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  • : Le blog de Jean-Marie Taubira
  • : Je suis Président du CRAPAG (Cercle de Réflexion et d'Action pour l'Avenir de la Guyane), Depuis le 10/12/2008, je suis le Secrétaire Général du Parti Progressiste Guyanais (PPG). Mon ambition est l'élévation de la conscience collective
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7 août 2013 3 07 /08 /août /2013 06:02

Comme une persécution, la société REXMA fait l’objet d’un acharnement par l’entremise de media. Qu’a-t-elle pu faire pour subir une telle pression ? Au départ une question de permis d’exploitation aurifère obtenu légalement sur le territoire de la commune de Saül qui fait partie d’un des plus grands Parc naturel du monde sans pour autant faire partie d’un des plus vastes pays du monde. A travers cette société, c’est toute la problématique du développement local qui est posé. Toute l’histoire de la Guyane défile dans la mémoire de ceux qui ont conscience de la stagnation, voire de la régression de ce territoire en termes d’initiatives locales, de l’échec de la départementalisation où tout est dans l’apparence et quasiment infructueux, de l’indifférence de l’Etat sur ce que pourrait être la réussite de ce territoire dans le secteur privé. Les entreprises locales qui œuvrent dans le secteur de la production sont quasiment seules. Elles n’ont pratiquement pas le soutien, ni des politiques, ni des structures professionnelles dont elles sont adhérentes. L’acharnement dont est victime cette société est purement le résultat de lobbies écologiques. Ma préoccupation, durant mon existence terrestre est de comprendre les raisons qui nous empêchent d’être perçus comme des entrepreneurs efficaces lorsque l’on refuse l’économie de comptoir qui à priori ne fonctionne plus. Je vais donner ci-dessous plus de clarté à mes propos. Auparavant, je prétends que dans le système dans lequel est inscrite la Guyane, l’intellect est le seul bon juge en matière de vérité matérialiste.

Le contexte

Nul n’ignore que l’activité aurifère clandestine en Guyane emploie environ 20 000 personnes. A titre de comparaison, le nombre de fonctionnaires, donc du secteur public est de l’ordre de 19 000 personnes. La production aurifère dans les conditions les plus exécrables pour l’environnement et sans qu’il y ait la moindre retombée pour ce territoire, même par le biais de l’économie souterraine, est de l’ordre de 20 tonnes par an soit à peu-près 8 milliards d’euros. Où est donc le lobby écologique ? Il fut un temps où l’Etat pouvait entretenir la population mise volontairement dans l’oisiveté, dans l’assistanat. C’était l’époque des trente glorieuses, il y avait la croissance économique dans l’hexagone, la population de la Guyane tournait autour de 70 000 âmes à nourrir, les besoins étaient quasiment de premières nécessités. Aujourd’hui la configuration n’est plus la même, de surcroît, les gens sont plus instruits. Enfin, comme pour toutes les activités humaines l’absence de risque n’existe pas, même pour l’écologie qui dans son absolutisme peut ressembler  aux radicaux des religions qui tuent au nom de Dieu. L’écologie absolue que l’on tente de développer sur le territoire de la Guyane tue psychologiquement la population voire physiquement. Pour ceux qui peuvent l’entendre, l’activité aurifère exercée dans les conditions qui ont été légalement définies n’est pas plus polluante qu’aucune autre activité. Par ailleurs, elle dure le temps de l’exploitation puis, au-delà du rebouchage et du régalage, il y a la replantation. Enfin, elle ne pollue pas plus que la Base spatiale ni que l’activité pétrolière et, elle n'a pas plus de risque.

La Commune de Saül

Elle s’étend sur une superficie de 4475 Km² soit l’équivalent d’un département de la France hexagonale. Elle compte 162 habitants au dernier recensement. Le taux de chômage avoisine les 52%. C’est une commune isolée qui s’inscrit dans un concept d’organisation territoriale que je considère anthropologique en défiant la raison d’être de la République. Pour avoir une idée du conditionnement de l’état d’esprit de la commune, il suffit d’observer le taux d’abstention aux dernières élections pourtant essentielles pour la responsabilité politique collective ; 61,72% aux élections Législatives et 58,59% aux élections Présidentielles de 2012, 75% aux élections Régionales. Si vous vous y connaissez un peu en matière d’aménagement du territoire, la commune de Saül ne dépend d’aucun schéma de cohérence territoriale. Ce territoire communal est riche et offre de vraies perspectives pour l’ensemble de la Guyane pour peu que l’on ait une ambition légitime d’humain complètement achevé. Alors, c’est légitimement qu’on peut se demander de quoi vivent les habitants de ce territoire. D’où tirent-ils leurs revenus, que font pour eux les lobbies écologiques, quels sont les mobiles qui les auraient conduits à refuser la création d’une activité porteuse sur leur territoire. Quelle spécificité ils auraient pour décliner la possibilité d’accroître leurs revenus et écarter la dignité par le travail… Quel responsable politique pourrait préférer l’inactivité à l’activité…

Le Maire de Saül

Dans le conflit qu’il nourrit avec la société Rexma qui est un agent économique de production, Il ne dit qu’une chose approximativement : « Je n’ai pas de problème avec cette société, je ne veux pas d’activité aurifère à moins de 10 km du bourg » un dogmatisme effrayant. Il se pose presqu’en inquisiteur. La société Rexma serait le Galilée de cette période…parlant de la terre il murmura et pourtant elle tourne. Et pourtant l’or se trouve à moins de dix kilomètre du Bourg. Le maire n’a aucune explication scientifique. Pire, il dit indirectement il y a un risque de pollution qu’il est prêt à accepter à dix kilomètre du bourg. Surprenant… Forcément on est en droit de s’interroger sur l’ambition du maire pour sa commune, sur la vision qu'il a de l'avenir de son territoire. Il est à son énième mandat qu’a-t-il fait sur ce rayon de 10 km dont il parle. Le seul investissement dont on a parlé surtout pour son surcoût est la boulangerie -brasserie. Quel combat a-t-il mené pour le foncier dont sa commune en est privée. Il apparaît être le Maire de sa Mairie et non celui du territoire communal. Il semblerait qu'il n'a pas l'intention de se représenter, gageons que le prochain Maire sera un écolo radical et que Saül deviendra le sanctuaire des Igouanes, des Macaques, des Mouton-paresseux qu'on aura sacralisé.

Réseaux contre réseaux

Les entreprises locales ne sont pas organisées en réseaux et restent la proie des groupements qui le sont. Aujourd'hui, la remise en cause du permis de Rexma se fait sur la base d'un document qui aurait été falsifié. Cela permet de  suspendre l'autorisation de démarrage de l'exploitation au risque de mettre en grande difficulté l'entreprise. La décision du Gouvernement de suspendre l'exploration du pétrole au large de la Guyane pour vérification de la conformité des procédures a soulevé une grande indignation qui a fait des dégâts. Le réseau écolo n'a pas résisté au réseau multinational. Les élus locaux sont montés au créneau pour une hypothétique retombée alors que pour Rexma ils se taisent, pourtant les retombées sont quasiment certaines

Nous devons croire que la société Rexma pourra rapidement exploiter. Elle sera un exemple pour nombre d'entreprises qui n'ont pas le courage de porter le combat du développement économique. En tout état de cause, la société guyanaise ne saurait rester en permanence dans l'inactivité. Les responsables auront forcément des comptes à rendre à cette jeunesse que l'on prive de travail, à cette jeunesse que l'on pousse à l'oisiveté, source de la consommation de drogues, d'alcools. Attention aux conséquences du désespoir.

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2 mai 2013 4 02 /05 /mai /2013 03:16

Le carburant fait encore parler de lui en Guyane. Cette fois-ci, il ne s’agit pas des consommateurs à la pompe mais, des gérants de stations-services. Celui qui mène le mouvement est un ancien cadre de Rubis-Antilles Guyane. Il faut croire qu’il est en situation difficile pour ameuter tous les autres gérants alors que dans l’affaire « Balisiers Carbu », il demandait la désolidarisation avec la gérante. Pour cause, ses anciens patrons lui ont donné la clef de la station retirée manu-militari à la gérante en défiant les lois de la République.

Le chemin qu’il propose aux gérants de stations n’apparaît pas comme le plus légitime. Il s’agit d’un acte de guerre dont la raison est du type des « armes de destruction massive ». Le problème est ailleurs. On peut s’en rendre compte si l’on veut être objectif en décortiquant l’itinéraire du carburant depuis l’achat du Brent jusqu’à la consommation finale. Il est surprenant que ce meneur n’ait pas mis autant de zèle pour affronter les compagnies pétrolières.

La Sara est le seul raffineur qui fournit du carburant en Guyane. Autrement dit, indépendamment des enseignes, le carburant est le même. Il n’y a donc pas de produits concurrents. Il est utile de rappeler que la Sara a été mise en place sous le Général de Gaulle (UDR) pour garantir la pseudo indépendance énergétique des Antilles. Remarquons que l’on n’a jamais trouvé de pétrole dans la ZEE de la Martinique. Dans ce cas de figure cette activité en Martinique relève du secteur secondaire sans que la ressource elle-même qui appartient au secteur primaire puisse exister. Quid de l’indépendance énergétique. A l’époque du Général de Gaulle elle n’était qu’une allégorie.

Je ne reviendrai pas sur ce que j’ai déjà développé dans les articles précédents. Je soulèverai quelques points cruciaux qui vous permettront de vous faire une opinion et d’éviter d’être manipulés. Le Ministre des Outremers peut s’il le veut mettre un terme à ces défiances qui sur le territoire de la Guyane donnent le sentiment peut être à tort que la République a perdu un de ses piliers à savoir le pouvoir judiciaire tant certaines compagnies pétrolières  se croient au-dessus des lois.

Je tenterai de trouver comment et par quelle société le Brent arrive à la Sara en Martinique puis par quelle société et comment le carburant raffiné arrive à la Sara en Guyane. Il y a ici également une certaine opacité à lever.

Aujourd’hui, il y a trois enseignes en Guyane : Vito, Bamyrag-Total, Sol. Rubis SAS propriétaire de l’enseigne Vito a racheté les stations Texaco et pour éviter une situation de déséquilibre, elle a été contrainte par la Direction de la concurrence de céder trois stations à la société Sol. Les points sur lesquels les gérants de stations devraient se pencher sont prioritairement les suivants :

Les contrats. Ils ne sont pas des contrats de partenariats mais des contrats de subordination sans aucune rémunération de base. Ces contrats sont de type unilatéral (oxymore) donc contraire au droit. D'autre part, l’on ne peut se contenter de dire que c’est à prendre ou à laisser. Ce serait un sophisme qui défierait l’esprit républicain et le sens du droit d'autant qu'il s'agit de sites classés risque Seveso 2. La nature du contrat génère des coûts qui pénalisent les Gérants.

L’intermédiation des compagnies pétrolières : A partir du moment où le carburant est identique il apparaît inutile de passer par les enseignes. Cette procédure soulève beaucoup d’interrogations. La première est la situation de soumission du gérant face au monopole qui naît de cette situation. En cas de difficulté passagère de trésorerie la compagnie peut aggraver la situation en faisant justice elle-même surtout si le gérant n’est pas docile et cela, en dépit des procédures juridiques de sauvegarde des entreprises commerciales. Le deuxième point, Le gérant de station passe une commande de carburant à la compagnie dont il a l’enseigne. Cette dernière n’a aucune structure de stockage. Elle passe à son tour commande à la Sara et la société TSO qui travaille pour toutes les enseignes livre directement le carburant. Il faut noter que le gérant de station n’a aucun contrôle sur la quantité livrée puisqu’il n’est pas le client de la Sara. On peut légitimement se poser la question de savoir si la  commande passée par le gérant est bien répercutée par la compagnie à la Sara. On pourrait imaginer et ce ne serait pas stupide qu’une commande passée à la compagnie à hauteur de 4000 litres par exemple soit répercutée à la Sara à hauteur de 3700 litres, ce qui donnerait un écart de 300 litres supportés par le gérant. Lorsque l’on sait par ailleurs que les véhicules qui livrent le carburant ne sont pas équipés de compteur on comprend les difficultés que rencontrent certains gérants surtout s’ils ont de la personnalité.

On peut également imaginer le poids financier que représente la compagnie pétrolière face au banquier dans ce type de procédure. Elle collecte un revenu issu de tous ses clients entre autres locataire-gérant. Par suite, elle peut imposer subrepticement à la banque un désengagement financier avec un des gérants qui ne lui revient pas. On se trouve ainsi face à la loi du plus fort par comparaison avec l’importance du compte de dépôt de chacun.

Au passage, ces compagnies pétrolières prennent 9cts par litre de carburant. Rien ne justifie ce type d’opération pour les compagnies pétrolières dans la configuration de la Guyane. Elles devraient se contenter de percevoir leurs loyers de location gérance. Ainsi la remise en cause des 9cts conduirait à proposer 3cts supplémentaire par litre vendu à la Sara pour gérer les commandes de carburant de toutes les stations. Les gérants de station pourraient obtenir le centime qu’il réclame et le prix à la pompe pourrait baisser de 5 cts.

Coûts financiers: Ce dernier point n’est également pas négligeable. Alors que les gérants de station ont une marge de 10 cts par litre vendu, ils supportent seuls les commissions bancaires sur les mouvements de fonds assis sur le prix à la pompe et également les commissions sur les cartes bancaires car, ils sont les collecteurs de fin de chaîne. Une part de ces frais devrait être supportée par les autres acteurs de la structure de prix du carburant.

Faire pression sur la Préfecture pour obtenir 1ct  supplémentaire c’est nier le vrai problème posé par les compagnies pétrolières qui se trouvent à tous les niveaux stratégiques de la chaîne de carburant, c’est demander une augmentation à la pompe de 1 ct par litre ou demander une baisse équivalente de la taxe or, le pétrole est un bien collectif qui doit contribuer à l’amélioration des conditions de vie de tous nos concitoyens.

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6 mars 2013 3 06 /03 /mars /2013 11:50

Il nous a hélas quitté El comandante CHAVEZ. Gémissons, Gémissons, Gémissons, Espérons. Il était celui qui était à côté des pauvres. Son charisme était au service des démunis, il servait de bouclier contre les obus puants des possédants sans vergogne, sans scrupule. Il était l’anti-humiliation du peuple. Il était si fort avec le peuple que celui-ci était devenu si fort avec lui. 

Il a fait mieux que beaucoup de pseudos grands dirigeants de l’Occident qui parlent un langage châtié pour mieux déshonorer le peuple, mieux l’humilier. Il a réduit de 60% la pauvreté qui dit mieux !!!

Il a contribué à conscientiser les dirigeants d’Amérique du Sud sur la nécessité d’organiser leurs relations sans être les valets des Etats-Unis d’Amérique. Il était en ce sens « l’élément pratique » de Simon Bolivar « élément conceptuel ». Pour libérer le peuple de la misère, il n’a pas hésité à utiliser les ressources naturelles de son Pays et à solliciter l’aide de Cuba pour son alphabétisation. L’économie était pour lui au service du peuple. Pour les Pays dits avancés qui considèrent que son économie n’était pas structurée, Il y a une réponse toute simple : Les économies organisées produisent des pauvres, des misérables et de plus en plus de nantis. C’est cela la réalité.
El comandante Hugo CHAVEZ part et repose en paix et du vivant des humains tôt ou tard, nous saurons si ton cancer est un assassinat ou une fin naturelle.

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20 février 2013 3 20 /02 /février /2013 17:52

Le 11 février 2013, en tant que citoyen, j'ai versé à l'enquête publique mon avis sur la charte du Parc Amazonien de Guyane. Je vous en donne connaissance.

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AVIS SUR LA CHARTE DU PARC AMAZONIEN DE GUYANE

 

Dans le cadre de l’enquête publique concernant la charte sur le Parc Amazonien de Guyane, j’ai l’avantage de vous communiquer l’avis défavorable que j’émets à l’encontre de la charte telle que proposée et, je demande son retrait pour les raisons ci-dessous exposées:

 

1°) Commune de CAMOPI. Six conseillers municipaux sont directement liés au Parc Amazonien de Guyane ce qui peut remettre en cause leur objectivité dans les décisions par voix délibérative du Conseil Municipal concernant l’avenir de la commune par rapport au PAG.

 

2°) Le principe de l’absence de réponse. Le principe selon lequel les communes sur lesquelles le Parc s’est installé, qui ne communiquent pas leur avis est réputé être un avis favorable est contraire aux habitudes démocratiques. En ce sens la charte devient un point d’interrogation avec le cas de MARIPA-SOULA et PAPAICHTON.

 

3°) La liste des  avis des acteurs consultés. Dans le document soumis a enquête publique, il y a la liste des «  avis émis » par contre, il n’y a pas de trace de liste des acteurs consultés. Or, il apparaît que certains acteurs n’aient pas été consultés et que d’autres auraient appris  que leur requête d’avis aurait été expédiée  soit à leur ancienne adresse soit à une adresse erronée.

 

4°) L’isolement d’une partie du territoire. La charte ne fait pas état dans ses objectifs d(investissements en matière de liaison terrestre entre le Parc Amazonien de Guyane sanctuarisé et les communes du littoral. Le sud de la France hexagonal n’est pas déconnecté du Nord.

 

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28 janvier 2013 1 28 /01 /janvier /2013 18:25

Le Parti Progressiste Guyanais auquel j'appartiens a organisé une conférence de presse sur la Charte du PAG qui est soumise à enquête publique depuis le 10 janvier 2013. Voici ci-dessous le contenu du support qui a servi à l'échange avec la presse locale

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Cayenne le, 28 Janvier 2013
Thème abordé : Enquête publique sur la charte du Parc Amazonien de Guyane.

Mesdames, Messieurs les journalistes,

Merci d’honorer notre invitation à la conférence de presse que nous organisons dont le thème concerne la charte du Parc Amazonien de Guyane. Bien entendu, nous n’allons pas commenter l’utilité du parc en tant que tel et la superficie qu’il représente. Par votre entremise, nous apportons à la population notre perception sur cette charte.

Dans un premier temps, nous constatons avec regret que la consultation de la population sur des décisions qui impactent l’avenir du territoire se fait souvent pendant la période où elle est la moins disponible. C’est sûrement un hasard de calendrier qui fait que la consultation sur ce thème est prévue durant les festivités carnavalesques, c'est-à-dire du 11 janvier au 10 février2013. L’enjeu est colossal car, il s’agit d’une partie du territoire en cause mais, qui aura des incidences sensibles sur les perspectives de développement de l’intégralité de celui-ci. L’enquête publique concerne toute la population du territoire quand bien même, la charte est destinée aux communes concernées par le PAG. C’est dire comment la mobilisation est fragile.

Il est dit que la charte n’est pas une loi. Certes. Elle est tout de même un document qui a un caractère coercitif. D’une part, elle est un guide qui définit les relations entre les acteurs du Parc Amazonien et d’autre part, elle encadre les actions à mener dans les limites du Parc. Elle n’est pas un simple document où tous les acteurs ne font que signer au risque de nier leur propre signature. Elle est un document qui fera l’objet d’un décret de promulgation par le Conseil d’Etat. Par voie de conséquence l’adhésion des communes se fera sur un document approuvé par le Conseil d’Etat.

C’est de l’avenir officiel de notre territoire dont il s’agit. Les générations en vie ne peuvent être égoïstes car, elles sont aussi les gardiens de l’existence humaine et de sa pérennité. Notre responsabilité nous a conduit à nous pencher objectivement sur le contenu de la charte qui compte 198 pages annexes comprises. Pour nous, la rédaction de la charte impose aux communes concernées une attitude de subordination à l’égard du cœur de Parc.

Tout d’abord, il importe de rappeler que le parc est composé d’une zone de cœur et d’une zone de libre adhésion. La zone de cœur a une règlementation particulière qui lui donne quasiment un caractère de réserve. Autrement dit, un espace qui s’oppose au développement qui a permis de qualifier certains pays de « pays développés ». Dans cette zone il est reconnu les modes de vie traditionnels et par voie de conséquence des activités plutôt primaires (Abattis, cueillette, chasse, pêche) qui ne peuvent être ni artisanales, ni industrielles. On ne peut décemment accepter de figer les savoirs comme si les populations du sud de la Guyane avaient vocation à stagner. Il s’agit d’individus complètement achevés à l’instar de tous les peuples de la terre. L’homme fait également partie de la nature.

Comme nous le savons, cette partie du territoire souffre d’un sous-développement chronique par rapport au littoral qui n’est pas plus développé que cela. En ce sens, les habitants du sud du territoire vivent une injustice sociale, fiscale et économique. Il n’est pas absurde de penser que les drames humains qui ont lieu aient un lien avec ces inégalités. La charte ne répond pas à cette problématique puisqu’elle a décidé de limiter les savoirs à la seule tradition dans le cœur de Parc. C’est un défi à l’évolution de la conscience humaine puisque l’alternative est de rester avec les contraintes de non-développement de l’espèce humaine ou de quitter les lieux pour cause de croissance intellectuelle.

Nous savons également que les magistrats de ces communes, comme leurs administrés aspirent à plus de développement. Ils sont donc à l’affut de ce que peut apporter le parc en termes de croissance économique. Ainsi, ils risquent d’accepter le minimum plutôt que rien du tout. En ce sens l’alternative entre signer ou ne pas signer la charte peut être assimilée à un chantage dans la mesure où il est prévu une exclusion de la commune de la zone d’adhésion et de ses conséquences.

Les objectifs définis par la charte ne laissent pas entrevoir une liaison terrestre entre le littoral et l’hinterland ou si l’on préfère, entre la zone de parc et le reste du territoire. On a le sentiment que la charte par implication propose une partition du territoire. Les communes concernées par le parc se retrouvent de facto sous l’injonction du Parc Amazonien de Guyane, leur développement en est conditionné.

Il est difficile de concevoir la signature de la charte sans avoir la programmation des investissements indispensables prévus par le parc et le financement inhérent concernant la zone d’adhésion. Cette programmation serait de nature à rassurer les magistrats de ces communes et éviterait des désillusions.

Merci de votre écoute

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27 janvier 2013 7 27 /01 /janvier /2013 05:34

Au prétexte de pénurie de logements, de plus en plus de collectivités locales accordent des garanties d’emprunt aux sociétés immobilières de Guyane. Selon elles, ne pas se soumettre à ce diktat c’est refuser la construction de logements sociaux. N’est-ce pas un sophisme hilarant…. Elles ne pensent pas un instant qu’en se soumettant ainsi, elles substituent à l’irresponsabilité qui a généré cette pénurie de logements, une autre irresponsabilité qui est celle pour les sociétés immobilières d’être objectivement désengagées sur la responsabilité du rapport qualité-prix des dits logements. Le dernier événement relatif à la rémunération de la directrice générale de la Semsamar vient corroborer cette appréciation.

Contrairement à ce qu’on laisserait entendre sur le degré d’engagement vis-à-vis de l’emprunt qui ne serait pas un endettement certain, la défaillance probable du bénéficiaire de l’emprunt n’est pas une utopie c’est une réalité or, la garantie d’emprunt est un contrat grave. A preuve, l’établissement financier qui reçoit cette garantie mesure de manière substantielle le non risque d’insolvabilité du prêt. En conséquence, la garantie facilite l’opération d’emprunt. L’établissement, quant à lui, n’a plus le souci de la qualité des ouvrages puisque la garantie apparaît comme une sureté supérieure à l’hypothèque qu’il pourrait prendre.

Quelles sont les raisons qui me poussent à voter « non » quant aux demandes de garanties d’emprunt présentées lors des réunions du conseil municipal ? Il y a un principe dans la théorie du financement qui veut que l’emprunteur qui doit réaliser un ouvrage apporte environ 20% du montant de l’investissement, la différence est couverte par un emprunt. Le prêteur, en garantie, prend une hypothèque de 1er rang sur le bien concerné ainsi qu’une délégation d’assurance-vie. Il s’assure que la qualité du bien est en corrélation avec sa valeur financière. Par ailleurs, il va débloquer les fonds au fur et à mesure de l’avancement des travaux. Pourquoi cette procédure ne serait–elle pas valable pour les sociétés immobilières ? Il s’ensuit donc et c’est une hypothèse, que le prêteur considère certainement que la valeur financière des biens est inférieure au montant de l’emprunt sollicité et qu’il y a un gros risque de moins-value en cas de défaillance de l’emprunteur. La saisie du bien et sa vente ne garantiraient pas la couverture du solde de l’emprunt. En outre, on peut considérer également que le prêteur émet des doutes sur la pérennité de l’activité de l’emprunteur. Alors pourquoi les collectivités locales devraient faire d’avantage confiance à cet emprunteur ?

Qui dit collectivités locales dit les contribuables. C’est donc le contribuable qui finalement va payer la défaillance de l’emprunteur. C’est donc une épée de Damoclès qui est au-dessus de sa tête. Il ne bénéficie pas de la protection qu’il est en droit d’attendre de ses représentants. Les mesures de prudence préconisées par les textes n’altèrent pas la complexité des opérations que réalisent ces sociétés immobilières qui sont également sur le logement intermédiaire voire de la classe supérieure. Le risque lié à ce type d’opérations peut entraîner la défaillance de la société. Il faut rapprocher ce risque au fait que le mandat électif est de six ans alors que la garantie porte en général sur 15 voire 30 ans. Lorsque la loi permet, elle n’oblige pas et donc la responsabilité des élus est totale. Pour moi, il n’y a pas de lien entre le refus d’apporter la garantie d’emprunt et la construction de logements sociaux. De surcroît cela fausse la concurrence et pose le problème de la compétitivité. La conséquence d’une non-réponse au problème du logement est la révolte. Si la société veut éviter les mouvements sociaux graves elle se doit de respecter sa propre constitution dont la loi qui stipule le droit au logement pour tous.

Cette garantie d’emprunt avec les contreparties en logements participe d’une façon générale à la politique clientéliste de la majorité en place et fausse le jeu électoral.  On finit par comprendre pourquoi ce diktat est aussi bien accepté.

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22 janvier 2013 2 22 /01 /janvier /2013 17:45

La SEMSAMAR est une société d’économie mixte de Saint-Martin qui est, sur le plan institutionnel, une collectivité territoriale d’outre-mer relevant de l’article 74 de la constitution française. Ce territoire de 53,2 km² pour un peu plus de 35000 habitants faisait partie intégrante du territoire de la Guadeloupe jusqu’au 15 juillet 2007. Cette société a pour activité principale la construction de logements sociaux qui lui donne accès aux fonds publics. Sa directrice générale est aujourd’hui dans l’œil de Miilos. Est-ce une tempête dans un verre d’eau ou, est-ce un vrai problème à élucider ?

 

Miilos, mission interministérielle d’inspection de logement social est à l’origine de l’information relative au million d’euros de revenu salarial annuel de la directrice générale. Pour autant, il n’est pas sûr  qu’elle soit à l’origine de la publicité qui en est faite. Ne s’agirait-il pas d’une lutte fratricide entre sociétés immobilières ? Il n’y a pas de crime ou de délit qu’une personne ait l’ambition d’obtenir une rémunération qu’elle juge correspondre à ses compétences. Le problème est ailleurs.

 

En vertu de quoi le conseil d’administration a consenti une telle rémunération ? Quels sont les mobiles qui ont conduit les éléments du groupe, puisqu’il s’agit d’une SEM, à accorder un tel niveau de rémunération ? S’agirait-il de chantage…, y –aurait-il anguille sous roches… La complexité de la structure du groupe laisse planer un doute qu’il serait urgent de lever.

 

La SEMSAMAR, au-delà des fonds publics qu’elle reçoit, bénéficie des garanties des collectivités territoriales. Elle intervient sur différents territoires dont celui de la Guyane. En ma qualité de conseiller municipal de la ville de Cayenne, j’ai toujours voté non aux garanties demandées par ce type de sociétés immobilières. Cet événement me conforte dans ma démarche car, il pose le problème de la pérennité de telles structures et, il est indécent que les conseils municipaux qui sont élus pour six ans puissent prendre de tels risques sur une période supérieure à leur mandat. Comment accepter une épée de Damoclès sur la tête des administrés d’un territoire alors que la collectivité n’a aucun moyen de contrôle sur ce type de sociétés immobilières. En ce qui concerne la Guyane, je ne comprends pas qu’il ne soit pas demandé aux actionnaires de la SEMSAMAR de garantir les emprunts compte tenu de la composition du capital social.

 

Cela ne sert à rien de s’émouvoir sur la rémunération de la DG si l’on continue les mêmes procédures d’attribution de fonds publics ou de garanties d’emprunts par les collectivités territoriales.

 

Cela ne sert à rien de s’émouvoir sur la rémunération de la DG si le prix des logements dits sociaux est à plus de 150000€ pour un T3 en Guyane, si les logements dits sociaux risquent de ne pas trouver preneurs aux dépens des administrés par le biais des collectivités locales qui seront mis au pilori. Cela ressemble davantage à un règlement de compte alors qu’il s’agit d’un problème de fond, cela ressemble davantage à de l’hypocrisie. On n'a jamais autant entendu parler de la SEMSAMAR depuis qu'elle s'est installée en Guyane par l'entreprise d'élus locaux. Le volume d'affaires réalisé sur notre territoire doit contribuer pour une bonne part à sa bonne santé financière. Il semblerait que les placements financiers qu'elle a effectués donnent le vertige.« Vive la République sociale et solidaire »

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12 janvier 2013 6 12 /01 /janvier /2013 21:38

REXMA est une société locale qui a obtenu une autorisation d’exploitation aurifère à la crique Limonade sur la commune de Saül en Guyane. Le maire de cette commune s’y oppose en prétextant qu’il ne veut pas d’exploitation aurifère à moins de dix kilomètres du bourg.

 

Saül est une commune isolée avec des terres fertiles qui feraient envie à tout agriculteur qui aurait une certaine idée de la valeur travail. Elle est une commune qui pourrait être largement la capitale de la Guyane tant son sous-sol est riche, tant sa situation géographique est opportune. Mais, pour cela il faudrait certainement un maire pionnier qui ait l’ambition d’être à la tête d’un territoire valorisant et valorisé par l’activité de ses administrés. Malheureusement, la culture de la rente fait que certains responsables politiques ont une préférence pour l’inactivité qui rapporte. L’argument avancé est-il imparable ? relève t-il philosophiquement d’une pensée humaniste ou d’une philosophie de la paresse ?
Ce qui est important dans une activité est son utilité et surtout les conditions d’exploitation. L’exploitation garantit t-elle les conditions acceptables d’altération de l’environnement. Si l’Homme ne peut pas cadencer son environnement par rapport à ses besoins d’épanouissement il lui est donc interdit pour préserver la nature de construire des villes et des villages. Ainsi donc il n’existerait pas de maire. Vous direz certainement qu’il vaudrait mieux ne pas avoir de maire que d’en avoir de frileux et d’incohérents au point de favoriser l’immobilisme quand bien même ce dernier pourrait être rémunérateur grâce à la ponction faite sur le travail des autres.
 

Il nous faut admettre le manque de cohérence d’un tel argument qui n’exprime rien de sérieux. A deux kilomètres du bourg il est plus facile de contrôler les conditions d’exploitation et donc de prévoir la pollution éventuelle. La technique de production utilisée exclut le mercure, nécessite l’exploitation en circuit fermé. Enfin, en matière sanitaire les exigences d’hygiène et de sécurité sont bien plus draconiennes qu’à l’intérieur de certains bourgs des communes.

 

L’activité se fait là où il y a le minerai et là où il est plus rentable à exploiter. Grossièrement, compte tenu de l’étendue du territoire, économiquement parlant on pourrait soutirer que c’est le bourg qu’il faudrait déplacer si une telle activité devait être en mesure de réduire le chômage et de financer les investissements qui précèdent le développement. En tout état de cause à 2 km du bourg les administrés sont plus en sécurité que les administrés des communes qui se situent sur le littoral avec des terres arides et la mer comme seules richesses naturelles sans être à l’abri d’un tsunami.

Il est ahurissant de savoir que des multinationales qui viennent avec des méthodes dévastatrices, utilisant du cyanure par exemple, imposant leur puissance financière et leur aura international arrivent à être entendues par certains de ces élus et qu’une entreprise locale a toutes les difficultés pour accéder à une telle activité et qu’elle ne reçoit jamais le même soutien de la part des organismes tant professionnels que sociaux. 

Saül est une commune qui fait partie d’un parc national de plus de 33000 km². Le cœur du parc fait plus de 20000 km². Autrement dit plus du 1/3 du territoire, là où il y a quasiment toutes les ressources naturelles, est neutralisé. L’accès à ce parc ne peut se faire que par pirogue où par avion c’est dire qu’en terme de visites il ne faut compter quasiment sur aucune recette directe, que les moyens humains ne seront pas en adéquation avec une telle superficie. On voit que c’est une culture de l’assistanat qui est en point de mire et malheur aux générations qui arrivent.

 

La France hexagonale qui compte des parcs nationaux sur son territoire, ne dispose d’aucun parc dont le cœur atteint 1000 km². Or, depuis 1911 l’idée de parc est introduite dans la société française. Il a fallu attendre 1960 pour que le premier texte sur les parcs nationaux voit le jour. Les français ont résisté et le développement a suivi. Le tiers du territoire hexagonal n’est pas constitué en parc national.

 

Seuls les pays en voie de développement se sont vus imposer des parcs de cette dimension (Tanzanie, Mozambique par exemple). Que certains de nos élus aient un peu de cohérence lorsqu’ils tentent de parler de retard de développement. Le développement ne se fait pas avec des acteurs qui n’ont aucun intérêt pour le territoire.et il se conçoit difficilement sur une bande côtière.

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26 décembre 2012 3 26 /12 /décembre /2012 03:23

Volontairement, je ne me suis pas exprimé plus tôt sur le sujet pour éviter de mettre le feu aux poudres. Le temps me paraît propice et je m’exprime avant que les vœux de nouvel an, réflex routinier, ne viennent nous transporter vers un monde irréel où, tous nous aurions sniffé des substances psychotropes.

A force d’immobilisme, la situation à Kourou a fini par exaspérer au point d’interdire la circulation à partir d’une certaine heure à une catégorie de personnes en l’occurrence des mineurs de moins de 16 ans. C’est une décision grave. Il faut espérer que demain ce ne soit pas les femmes et après-demain les personnes « trop engagées » politiquement. C’est donc l’état de siège à Kourou. L’histoire nous revient comme un effet boomerang. Lors de la seconde guerre mondiale, les allemands, occupant une partie du territoire hexagonal impose un couvre-feu. Pendant la bataille d’Alger, la France met en place un couvre-feu. Oui, J’exagère… C’est volontaire pour montrer la gravité de la situation et comment en temps de paix on peut s’accommoder de dispositions exceptionnelles. Certains y sont très favorables surtout s’ils ont plus de seize ans, leur liberté est intacte. D’autres le sont moins mais se taisent, c’est plus simple, le courage, vous comprenez, est une vertu… La société s’est plutôt accommodée au mensonge, à l’hypocrisie, à l’imposture, à l’illusion, ces vices qui la caractérisent.

Le recours à presque la loi martiale est bien la conséquence de la mystification d’une société Kouroucienne dite ville spatiale. Des incivilités à ce niveau ont forcément une source quand bien même rien ne doit justifier la violence. Mais, il y a des violences qui ne sont pas directement physiques qui engendrent des traumatismes conséquents. Certains refuseront de l’admettre, néanmoins, l’état de la société Kouroucienne est bien la conséquence de quelque chose… L’injustice sociale, les blessures de l’esprit, le choc de culture, les meurtrissures de la chair sont des états qui nourrissent la révolte et génèrent les actes d’incivilité graves. Il faut donc se pencher sur les causes de cette violence et ne pas se contenter d’un couvre-feu qui n’est que l’expression de la faillite de la société convenue comme démocratique. Cette disposition ne peut être considérée que comme provisoire, il s’agit d’un répit qu’il faut utiliser à bon escient.

Kourou c’est une histoire dont on ne peut pas s’asseoir dessus. Ce sont les expropriations de Malmanoury, c’est la création de la ville spatiale à l’écart du bourg resté longtemps sorte de bidonville de la commune, elle a été pendant longtemps, dans la ville spatiale même, les quartiers d’ingénieurs, de techniciens et d’ouvriers. L’avènement du Maire de Kourou actuel qui a donné sous ses mandatures de la dignité au bourg par les investissements qu'il a réalisé aurait dû être accompagné de la création d’un commissariat de police.

La configuration psychologique de la ville de Kourou justifie plus que les villes de Matoury et de Rémire-Montjoly un commissariat. Force est d’admettre qu’il s’agit de deux métiers différents entre le corps des gendarmes et celui des policiers. Les gendarmes doivent gérer leur isolement par rapport à la ville du seul fait qu’ils sont des militaires et qu’ils vivent dans les casernes. Leurs sorties s’appréhendent consciemment ou non à de la répression. Les policiers sont quant à eux introduits dans la ville. La nature de leur fonction est beaucoup plus adaptée à l’urbanisation de la commune. Ils peuvent mieux accompagner la politique de la ville du maire (peu importe son étiquette politique). Leur présence dans la ville est automatiquement perçue, à tort ou à raison, comme de la prévention – répression. La police municipale n’a pas les habilitations qu’il faut pour être efficace à ce niveau.

Il importe de noter par ailleurs, que la réhabilitation du bourg fait émerger des frustrations liées au choc de culture et produit l’incompréhension entre les habitants. Cet état de fait vient rendre encore plus complexe la problématique du mieux vivre ensemble.

La jeunesse d’un pays ne peut en aucun cas représenter un handicap pour la société. La stigmatiser c’est reconnaître son propre échec. Il est donc temps de trouver des solutions fiables adaptées à notre réalité que d’importer des types d’organisations qui ne sont d’aucune efficacité pour la commune. La réalité des communes de Guyane n’a quasiment rien à voir avec celle des communes de l’hexagone. Les réponses doivent être intelligentes et surtout avoir comme objectif la sérénité de la ville, le respect des uns et des autres, la liberté pour tous.

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20 décembre 2012 4 20 /12 /décembre /2012 16:56

Lorsque l’on parle de dictature, on pense immédiatement au caractère arbitraire du régime politique où tous les pouvoirs sont concentrés entre les mains d’un seul individu ou entre celles d’un groupe d’individus appartenant à un clan. De fait, le présent titre peut apparaître contradictoire et laisser penser qu’il est insensé. Méfions-nous car, l’apparence peut cacher des vices extrêmement sensibles  et, extrêmement dommageables. Loin d’être un oxymore, ce groupe de mot est l’expression d’une réalité qui n’est perceptible que par la subtilité de l’esprit humain débarrassé de toute aliénation. Elle l’est grâce à la liberté absolue de conscience qui fait une large place à l’esprit critique. Il reste que cet esprit richement nourri a besoin de convictions fortes et de détermination pour changer les choses et rendre aux citoyens leur pleine liberté.

En ne mésestimant pas le fait que le libéralisme en tant que philosophie dominante du siècle des lumières a été un progrès pour le tiers-état qui n’était pas un corps constitué de citoyens mais de sujets du roi dont ils n’étaient pas propriétaires de leur propre corps, il est un fait incontestable qu’il a débouché sur un libéralisme économique et financier qui soumet autant les gouvernements que la grande masse de citoyens à son diktat.

Mais au fond, la photographie de cette société n’est–elle pas l’expression de la revanche de la bourgeoisie du tiers-état à l’encontre de ceux qui peuvent représenter l’image de la monarchie et de ses corps privilégiés comme de ceux qui peuvent représenter l’image des paysans qui formaient leur corps de dominés. En tout état de cause, le libéralisme économique et financier impose sa loi à toutes ces sociétés soi-disant démocratiques. Le pouvoir exécutif, le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire semblent être dominés par les relations sociales qu’impose ce courant de pensée. Ces relations apparaissent comme les axiomes à partir desquels tout le raisonnement de la construction rationnelle de la société doit être bâti. Les propositions et projets de lois sont pensés à partir de cet environnement. C’est donc tout un arsenal d’aliénation qui est mis à la disposition de ce pouvoir qu’est le libéralisme économique et financier. C’est donc une dictature subreptice.

Cette subtilité de l’esprit permet de percevoir l’impuissance du pouvoir exécutif voire même du législatif qui par leur principe d’équilibre sont censés mettre en application le gouvernement par le peuple et pour le peuple. Or, des exemples probants montrent cette subordination au pouvoir économique et financier ; Arcelor Mittal à Florange, Le coût du travail évoqué par le patronat en omettant de prendre en considération les rémunérations souvent excessives des PDG, les agences de notation relevant du secteur privé qui attribuent des notes aux Etats avec des critères d’analyse du domaine privé alors que le haut de bilan des collectivités publiques et des Etats n’est pas comparable à celui des structures privées, La guerre promise au secteur financier qui s’est adoucie à l’instar de l’Iceberg qui sous un coup de chaleur se transforme en eau, le solide qui devient liquide. Enfin, en Guyane ce sont les multinationales qui imposent leur loi sur les ressources naturelles du territoire, ce sont les compagnies pétrolières qui se croient au-dessus des lois et qui imposent leurs règles qui rappellent celles des mafias des temps reculés.

Le libéralisme économique et financier exprime la tyrannie de la minorité qui a accumulé suffisamment de richesses pour imposer à la majorité son mode de société. Tocqueville peut être tranquille et n’aura pas à se retourner dans sa tombe tant l’impuissance du pouvoir politique est effarante.

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