvrage posthume « Esquisse d’un tableau historique des progrès de l’esprit humain ». On comprend dès lors, que si vous voulez faire des non citoyens il suffit de dévoyer l’évolution des techniques et supports de transmission pour qu’elle soit plus à même d’asservir, d’abrutir le peuple que de l’élever par une information ou une suite d’informations éphémères en peu de temps.

 
La finalité de l’information devrait, selon moi, en permanence décrire, démontrer, expliquer. C’est en ce sens qu’elle est une connaissance et par implication chargée de sens. Par voie de conséquence, elle est le chemin qui débouche sur la vraie démocratie et l’expansion de la trilogie réelle de « Liberté, Egalité, Fraternité ». Elle est celle qui contribue entre autres à façonner une société de savoir permettant l’épanouissement des membres qui la composent.


Il faut faire nôtre, comme l’ont dit nombre de révolutionnaires, que l’information soit rendue universellement accessible et utile au monde. C’est le seul moyen d’accéder à la fraternité des peuples et des nations. La construction de la mémoire collective mondiale est à ce prix.


Qu’attendent donc les grandes sociétés philosophiques dites humanistes pour restructurer le monde puisque, comme la Société Des Nations (SDN) l’Organisation des Nations Unies (ONU) est incapable de rassembler les Etats, incapable d’arrêter les guerres, incapable d’exercer un pouvoir sur tous les Gouvernements sur la base de l’éthique.


Je livre à votre sagacité ce moment de réflexion.
 

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