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  • : Le blog de Jean-Marie Taubira
  • : Je suis Président du CRAPAG (Cercle de Réflexion et d'Action pour l'Avenir de la Guyane), Depuis le 10/12/2008, je suis le Secrétaire Général du Parti Progressiste Guyanais (PPG). Mon ambition est l'élévation de la conscience collective
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16 novembre 2015 1 16 /11 /novembre /2015 13:18

La réflexion que je vous soumets, ci-dessous a été publiée sur mon facebook le lendemain du drame à 10:25.

"Vendredi, 13 novembre 2015 à Paris, plus d'une centaine de morts victime d'un attentat odieux, inhumain, barbare. C'est de la folie, de la folie, de la folie. La déraison a envahi l'humain. Comment cela peut-il arriver ?

"Un sang impur abreuve nos sillons". C'était le peuple, humilié, maltraité, déconsidéré, qui au sacrifice de sa vie sauvait le Territoire de France. Le siècle des lumières est intervenu et, la lumière censée éclairer l'esprit humain perd de plus en plus en intensité. C'est toujours le peuple qui paie un lourd tribu à cause de ceux qui le prennent de haut.

Là encore c'est le peuple qui paie pour certains dirigeants aux propos racistes, xénophobes, intolérants au motif qu'ils sont décomplexés. C'est aussi le cas de certains élus aux propos racistes, xénophobes, intolérants, stupides à l'instar de ce qui se fait sur le territoire national sans que des sanctions soient exemplaires.

Le plus tolérant des dirigeants de France, François Hollande, n'est pas au sommet des sondages. Nul ne semble appréhendé cette qualité. Il n'est pas à l'origine de la déstabilisation des régions du monde meurtries par le complexe de supériorité, il colmate la stupidité des autres, des va-t-en guerre.

Y en a marre. Nous allons tous y passer? Le peuple ne veut plus payer de sa vie. Liberté pour tous les peuples du monde, Eagalité pour tous les peuples du monde, Fraternité pour tous les peuples du monde, Laïcité pour tous les peuples du monde.

C'est l'injustice sociale, l'ignorance cultivée, l'incurie de certains dirigeants, leur complexe de supériorité, leur volonté d'humilier, leur stigmatisation des autres qui nourrissent la haine, qui créent des fanatiques au destin diabolique.

Peuple du monde entier réveille toi pour que tu sois ,mieux représenté. Sincères condoléances à toutes ces familles subitement endeuillées".

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10 septembre 2015 4 10 /09 /septembre /2015 03:40

L’article que je vous propose est en quelque sorte un préambule au projet de société que doit vous présenter le Parti Progressiste Guyanais. Il se veut pédagogique et sans aucune vanité. Il tente de poser un socle qui permet une compréhension  collective cohérente de notre existence de sorte qu’ensemble, ceux qui le partageraient, s’y associent pour la construction de notre avenir commun.

Je vous propose une méthode qui consiste à percevoir sous deux angles distincts notre société. Si cela vous agrée alors, nous pourrons avoir une lecture collective identique de notre présent. Par voie de conséquence, nous saurons où nous sommes et donc, quelle direction nous voulons prendre quant à notre avenir.

Le premier angle est le mode d’administration de notre territoire. Nonobstant sa situation géographique et la nature de son développement, il est administré par des règles émanant d’un autre territoire qui a connu une évolution graduelle, une métamorphose progressive. Par suite, cette subordination est préjudiciable à son évolution. L’autre angle de perception conduit à dire voilà un territoire dont on connait le potentiel en ressources naturelles avec des hommes et des femmes suffisamment instruits. Comment peut-on harmoniser tout cela pour garantir un développement profitable à tous dans une projection graduelle.

D’emblée, je me dois de vous dire que je ne m’inscris pas dans la logique du système actuel puisque l’on voit tout ce dont il ressort. Je ne m’inscris pas également dans le mimétisme politique puisque chaque environnement à sa singularité et le notre ne fait pas exception. Tant mieux pour ceux qui insèrent notre espace dans la mondialisation et qui croient en la dérèglementation comme vecteur du développement humain. Je crois en l’altérité, en l’altruisme, en la capacité que les êtres humains ont à réunir ce qui est épars. Ces liens sont différents de ce que recherche la mondialisation dans la mesure où ils impliquent que la différence n’est pas source de division. Ce concept s’inspire de la trilogie républicaine « Liberté, Egalité, Fraternité » laquelle sous-tend le triptyque ‘Justice, Equité, Tolérance ». Il est évident que tous les humains en quête de justice sociale doivent considérer cette trilogie comme étant universelle.

La société hexagonale française est assise d’abord sur une morale religieuse de type judéo-chrétien. Clovis roi des Francs Païen  se convertit au catholicisme sous Saint Rémi à la Cathédrale de Reims au Vème siècle. La laïcité en tant que concept d’organisation de la société visant à neutraliser les pouvoirs religieux et spirituels par rapport au pouvoir politique n'intervient que dans la seconde moitié du XIXème siècle, soit quatorze siècles après. Le profond travail effectué par la liberté de conscience en tant qu’éthique rend cette société très complexe et lui a permis de franchir des paliers élevant ainsi  la structure intellectuelle du peuple. Pour autant cela ne lui donne pas le droit de se croire supérieur aux autres peuples. « Les hommes naissent libres et égaux en droit». Cette complexité qui génère en permanence des relations nouvelles entraîne l’émergence de nouvelles lois. Posez-vous la question de savoir si cette organisation peut se substituer à n'importe laquelle sur n’importe quel  territoire ?

 

Notre société s’est construite sur l’esclavage et la colonisation autrement dit une morale de la soumission, de la subordination. En restant dans ce système substitué, collectivement, il n’y a quasiment  aucune chance d’émancipation. Chacun étant censé être libre de ses choix. Encore que...

Observons notre société en faisant fi de son organisation politique actuelle. Relatons notre perception sans faire attention aux subtilités qui seraient l’état d’avancement de notre conscience individuelle. Force est de constater que parmi les individus qui la composent, il y a comme dans toutes les sociétés, des théistes c'est-à-dire ceux qui croient en un dieu et une religion révélés, des déistes, ceux qui croient en une force supérieure à l’homme tel un principe, enfin, ceux qui croient en l’homme et à sa capacité à créer le bien être, le bonheur par lui-même. Ils peuvent être athée ou non. Simultanément et sans remettre en cause naïvement le système économique de production, force est également de constater que les éléments d’une vraie création de richesse sont disponibles. Posons-nous la question de savoir comment mettre en relation les trois types d’individus ci-dessus cités pour construire cet avenir radieux que nous appelons de toutes nos forces ?  L’histoire d’hier et celle d’aujourd’hui nous montrent que cet avenir ne peut se concevoir à partir de la religion. C’est une évidence. Hier avec les croisades le Pape disait aux fidèles que tuer les infidèles n’étaient pas un crime. Nous étions au 13ème siècle. Aujourd’hui, c’est DAESH qui décapite…L’issue la plus plausible est de faire en sorte que l’acte religieux relève du domaine privé et que la construction sociale se fasse sur la base d’idées politiques. Par suite, vous comprendrez que l’idéologie qui est la construction théorique de tout système politique et d'organisation sociétale est fondamentale. Le lien basé sur la tolérance permettrait de mettre en relation les différents types d’individus sans nuire à la croyance de chacun.

C’est parce que les idéologies ont disparu que les sociétés sont autant en difficulté, sont autant en déclin. Le cœur des sociétés est devenu la corruption tant morale que financière. La morale laïque est bafouée, la morale religieuse est détournée.

Notre société en sortant de ce lit d’humiliation, d’indignité peut réinventer le bonheur, le bien-être. La dignité humaine passe forcément par la liberté de conscience. Nous sommes la solution de notre destin, nous devons nous imposer comme tel.

 

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14 juillet 2015 2 14 /07 /juillet /2015 00:13

Dans mon article intitulé «En finir avec les traumatismes » je vous ai tracé la colonne vertébrale de notre histoire collective et je vous ai promis une suite. Je soumets donc à votre sagacité ma réflexion sur la suite de notre histoire que nous avons à construire ensemble. Bien entendu, l’article ne s’adresse pas aux réactionnaires, ni aux révisionnistes. Il est destiné à tous ceux qui sont pour le progrès de l’humanité, qui ont marre des inepties, des bobards, des mensonges, de l’hypocrisie et qui sont résolument pour l’amélioration matérielle et spirituelle de l’humanité. Le tout étant une question d’équilibre tant d’un point de vue individuel que d’un point de vue collectif.

 

Au regard du dernier article, il nous est permis à minima d’avoir le choix entre deux attitudes à savoir : la vengeance ou la justice. D’emblée, j’écarte le choix de la vengeance. Je pourrais en rester là et développer celui de la justice. Pourtant, en quelques mots je vais expliciter mon refus de cette posture. Elle répond au principe de la loi du talion. « Œil pour œil, dent pour dent, vie pour vie ». Il est l’expression des sociétés dogmatiques et il introduit une réaction impulsive qui n’est pas un gage de lucidité. Au plus profond de moi, cet adage ne constitue pas une élévation du niveau de la conscience humaine. Il nous situe au même niveau que les animaux. Il fait de nous des adeptes de l’horreur, des partisans de l’ignorance, des fanatiques de la partie reptilienne qui est en nous. On ne peut être pour le progrès de l’humanité et en même temps s’accommoder de la bestialité de l’être humain, de ce qui apparaît dominant dans sa nature faute de culture et de raison.

 

Suis-je naïf pour autant, suis-je utopique pour cela… La situation de la Ministre de la Justice dans le Gouvernement des Premiers Ministres Ayrault et Valls dans l’Hexagone me rappellerait la réalité de l’existence humaine. Mais, la récente déclaration du Pape François demandant pardon pour la colonisation avant de se rendre au Paraguay, Bolivie et Equateur, espaces géographiques typés, me permet aussi d’appréhender la capacité qu’ont les humains à élever leur niveau d’humanité et à reconnaître les horreurs du passé. Parce que la recherche de la vérité sur notre existence sur terre est mon crédo, parce que je crois en notre capacité à nous dépasser, à être altruiste, je choisis avec lucidité la justice, celle qui doit lutter avec parcimonie contre l’exaspération des masses, celle qui agit en fonction des valeurs humaines et qui reconnaît tout homme comme faisant partie de la famille humaine. Cette justice avant d’être institutionnalisée, est avant tout dans l’esprit des hommes. C’est la seule transcendance que je me reconnais et qui me stimule. Je crois que bâtir une Guyane forte, une Guyane juste, une Guyane où le respect des autres et de soi est le moteur de chacun d’entre nous, passe par une lecture originale de notre passé. Ainsi donc, en choisissant la justice à la vengeance, je vous propose, par implication, une autre lecture de notre histoire plus avant-gardiste, plus à même de nous conduire vers ce qui fait la force et la vraie nature de l’être humain c'est-à-dire la liberté absolue de conscience.

 

La colonisation est la victoire de la bestialité sur la spiritualité. Le colonisateur est dominé par l’animalité. Le colonisé est envahi par la spiritualité. Le premier n’a d’yeux que pour la matière, que pour ce qu’il peut toucher et qu’il considère comme source de richesses. Il est prêt à refuser comme appartenant au genre humain tous ceux qui sont morphologiquement différents de lui. Le second est inféodé à la transcendance, même dans sa lutte, il s’interroge sur le comment de son existence et attend l’intervention d’une force extérieure à lui-même. Sans sous-estimer le niveau d’atrocité tant de la colonisation que de l’esclavage. Il me semble que les deux postures trouvent leur origine dans un déséquilibre tant individuel que collectif. Il importe donc que le colonisateur rétablisse son équilibre en hissant son niveau de spiritualité et que le colonisé pour retrouver son équilibre accepte d’élèver son niveau de matérialité. Atteindre cet équilibre fait disparaître les notions de colonisateur et de colonisé. Ainsi naît l’être humain équilibré et complètement achevé. Pourtant, ce qui paraît si simple est si compliqué à mettre en œuvre. Il est donc un vrai projet de société, un vrai projet d’organisation sociétale. Seule la confiance en l’homme, c'est-à-dire en soi peut nous donner l’espoir d’un nouveau paradigme humain.

 

J’ai envie de vous dire, peu nous importe le comment de notre existence. Il ne s’agit pas de faire « table rase » du passé. Mais, concevons cela dans notre espace privé et penchons nous publiquement sur le pourquoi de notre existence, quel est le sens de la vie, à quoi doit ressembler notre temps d’existence et que devons nous laisser à nos progénitures. Cette réflexion doit être portée par tous les hommes de bonnes mœurs. C’est une question philosophique qui doit nous donner la majorité, noir, blanc, jaune, rouge, métisse enfin quoi, tous les vrais hommes de progrès favorables à l’amélioration matérielle et morale de l’humanité. Rien n’est simple, le bonheur, le bien-être, l’émancipation, l’épanouissement sont le résultat d’une lutte qui s’appelle « honnêteté et responsabilité ».

 

Notre point de départ est la départementalisation de 1946 qui signe la dissolution de la colonisation, pas seulement sur la forme, mais également sur le fond. Par implication, les privilèges attachés à ce système sont de facto dissous. Ils meurent avec l’idéologie coloniale. Ainsi, nous devons considérer comme anachronique la détention de 90% des terres de Guyane dans le domaine privé de l’Etat. Nous devons admettre comme une faute politique et démocratique le maintien de l’économie de comptoir au détriment de l’économie de production sur le territoire. Nous devons considérer comme illégaux tant les comportements de colonisateurs que ceux de colonisés. Nous devons rejeter les castes qui se constituent dans la société. L’élévation de notre conscience individuelle et collective doit nous conduire à interroger toutes les lois qui administrent notre société dans le cadre de l’assimilation, de l’identité législative. Enfin, il nous appartient d’introduire dans notre réflexion l’itinéraire de l’émancipation qui est l’attribut de tout homme libre.

 

Ainsi conçu, nous pouvons entrevoir un vrai projet de société indissociable de sa méthode. C’est un binôme incontournable pour répondre aux aspirations de tous les citoyens. C’est le minimum que l’on demande à tout responsable politique, à tous ceux qui veulent parler au nom du peuple. Le Parti Progressiste Guyanais dont je fais partie mettra sur son site, dans la première décade du mois de septembre 2015 son projet de société ainsi que la méthode inhérente.

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13 mai 2015 3 13 /05 /mai /2015 21:36


Cayenne le, 13 mai 2015

COMMUNIQUE DE PRESSE

Le Parti Progressiste Guyanais (PPG) est indigné par le communiqué de presse attribué au maire de CAMOPI, monsieur CHANEL. Il rappelle que le Conseil Municipal, institutionnellement, n’a pas été conçu sur une base ethnique. Il l’est sur un fondement citoyen composé d’une majorité et d’une opposition. Le conseil municipal est l’affaire de tous les citoyens. En ce qui concerne les propos odieux de primitifs et de condescendants, Le PPG demande au maire de CAMOPI de se réapproprier l’histoire des peuples amérindiens. Il lui demande de se pencher sur la philosophie de la création d’un Parc Naturel dont le précurseur est le peintre Georges Catlin qui l’avait défini en ces termes : « Parc contenant hommes et bêtes dans toute la beauté sauvage de leur nature ». Du communiqué du maire, un colonialiste du 16ème siècle jusqu’à la moitié du 20ème siècle n’aurait pas pu faire une meilleure rédaction. Enfin, le PPG indique que la Charte du Parc Amazonien a fait l’objet d’une enquête publique et qu’il est mal à-propos d’exiger le silence de la population qui ne vit pas sur CAMOPI.

Le PPG espère que son communiqué de presse bénéficiera de la même intensité de traitement que celui attribué au maire de CAMOPI.

 

Jean-Marie TAUBIRA

Secrétaire Général

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3 mai 2015 7 03 /05 /mai /2015 04:23

Il est difficile de regarder ce territoire situé en Amérique du Sud entre le Brésil et le Surinam et rester indifférent tant sa composition humaine est sublime, tant son environnement est riche de sa faune, de sa flore et de son sous-sol. Il est extrêmement difficile lorsque l’on y est né et que l’on connaît l’histoire de cette partie de l’humanité de rester insensible à la trajectoire des hommes et des femmes qui se sont battus pour leur liberté, pour le respect de leur dignité, qui pour certains, malgré le long voyage de l’atlantique ont su se fondre dans cet espace et assurer la continuité de l’espèce humaine, pour d’autres, malgré les souffrances, les injustices, ont su intégrer cet espace et ont continué à perpétuer l’existence humaine par la procréation. Nous sommes la preuve de leur existence, nous sommes la preuve des faits historiques. Il est certainement difficile pour ceux qui n’y sont pas nés et qui se sentent concernés par le devenir de ce territoire, parce qu’ils sont venus chercher la vie et qu’ils sont convaincus qu’il n’existe qu’une seule espèce humaine, d’accepter le cap qu’on lui destine. Puisque nous ne voulons pas être aveugles de notre histoire, puisque nous voulons partager cette histoire, puisque nous voulons la rendre commune pour nous en sortir, au-delà de notre morphologie apparente, identifions les auteurs qui pérennisent cette chaîne humiliante. Mettons un terme à cette succession de traumatismes qui traversent toutes les générations et trouvons les enchainements pertinents qui nous conduisent à nous élever, à nous émanciper à nous libérer….

La Guyane, quoi qu’on en dise est l’extermination des Amérindiens par la colonisation depuis le 16ème siècle. Au 19ème siècle alors que l’on recense un peu plus de 1 500 rescapés Amérindiens il est fait état de maladies les ayant décimés. Mais, d’où sortent ces maladies qui ne les avaient pas anéantis auparavant lorsqu’au 16ème siècle ils étaient plus de 30 000. Les Amérindiens n’ont jamais été inactifs. Ils ont été rebelles, se sont défendus, ont défendu leur territoire et ont comptabilisé des victoires quand bien même ils ont perdu la guerre coloniale. De 25 000 au 17ème siècle, ils sont recensés au 21ème siècle à hauteur de 9 000.
Au regard de cette histoire et de l’enjeu tant sur la biodiversité que sur les ressources du sous-sol et de ce que peut représenter comme obstacle l’immensité du PAG, la situation de CAMOPI où l’on observe un taux incroyable de suicide de jeunes Amérindiens, doit être scrutée dans les moindres détails par tous ceux qui se disent humanistes au-delà de leur apparence physique. Les Amérindiens ont droit à l’instar de tous les êtres humains à leur complet libre-arbitre. Le leur refuser soit par le silence, soit par manipulation intellectuelle, c’est leur priver de liberté…

La Guyane ; c’est la population Africaine arrivée dans des conditions inhumaines au 17ème siècle sous Louis XIV, dans le cadre de l’esclavage. Ils sont plus de 12 000 âmes à avoir résisté à ce long et pénible voyage de la traversée de l’atlantique. Ils sont à l’origine du développement de la colonie par le travail et les chaînes, de sa superficie par le marronnage. L’histoire des noirs de Guyane, c’est le travail servile, l’obligation du baptême catholique, le marquage au fer rouge comme pour les animaux, la dépossession de leur patrimoine culturel et de leur vraie identité. Au regard de cette histoire, ceux qui se disent humanistes au-delà de leur conviction religieuse, philosophique, spirituelle doivent explorer minutieusement la partition du territoire en espace littoral, central et méridional. Leur refuser leur libre-arbitre, c’est s’opposer à la loi d’attraction qui engendre l’altérité

La Guyane ; c’est aussi la population créole née du métissage, pour certains avec violence, qu’il ne faut pas confondre avec la conception hispanophone et lusophone du créole blanc. Cette population que l’on pourrait appeler sans arrière-pensée, les créoles traditionnels, n’y voyez pas de concept de rang d’occupant territorial, permet de comprendre que les créoles issus de l’immigration qui est également le résultat d’une souffrance peuvent, néanmoins, dans certaines circonstances, choisir la nationalité de leurs parents alors que ceux « traditionnels» en raison de leurs trajectoire historique n’ont pas ce choix-là. C’est la population qui a le plus subi l’aliénation qui dépersonnalise et qui jusqu’à nos jours explique certains comportements. Leur présence massive sur le littoral est une conséquence de cette histoire coloniale où la densité par habitant, aujourd'hui, est de l’ordre de 81 habitants au Km² sans les infrastructures adéquates. Au regard de cette histoire, ceux qui se disent humanistes doivent comprendre la nécessité d’une libération instinctuelle qui doit engendrer la liberté absolue de conscience.

Malgré ces histoires inhumaines, traumatisantes d’une république coloniale et esclavagiste la France a ajouté à ce territoire d’autres traumatismes.

C’est ainsi que la Guyane devient le lieu de déportation de la France avec tout d’abord le Bagne de Sinnamary. Puis, après la deuxième abolition de l’esclavage, le bagne des îles du Salut, de Saint-Laurent du Maroni et de Saint-Jean du Maroni. Un double traumatisme. L’un pour les habitants de ce territoire déjà atteints de traumatisme et qui dans leur esprit allaient recevoir les plus grands criminels de la France alors qu’il s’agissait en grande partie d’opposants politiques. L’autre traumatisme concerne les déportés eux-mêmes qui pour la majorité d’entre eux étaient condamnés pour leurs idées et devaient traverser l’atlantique pour une terre inconnue. Au regard de cette histoire ceux qui se disent humanistes au-delà de leur morphologie apparente doivent reconnaître cette trajectoire inhumaine et œuvrer pour que jamais les êtres humains ne soient dans cette situation.

La Guyane, c’est la départementalisation de 1946 qui, dans une configuration géopolitique et géostratégique commandée par les conditions de l’après-seconde guerre mondiale, se substitue à la colonisation pour légalement maintenir le territoire quasiment dans la même conformation en étant en contradiction avec le préambule de la constitution de la quatrième République d’octobre 1946 dont l’Assemblée de l’Union française était constituée de la Métropole et de la dépendance d’outre-mer. Ceux qui se disent humaniste ne peuvent de générations en générations accepter que les lois de la République soient autant foulées aux pieds donnant le sentiment que ce territoire est la partie bananière de la République

La Guyane c’est l’efficacité du système assimilationniste qui arrive à formater certains cerveaux de sorte que l’humiliation n’est plus perpétrée directement par la structure centrale comme dans  l’organisation coloniale où le pouvoir réel était tant par sa forme que dans son fond entre les mains des fonctionnaires venus de métropole mais, par certains sujets du système, sur la forme. C’est ainsi que le referendum du 10 janvier 2010 a vu un seul élu, d’une collectivité municipale certes majeure, en la personne de l’actuel Président de Région, contre tous les principaux élus nationaux et territoriaux du territoire dont la députée de la première circonscription aujourd’hui Ministre d’Etat, de la Justice et garde des sceaux, convaincre une majorité suffisante d’électeurs de faire le choix de l’article 73 sur l’article 74 autrement dit, de préférer la paresse à l’audace, l’assistance à la responsabilité. Cette fois-ci, il faut que ce soit notre dernier traumatisme. Nous devons refuser de descendre plus bas.

Il nous faut en finir avec cette forme d’organisation qui voit de plus en plus de jeunes errer, faire les poubelles, se déconnecter de la société. Une organisation qui conduit de plus en plus d’adultes à se résigner à la déchéance humaine, à croire que notre territoire  est maudit, que sa richesse n’est pas pour nous. Il nous faut mettre un terme à la paupérisation de notre territoire, inverser les indicateurs économiques et sociaux qui sont le résultat de l’échec des différentes politiques menées depuis la colonisation jusqu’à nos jours. Il nous faute dire Halte.

A suivre…

«Le prochain article traitera de la sortie du traumatisme dans une démarche prospective ».

 

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21 avril 2015 2 21 /04 /avril /2015 02:31

Le collectif CAMOPI a organisé une conférence de presse le mercredi 15 courant afin de porter à la connaissance de la population, par l’entremise des media, les éléments qu’il détient et qu’il a analysés  sur la situation de CAMOPI Commune de Guyane accueillant le PAG (Parc Amazonien de Guyane). Le Parti Progressiste Guyanais (PPG) par l’entremise de son Secrétaire Général a décidé de porter un regard sur le traitement de l’information diffusée par le media public qui touche la totalité du territoire. Il vous fait partager son appréciation. Il rend hommage à la presse écrite Guyaweb qui a retranscrit fidèlement la conférence de presse avec l’objectivité liée à la déontologie de la profession. Quand bien même la presse écrite est différente de la presse audiovisuelle, cela ne l’empêche pas de porter un regard critique sur le rendu audiovisuel de ladite conférence de presse.

Ce qu’il retient réside dans le fait que le journaliste de Guyane Première RFO Guyane qui a couvert la conférence de presse à savoir monsieur ROZGA a crû bon  de considérer comme une information son opinion selon laquelle les membres du Collectif étaient des opposants de tout bord. Certains de l’article 74, certaines associations de type nationaliste etc. Ces éléments hors sujet ont pour but selon moi de subjectiver l’événement qui est par nature objectif et donc de rendre confuse la situation aux yeux et aux oreilles des téléspectateurs. C’est toujours selon moi une manipulation de l’information. Shimakan a été créée après la consultation du 10 janvier 2010 et donc ne s’est pas prononcée en tant que telle. L’association des juristes existe bien avant ladite consultation et ne s’est donc pas exprimée en tant que telle. Il en est de même du FSPG. C’est une manière selon moi de détourner l’attention sur les éléments réels de l’événement  relatif au Conseil Municipal de CAMOPI du 14 janvier 2015. D’autre part, est-ce un délit ou un crime que d’être pour l’article 74 et s’intéresser à la dignité des personnes et au respect de leurs droits civils et politiques ? Par ailleurs quel lien il y aurait, si les mots ont un sens, entre l’article 74 et le fait nationaliste ? Doit-on penser que la dignité, la responsabilité sont des vertus n’appartenant qu’à l’article 74 ? Enfin, l’article 74 aurait-il empêché le PAG et son corollaire  la Charte ? L’essence du problème est bien ailleurs.

Durant la conférence de presse, le même journaliste avait posé la question au Collectif afin de savoir si celui-ci avait l’aval des habitants de CAMOPI. Doit-on penser que la philosophie qui a engendrer la création des trois espaces, Méridional, Central, Littoral est inspirée de celle de l’ancienne Afrique du Sud qui a vu l’emprisonnement arbitraire de Nelson MANDELA…. Est-ce l’apartheid ? Les Créoles d’un côté, les Amérindiens d’un autre, les Bushingués encore d’un autre côté et les Européens dans tous les centres de décision… Est-ce ça la Guyane ? Est-ce ça la trilogie républicaine ? Est-ce ça la citoyenneté française ?

 

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8 avril 2015 3 08 /04 /avril /2015 12:41

CAMOPI est une commune de Guyane sur laquelle l'Etat détient quasiment 100% des terres dans son domaine prive, conséquence de la colonisation. C'est une commune qui accueille le Parc Amazonien de Guyane. Elle fait partie des communes de l'intérieur où on constate anormalement beaucoup de suicides et particulièrement ceux de jeunes amérindiens. Ne soyez pas ignorants de ce qui se passe sur notre territoire, vous vous rendez complice de la souffrance d'autrui. Quelle que soit votre origine vous appartenez au genre humain. Ne tournez donc pas la tête face à la souffrance de toute nature des autres. Le Parti Progressiste Guyanais a adressé à tous les media locaux un communiquéde Presse dont copie vous est donnée ci-dessous.

COMMUNIQUE DE PRESSE

Au regard des retours d'informations qui lui sont parvenus de citoyens de la commune de CAMOPI, le Parti Progressiste Guyanais (PPG) demande aux autorités compétentes au nom de la République et de sa trilogie "Liberté, Egalité, Fraternité" de garantir la dignité des compatriotes de CAMOPI suite à leur vote de non adhésion à la charte du Parc Amazonien de Guyane lors du Conseil Municipal du 14 janvier 2015.

Le Parti Progressiste Guyanais reste attentif au respect des droits civils et politiques de toute la population du territoire de la Guyane

Fait à Cayenne le, 3 avril 2015


Jean-Marie TAUBIRA
Secrétaire Général

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6 avril 2015 1 06 /04 /avril /2015 03:46

Le 12 janvier 2013 je rédigeais un article intitulé : « REXMA : l’incohérence de certains élus ». Le 7 août de la même année je faisais un second article que j’intitulais : « REXMA : La problématique du développement endogène ». Cette fois-ci c’est un nouvel article.

Pour faire court, la société REXMA est un opérateur minier qui a obtenu légalement sur la commune de Saül en Guyane deux permis d’exploitation aurifère. Certains écologistes radicaux qui vivent de l’écologie en tant qu’activité économique associés à certains media ont décidé avec une violence inouïe d’organiser une chasse à l’homme en livrant le gérant de cette société à la vindicte populaire. Peu importait son état psychologique, peu importait son environnement, c’est-à-dire sa famille. Le seul objectif était de le démolir, de démolir son projet comme si nous étions exclue de la République. Sur tous les dossiers judiciaires dont ses détracteurs faisaient état, la Justice est passée et l’a "blanchi" de tous les coups montés dont il a été la victime.

 

Pourtant, à ce jour, REXMA ne peut toujours pas exploiter son site. Cette injustice à l’égard de la société est bien un élément déclencheur qui pousse à la révolte. La situation de REXMA est un élément objectif qui permet de bien comprendre le système de non développement dans lequel la Guyane se trouve et qui favorise la Paresse à l’audace.


Au-delà de ce préalable, il importe de définir le domaine dans lequel on introduit le problème REXMA. Cette démarche peut paraître surprenante pour quelqu’un qui évolue dans un milieu rationnel à l’instar de l’Hexagone. Cependant, dans le cas de la Guyane, tout n’est pas aussi évident que pourrait laisser engendrer notre réflexion rationnelle. Par l’article 73 de la Constitution la Guyane relève du droit commun et en même temps il est fait état de ses spécificités. Ainsi, les lois et règlements peuvent être modifiés pour tenir compte de ces "différences". C’est dans ce contexte que les décisions sont prises pour influencer l’avenir et élaborer des anticipations. Un vrai travail d’Hercule car, une loi de droit commun qui doit être adaptée à une spécificité n’est plus la même. En musique par exemple lorsque vous altérez une note, elle n’est plus la même, soit vous l’augmentez d’un demi-ton, soit vous la rabaissez d’un demi-ton. Ainsi, il y a une différence entre Ré, Ré# et Réb. En conclusion, la Guyane n’est ni dans le Droit commun ni dans la spécificité. Elle n’est nulle part, elle est en suspension dans la nature (l’apesanteur).


Le non-développement du territoire de la Guyane située en Amérique du Sud entre le Brésil et le Surinam est volontairement structurel. Toutes les analyses d’historiens sérieux, de statisticiens crédibles laissent entrevoir cette manipulation lorsque l’on cherche à entreprendre une démarche prospective. Les réseaux conservateurs nostalgiques de la colonisation avec la complicité de média inféodés à la doctrine du pouvoir de l’argent assise sur ce qu’il y a de plus honteux en termes d’humiliation humaine se montrent très efficaces.
 

Le colonialisme est un concept d’Etat quelle que soit la forme qu’il peut prendre. Aucun groupe d’individus ne peut exercer un pouvoir colonial s’il n’a pas l’aval explicite ou implicite de l’Etat auquel il appartient. Toute domination qui sous-entend exploitation tant humaine que des ressources naturelles relève du colonialisme. Changer d’appellation ne rime à rien. Ce qui compte, c’est le système et ses manifestations. Il n’y a pas de cas particuliers qui tiennent.
 

Lorsque le cours de l’or a commencé à prendre son envol en 2004, quasiment toutes les entreprises guyanaises (opérateur minier de type artisanal) travaillant dans le secteur aurifère ont été, d’une façon ou d’une autre, contraintes de quitter l’activité (tracasseries administratives et techniques, refus de permis). On dirait qu'il y a un veto interdisant la création d'une classe de possédants locaux. Le maître de la situation à cette époque était la DRIRE. Il y aurait beaucoup à dire sur les nouvelles SARL qui se créaient mais, cela relève d’un autre chapitre. En tout état de cause, cette rupture dans l’attribution des permis a conditionné les licenciements dans les entreprises légalement constituées pour cette activité et a favorisé en parallèle l’éclosion illégale d’opérateurs miniers. QUID de la responsabilité.
 

L’or prend vraiment son envol avec la crise financière de 2008. Alors que sur le plan international les banques centrales s’accordent pour fixer un quota d’or afin d’éviter des ventes d’or désordonnées qui nuiraient au marché, sur le plan local en Guyane, l’organisation de l’activité aurifère fait la part belle aux clandestins et pénalisent les légaux modifiant ainsi le circuit monétaire généré par le métal précieux. Même un ignorant s’interrogerait sur cet état de fait.


C’est dans ce contexte là qu’il faut prendre la dimension de l’injustice que subit la société REXMA. Au-delà de la pénalisation individuelle relevant anormalement de règlements de compte, c’est l’activité économique qui en pâtit. On ne peut se contenter d’avoir comme seul moteur d’entraînement l’activité spatiale. L’activité aurifère avec des opérateurs miniers de taille moyenne est en mesure de compléter l’activité spatiale et de mieux stimuler le secteur du bâtiment.


Il est surprenant alors que l’on sait qu’il y a environ entre 19 000 à 20 000 clandestins qui œuvrent dans l’activité aurifère qui n’engendre aucune retombée pour le territoire, la société REXMA ne peut toujours pas légalement exploiter ses sites. S’il n’y a pas là un défi à la République, nul ne peut interdire de penser qu’il y a quelque chose qui cloche un peu comme l’organisation napolitaine, en Italie. L’activité clandestine aurifère ne peut pas être considérée comme étant intégrée à l’économie souterraine. Il s’agit d’une perte sèche pour l’économie locale. Il y a certainement de l’enrichissement personnel mais cela fonctionne un peu comme les paradis fiscaux. L’investissement sur le territoire est quasi nul, l’épargne est inexistante aussi bien que la thésaurisation et la consommation est très limite. Le discours sur la forêt primaire n’est plus crédible avec autant de clandestin. Le contrôle des techniques de production d’un opérateur minier légal est beaucoup plus efficace et plus facile à faire. La capacité des services de l’Etat à mettre un terme à cette situation n’est plus convaincante.
 

La situation de REXMA est celle de nombre d’opérateurs miniers membres de la FEDOMG. Il est temps que cette organisation postule des conjectures à partir de ces éléments. La soumission au système à ce point n’est plus possible. REXMA est en cela un événement et doit générer une décision. Cette situation doit être portée à la connaissance de la conscience collective car, il s’agit bien de l’avenir économique de ce territoire. Le taux de chômage est de 33% (halo y compris). S’il y avait en 1995 10% de maison sans électricité, en 2005 il y en avait 13%. Il y a bien une paupérisation de la société. 34% de bachelier dans une génération en Guyane territoire assimilé depuis 1946 lorsque dans l’Hexagone le taux est de 64%.

 

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15 février 2015 7 15 /02 /février /2015 23:18

Afin que vous compreniez au mieux mon observation-réflexion sur ce sujet, je vous propose une sorte de genèse de la construction de ma pensée qui aboutit à mes propos. Le premier substrat de cette genèse est une interrogation : Quels sont les éléments qu’il y a en-dessous de notre état d’être humain ? J’en vois deux, à savoir : la temporalité et la transcendance. En tant qu’être humain, nous avons pour cadre de référence notre espace-temps. La manière selon laquelle nous l’aurons appréhendé aura une incidence sur notre existence et sur la courbe de l’humanité. Il y aura altération ou pas selon notre attitude collective or, souvent celle-ci dépend d’un moteur. Vous comprenez donc déjà que la qualité du moteur est essentielle. La relation qui va s’établir entre le moteur et notre attitude collective va déterminer soit une courbe ascendante dans la marche de l’humanité soit une courbe descendante dans cette même marche. Le deuxième élément qui se rattache à notre état d’être humain est la transcendance. Elle nous interpelle sur la question de l’éternité. Alors, quelle intelligence créatrice, cosmique et cetera qui soit autant supérieure à nous qui puisse nous transcender au point de vouloir nous dépasser jusqu’à nous conduire vers l’infini de notre dimension en refusant toute forme de corruption et en validant la dignité pour toujours.

 

C’est sur cette base que les contradictions du Président du Conseil Régional de la Guyane durant cette mandature 2010-2015 émergent et frappent de plein fouet mon intellect et me conduisent à combattre sa conception de l’existence humaine qui fait de lui le plus grand bâtisseur de la misère et le plus habile constructeur de la pauvreté. J’en déduis qu’il ruine notre territoire par ses décisions et qu’il trompe la confiance des générations à naître qui lui ont, par l’entremise des consciences individuelles abusées, remis les clefs de notre collectivité humaine.

 

Comme tout homme égocentrique ayant même un pseudo pouvoir, il a sa cours comme celle du roi. Et c’est ainsi que sur la radio libre locale JAM FM 96.2, un mardi soir, un de ses courtisans durant son émission lui pose une question sur des propos que j’aurais tenus concernant la gestion des fonds européens. Sa réponse agressive à mon encontre fuse de la manière suivante : « ces gens qui n’ont pas de dignité, ce n’est pas entre quatre murs qu’il faut les mettre, un seul mur suffit ». Que peut-on entendre d’une telle phrase ? Ce n’est pas la prison qu’il lui faut mais un peloton d’exécution. Voilà résumé l’état d’esprit de celui qui n’a point de pouvoir et qui dispose, en tout et pour tout, de sa cours composée de pieds nickelés et de pistolets à eau. C’est déjà une première contradiction flagrante entre ses désirs de dictateur et la réalité. Car en termes de réalité, il a plus de chance de faire connaissance avec la prison que moi. Quant au peloton d’exécution il faut qu’il sache que je suis naturellement rebelle.

 

Il est celui qui dit qu’il est un homme de gauche qui préfère travailler avec la droite. Ces propos ont déjà été entendus de sa propre bouche durant le deuxième trimestre de 1992 concernant l’arrivée du représentant de RMC dans le cadre des relations médiatiques avec RTM 102.

 

Il ne cesse de dire publiquement qu’il est franc-maçon. L’ancien Grand-Maître du GODF, Guy ARCIZET, dans le cadre de la journée officielle de la laïcité du 9 novembre 2014 devait faire deux conférences sur la laïcité dont l’une dans un amphithéâtre de l’Université de Guyane lieu symbolique du savoir. Les ateliers du GODF de Guyane l’ont sollicité pour un entretien avec l’invité de notre Région, il est resté muet. Il était le grand absent de la plantation de l’arbre de la laïcité au Jardin botanique à Cayenne. Lors des événements dramatiques dans l’Hexagone concernant Charlie Hebdo, la Mairie de Cayenne a organisé une marche le samedi matin, « Je suis Charlie » en hommage aux victimes, partisans avérés de la laïcité. Il était en tête du cortège avec son écriteau « Je suis Charlie ». Je ne suis pas sûr que les danseurs de cordes du moyen âge soient plus efficaces que lui. Sauf que la vie des citoyens ne relève pas des foires urbaines et que leur existence ne se définit pas entre les marchands ambulants et les bonimenteurs. Preuve suffisante de ses contradictions.

 

Au-delà de ces situations qui pourraient être le trait de caractère d’un individu dont l’incidence ne concernerait que ceux qui sont relativement proche de lui, cela ne regarderait que ceux qui veulent maintenir contre vents et marées leurs relations avec un tel individu. Mais, certains lui ont donné la clef du territoire par le biais de la collectivité régionale et la vie des agents économiques, des citoyens est entre ses mains. Il a la clef de notre avenir commun… Peut-on s’accommoder de ces contradictions ? L’organisation de la société est rationnelle et elle exige de la cohérence. Celle-ci n’est pas compatible avec de telles attitudes contradictoires. La cohérence relève de l’intelligence et non de la révélation. De surcroît, notre territoire est composé d’une seule Région. Cela demande du discernement car, les conséquences des décisions sont de la même nature que celles pour un pays. Si dans l’Hexagone, il y a un seul Président de cette nature cela ne fait que 1/20 des régions hors la Corse. On comprend facilement que les conséquences sont minimisées puisque cela ne représente que 5% des régions. Donc, notre niveau de conscience est fondamental pour notre avenir.

 

Surfez un peu sur quelques contradictions qui mettent à mal notre avenir commun. Le 10 janvier 2010 le Président de la République de l’époque interroge les populations de deux des 5 régions des Outremers sur leur avenir. Le Président actuel de la Région Guyane était l’unique capitaine du statu quo en tant qu’homme de gauche préférant travailler avec la Droite. Sur la base de mensonges éhontés il a entraîné avec lui suffisamment de monde pour que le territoire soit maintenu dans l’article 73. Bien évidemment, il doit assumer son choix. Il avait garanti à l’électorat que ce que l’on pouvait faire avec l’article 74 on pouvait le faire avec l’article 73. Aujourd’hui, il s’en prend à l’Etat comme un enfant gâté, en pensant qu’on organisera un référendum dès qu’il lèvera le pouce. Pour lui, l’Etat est colonialiste, il est dans tous ses états alors qu’il devrait assumer la tête haute sa fonction de Président soumis. Le seul pouvoir qu’il exerce est celui d’humilier les salariés de la Collectivité qu’il préside. Donc, en pleine contradiction il additionne pour tromper le peuple les projets et les réalisations. Certains se fourvoient pour banaliser cette tromperie. Il fait photographier un bilan médiocre de la Région sur un journal local du, 9 courant, en essayant de lui donner contre toute lecture objective un caractère positif. Il a du mal à dire que c’est le Président de la République actuel issu des rangs de la Gauche qui lui en veut dans la mesure où le précédent Président ne cessait de refuser toutes ses demandes. C’est vrai qu’il y avait la forme « J’ai dit à mon ami R.A. que ce sera Non » et, je pensais fortement qu’il manquait quelque chose, à savoir le complément de la phrase (j’imaginais) c’est un brave gars… et je voyais (en rêve) le Président passer sa main sur sa tête (R.A.) en l'honneur de l’article 73.

 

Récemment pour la clôture de la 20éme conférence des RUP en Guadeloupe, région qui n’a pas pris part au référendum du 10 janvier 2010, Le Président de Région de la Guyane a fait un discours fade relatant une situation connue de tous et qui est un des éléments qui a conduit aux tensions sociales qui ont débouché sur le referendum du 10 janvier. C’est de la pure agitation verbale qui n’interpelle plus les représentants de l’Etat en Guyane et qui ne fait vibrer aucun guyanais et autre citoyen sérieux. Le propre de l’article 73 est justement de permettre l’expression de cette sorte de frustration sans lendemain et de cautionner l’idée d’une pseudo liberté d’expression. C’est un régal pour les acteurs de cinéma de bas niveau, pour les médiocres comédiens qui ne trouvent pas de rôle et qui se contentent du peu qu’on leur donne.

 

Je passe sous silence la création de la collectivité unique par referendum du 24 janvier 2010 qui a été l’expression d’un peu plus de 15% des électeurs inscrits et dont il était un fervent partisan. J’espère pour les citoyens, les salariés et les entrepreneurs qu’ils n’auront pas à regretter ce choix d’ici 3 ou 4 ans.

 

Le mensonge est bien plus facile à cultiver que la vérité. Qu’il n’en soit pas ainsi tous les jours et tout le temps.

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18 janvier 2015 7 18 /01 /janvier /2015 00:33

 Les derniers événements survenus sur le territoire hexagonal concernant « Charlie Hebdo » et leurs conséquences n’ont pas l’air de conduire à une vraie prise de conscience de la situation. L’événement semble être immobile et les analyses sont statiques comme si le radicalisme, le fanatisme étaient en suspension dans la nature dans notre monde actuel, comme s’ils n’avaient pas d’origine. Les conclusions que l’on entend le plus souvent sont assises sur l’observation sélective des événements. Pour beaucoup d'entre elles, elles sont empreintes d’iniquité. On est en droit de se demander si vraiment ceux qui sont au sommet des structures sociétales veulent s’adresser à la raison humaine, si vraiment ils font confiance à cette même raison humaine. C’est choquant d’entendre des xénophobes, des racistes, des antisémites parler de la laïcité, c’est également choquant d’entendre des personnages qui se disent intellectuels, ayant des fonctions officielles ou non, favoriser le mélange des genres. Veut-on vraiment libérer la conscience humaine ? Cette libération si elle est souhaitée doit concerner le peuple et non quelques-uns qui se font passer pour des érudits afin de mieux l’exploiter et espérer devenir les nouveaux messies et prophètes du monde moderne. Si elle est souhaitée, elle n’est pas sans conséquence… Il faut du courage, de la volonté et de l’authenticité.

 

Depuis l’Antiquité jusqu’au 16ème siècle c'est-à-dire plus de 1850 ans, le monde a vécu sur une erreur de supposition et d’interprétation de l’Univers par Ptolémée et Aristote. Leur géocentrisme a débouché sur un triple dogme attribué à Aristote qui a conduit à concevoir l’image d’un Dieu anthropomorphique et à une perception binaire du monde entre, Monde imparfait et Monde parfait, Terre et Ciel, Enfer et Paradis. Des livres importants ont été écrits à partir de cette conception du monde et durant cette période. De nos jours, ils continuent à exercer une influence considérable sur l’esprit humain. Aucune modération, aucun recul pour ceux que l’on a privé de culture, de savoir, ceux dont on a anesthésié l’intelligence. Souvenons-nous, au temps de l’Inquisition, il y a eu la mère de Kepler astrophysicien, emprisonnée pour faits considérés comme de la magie. Il y eut Galilée qui s’est contredit pour éviter d’être brulé vif à l’instar de beaucoup d’autres. Cette barbarie était l’œuvre d’une institution au nom d’un Dieu. Aujourd’hui au 21ème siècle il y a « Charlie Hebdo » non, par une institution mais, par des groupes humains s’exprimant au nom d’un Dieu toujours anthropomorphique. Où est le progrès de l’Humanité ? Pourtant, il y a la reconnaissance officielle de l’héliocentrisme depuis le 16ème siècle, c'est-à-dire 415 ans avec un progrès considérable de l’astronomie. Qu’a-t-on fait de l’école ? Pourquoi tant d’ignorants dirigent-ils le Monde ? Certaines analyses de spécialistes de nos temps modernes nous interpellent de par leur subjectivité…

 

Une évidence. L’interaction des intelligences individuelles débouche sur une intelligence collective et va constituer une masse difficile à manipuler, parce que, instruite. L’interpellation sur cette évidence est telle que ceux qui dirigent le monde à partir des territoires spécifiques ont peur de cette masse parce qu’elle constitue potentiellement de l’énergie. On sait tous ce que peut donner une telle énergie. Vous avez compris, je fais une analogie avec l’E=mc² d’Einstein. Il vaut mieux certainement avoir un égrégore d’hommes et de femmes éclairés qu’un égrégore d’hommes et de femmes obscurs. Il nous faut choisir. Soit ce potentiel énergétique est laissé entre les mains des fous des dieux à cause de l’ignorance générée par l’injustice sociale, soit il est imprégné du savoir et de l’intelligence qui se condensent en une liberté absolue de conscience et une liberté de pensée face aux dogmes. Alors, quelle solution face aux enjeux relatifs au destin de l’Humanité ? Là, on comprend que si l’école s’est effondrée, c’est parce qu’il y a des intérêts transversaux qui ne sont pas compatibles avec le développement de l’intelligence collective et la transmission du savoir. Le choix du développement de l’intelligence collective va forcément toucher tous les secteurs de l’organisation sociale mais pas seulement celui de la religion car, lorsque l’on est intelligent, on l’est pour tout. En conséquence, les secteurs économiques et financiers seraient sous les projecteurs de cette masse éclairée. Par suite, c’est une façon de combattre la pauvreté, la misère, l’individualisme forcené.

 

Ceux qui revendiquent la philanthropie sont bien moins philanthropes qu’on le pense. La santé intellectuelle des peuples dépend de la logique des systèmes qui les conditionnent. Nul ne peut ignorer que tout système détermine les conditions de vie et d’existence de ses membres. Donc, s’il est juste et équitable, il va produire des individus justes et intellectuellement honnêtes. Il va de soi que les systèmes oppressants ne peuvent pas générer de liberté absolue de conscience collective, de liberté de pensée collective. Ils sont les foyers de manipulation, de mystification et d’illusions. Ils fondent la personnalité des individus et génèrent de grosses inégalités. Le fanatisme est une maladie mentale. Toute organisation humaine qui en produit au point de mettre en péril son système est elle-même malade. Car, le fanatisme est le produit des sociétés humaines. Si l’on veut créer de vraies sociétés avancées, il importe de traiter toutes les parties de l’organisation sociétale avec objectivité et équité et laisser tomber l’hypocrisie.

 

Lorsqu’Israël bombarde avec son armée la société civile palestinienne dont il a la responsabilité par le seul fait qu’il s’oppose à la création d’un Etat palestinien, n’y a t-il pas  un seul humoriste, un seul journal satirique pour faire une caricature d’Abraham ou de Moïse ? Suis-je antisémite parce que j’observe cela ?

 

Alors, je suis évidemment « Charlie » et aucune circonstance atténuante ne doit être trouvée pour les crimes odieux qui ont été commis. Nous devons être « Charlie » mais pour toutes les congrégations religieuses sans exception. Nous devons l’être pour tous les caricaturistes sauf pour les théoriciens du racisme, de la xénophobie, de l’antisémitisme. Les sympathies de tout bord pour ces exécrables théoriciens à qui on veut accorder subjectivement la liberté d’expression alors qu’ils mettent en danger la composition plurielle de la nation nuisent à l’Humanité et nous rappellent ses heures sombres dont l’esclavage, le colonialisme, l’inquisition, les croisades, l’holocauste et les crimes d’aujourd’hui.

 

Si collectivement nous ne sommes pas prêts pour cette extension de notre intelligence dont fait référence « Charlie Hebdo » alors, nous devons interdire l’humour et la caricature sur toutes les religions sans exception et nous devons reconnaître la faillite de l’école dans une République laïque dont un maire a refusé en toute impunité l’inhumation d’un enfant rom au cimetière de sa commune nous rappelant ainsi le sort qu’était réservé avant la seconde guerre mondiale à une population d’Allemagne, de France et d’Europe de l’Est. Il ne nous reste plus qu’à pleurer, l’intelligence, le savoir et la connaissance, abandonnés. Depuis Ptolémée et Aristote, le Monde se devait d’être plus éclairé…

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