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  • : Le blog de Jean-Marie Taubira
  • : Je suis Président du CRAPAG (Cercle de Réflexion et d'Action pour l'Avenir de la Guyane), Depuis le 10/12/2008, je suis le Secrétaire Général du Parti Progressiste Guyanais (PPG). Mon ambition est l'élévation de la conscience collective
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30 novembre 2018 5 30 /11 /novembre /2018 12:53

Ce Congrès du 27 novembre 2018 dans lequel s’est incrustée une partie de la société civile nous conduit à nous interroger sur la manière dont nous concevons notre existence. Avons-nous pleinement conscience de ce que nous sommes où sommes-nous schizophrènes au point de nous faire Hara-kiri mais, sans lucidité. Le Congrès s’est conclu avec 1 résolution de 4 articles. Le commun des mortels non schizophrène aurait certainement préféré 4 résolutions en 1 article. Mais, puisque c’est ce qui apparemment est bon pour le peuple, concluons sur ces quatre articles. Auparavant, rappelons les pour ceux qui ne les ont pas vus.

Article 1 : Le Congrès des élus de Guyane approuve les travaux des Etats généraux et en prononce la clôture.
Article 2 : Le Congrès des élus de Guyane propose la mise en place d’une commission qui aura pour rôle d’élaborer un projet Guyane sur la base des propositions issues des Etats généraux de la Guyane et des contributions débattues lors du congrès des élus du 27 novembre 2018.
         La composition de cette commission sera arrêtée par la CTG. Elle comprendra notamment les signataires de l’Accord de Guyane, les porteurs des contributions débattues lors du Congrès des élus de Guyane, les représentants des Chambres consulaires, des socioprofessionnels, du CESECEG et du grand Conseil coutumier.

Article 3 : Le Congrès des élus de Guyane demande à la CTG de saisir le Premier ministre pour l’organisation d’une consultation populaire en vue d’une évolution statutaire, conformément à l’accord de Guyane.

Article 4 : Le Congrès des élus de Guyane demande à la CTG de saisir le Premier ministre pour un renforcement des compétences de la CTG au travers d’une loi pour la Guyane.

Le document sur lequel je porte ma réflexion et sur lequel je vous invite à participer n’est pas signé. C’est le premier constat. Toutefois, il est identifié par son en-tête. Que peut-on constater ? Que le Congrès avait pour objectif d’approuver les états généraux qui n’a intéressé quasiment personne et en a prononcé la clôture. C’est l’information essentielle (article 1er) qui peut être tirée de cette immense réunion de perte de temps. Donc, exit le document « Accord de Guyane » qui a pourtant été validé par le précédent gouvernement (Journal Officiel). Découle ensuite, tout naturellement l’article 2 qui met en place une commission et sa composition pour élaborer un projet Guyane qui exclut de facto « l’Accord de Guyane ». A partir de là, il faut mettre de la bonne volonté pour accorder un intérêt aux articles 3 et 4. Ils ressemblent à une peau de banane que seul le limbique peut justifier par rapport à la fin de l’article 3. Quant à l’article 4, il me paraît contredire la volonté de la consultation populaire qui semble être l’expression d’une prise de conscience que la CTG avec ses pouvoirs renforcés par les habilitations ne répond pas aux besoins de bien-être, d’épanouissement et de liberté de la population, sauf à penser que ses locataires à durée déterminée n'ont pas pris la mesure de l'outil. Enfin, la grosse humiliation est l'intégration dans la composition de la commission des signataires de "l'Accord de Guyane".

L’autre aspect de ce document est qu’il n’y a pas de calendrier et aucune référence au temps. C’est un écueil important car, ça nous empêche de croire en l’avenir or, pour aller de l’avant, pour progresser, il faut absolument croire en quelque chose.  Ce Congrès des élus nous a proposé le néant, ce qui est pire que la mort. Lorsque le temps cyclique fait autant défaut à notre raison, c’est le temps linéaire qui s’impose et duquel vont émerger les discriminations, la violence de la société, la corruption sous différentes formes. Plus de jour, plus de nuit, plus de temps de repos, plus de temps pour méditer. La violence de la société finit par alimenter la violence d’une frange importante de la jeunesse même celle qui est cultivée.

Une légère digression... Les historiens qui ont été retenus comme sommités de la société française ont traduit la révolution de 1789 comme un conflit entre Jacobins et Girondins, ils ont minimisé les Montagnards. Aujourd’hui, les Gilets jaunes me font penser à ceux-là. Ce ne sont pas les commentaires orientés de certains média qui vont faire l’Histoire. Ce qui se passe dans l’hexagone sera certainement salutaire pour tous les autres territoires de la République qui voient depuis longtemps la trilogie « Liberté, Egalité, Fraternité » être profondément altérée. Le Congrès des élus de Guyane vient de valider les travaux des états généraux sans aucun projet de société. S’il en est ainsi, il va falloir assumer les conséquences d’une collectivité humaine à qui on a refusé une société du vivre ensemble, en paix.

A bientôt individus citoyens pour un sujet sur l’aliénation en tant que maladie mentale.


 

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24 novembre 2018 6 24 /11 /novembre /2018 17:31

La société dans laquelle nous sommes en mouvement ne permet pas notre épanouissement. Elle est isolée de tous les autres territoires de la République qui nous administre sous l’article 73 de la constitution. Ceux avec lesquels elle est géographiquement liés sont étrangers à cause de son habillage politique. Nos voisins ne sont pas nos voisins, ils sont des étrangers quand la Belgique est la voisine de la France, l’Italie aussi, la hollande, l’Espagne. De plus en plus, il se dit que la Guyane c’est la France, comme pour faire comprendre aux citoyens de ce territoire que si depuis la départementalisation il était tolérable d’afficher son identité territoriale, dès le 10 janvier 2010 notre territoire est presque sans nom. La Guyane c’est la France, c’est l’Europe dit-on… C’est le territoire où l’on peut venir piller les ressources naturelles, c’est-à-dire sans tenir compte de l’avis de la population, sans respecter le mode de vie des habitants, c’est surement ça la France… Celle qui interdit sur le territoire hexagonal l’exploitation des hydrocarbures mais, qui l’autorise sur d’autres territoires lointains un peu comme les essais nucléaires à Mururoa et Fangataufa.

C’est dans ce contexte que le 27 courant, le Congrès des élus de Guyane va se réunir avec une majorité d’élus favorable au projet de la montagne d’or et à l’exploration par Total des gisements de pétrole,  lorsque la majorité de la population est contre. Une majorité d’élus installée comme des barons et baronnes dans l’article 73 de la constitution française en faisant semblant de se plaindre de leur impossibilité de prendre des décisions. Si le système favorise l’assistanat c’est d’abord et surtout celui des élus. Le Pays va mal mais, il ne va pas mal pour tout le monde, surtout pas pour ceux qui rajoutent à leur revenu leurs indemnités sans rajouter d’heures complémentaires de travail. Cela n’aurait pas été gênant si les conditions d’existence du collectif que constitue la société s’améliorait substantiellement. Ce n’est pas le cas. Plus ça va et moins on s’en sort. Alors, on gave le peuple de bobards, de balivernes, on l’euthanasie intellectuellement, culturellement, politiquement. Heureusement, il y a des poches de résistance. Elles sont de tout âge, de toutes les générations. C’est cela qui est un signe d’espoir. On sait par expérience et par connaissance que la prise de conscience d’un petit groupe est suffisante pour inverser les pôles et changer de paradigme. Seul l’instant peut surprendre.

Les élus de Guyane se réunissent en Congrès pendant que le peuple français se mobilise contre le projet de société du gouvernement et contre la politique de l’UE qui paupérise les peuples. Ils se réunissent sur le « livre blanc » émanation du gouvernement alors que les forces vives du pays ont produit un document appelé « les accords de Guyane ». Ils proposent une « loi Guyane » comme si le qualificatif « Guyane » pouvait à lui seul répondre aux aspirations des citoyens. Cette loi n'est qu'une manipulation pour tromper le Peuple. Elle a pour objectif de rassembler les esprits faibles sur une base nationaliste. Cette forme de nationalisme étroit nourrit l’esprit xénophobe, isole les guyanais, alimente les frustrations. Ce qui est important n’est pas s’il s’agit d’une loi Guyane ou pas. S’agit-il d’une loi organique ou d’une loi simple ? Il y a une hiérarchie dans les lois et c’est fondamental. Pour plus d’autonomie, il faut au minimum une loi organique or, cette loi Simplicissimus est une loi simple. Arrêtez de prendre les gens pour des imbéciles, des analphabètes, des ignorants.

A partir de cette manipulation qui trouve son origine dans cette loi, que peut-on attendre d’un tel Congrès ? 3 élus nationaux sur 4 ainsi que le Président de la CTG sont LREM... Désolé,  Ce Congrès sera l’occasion pour certains de montrer leur arrogance, pour d’autres, d’avoir des éléments pour exister dans la contestation. La question essentielle est quelle philosophie sous-tend ce Congrès. S’il n’y a aucune philosophie nouvelle, cela signifie que rien ne va changer, qu’on restera dans le mimétisme de la logique libérale qui détruit les sociétés humaines et que le pire est à venir. Seul le peuple peut décider de remettre en cause la situation actuelle. Il va falloir penser à s’organiser méthodiquement à côté des institutions actuelles, mobiliser tous ceux qui veulent construire leur avenir sur ce territoire et qui sont sensibles à un humanisme d’égalité. Nous serons tous ensemble liés par le crochet d’une chaîne d’union, une vraie chaîne d’union ou chaque maillon se complète comme étant un organisme appartenant à l’espèce humaine. Autrement dit, chaque maillon étant une partie du tout (l’Humain).

A quoi aspirons-nous ? à vivre bien, à l’épanouissement donc, à des valeurs qui nous rassemblent pour que cesse la rareté organisée des biens qui doivent répondre à nos besoins. Nous aspirons également à ce que nos ressources naturelles ne soient exploitées que si elles améliorent nos conditions de vie.

Halte au crétinisme, à la médiocratie, place à une société plus fraternelle, plus radieuse qui donnera du sens à notre existence.

 

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22 octobre 2018 1 22 /10 /octobre /2018 03:04

Parlons-en …  La population a plus que bien fait de dire non à ce projet. Selon le dernier sondage, 70% de la population est contre ce projet et sur la zone du Maroni où il doit se faire, il y a un peu plus de 80%. Donc, malgré les efforts financiers colossaux des promoteurs  pour vendre l’invendable, les gens sont d’une logique implacable. Fini le temps où on les prenait pour des moutons.

J’espère que vous avez été très nombreux à avoir écouté sur France-Inter le samedi 13 octobre 2018 le reportage sur la Guinée et le parallèle qui a été fait avec la Guyane étant entendu que c’est la même multinationale NORDGOLD qui exploite l'or dans ce pays officiellement indépendant.

Réfléchissons ensemble… Vous avez entendu tous les propos qui ont été tenus dans ce reportage… Il y a vraiment de quoi avoir froid dans le dos. J’ai trouvé cela anesthésiant, très anesthésiant. Il n’y a que nos élus pour croire que cette multinationale va développer notre Pays. Au-delà de tout l’aspect de rentabilité, de productivité, d’environnement, il y a la philosophie de ces gens et ceux qui les accompagnent à l’égard de la personne humaine en général. 

J’ai eu la nausée en les entendant. Ils exploitent la richesse du territoire guinéen en étant conscients des dégâts qu’ils font et des irrégularités qu’ils commettent. Lorsqu’on leur demande s’ils vont opérer de la sorte en Guyane, ils répondent "non" parce qu’en Guyane il y a la loi française et Européenne. Autrement dit,  s’il n’y a pas de lois, il n’y a pas d’éthique. L’empoisonnement des personnes, de la faune et de la flore n’est pas un souci pour eux. En fait je constate que ce sont des personnes d’un autre temps qui ont une culture esclavagiste et colonialiste. On comprend tout au long du reportage que s’il n’y a pas de contraintes constitutionnelles, législatives, elles n’ont rien à faire de l’éthique et de la morale. La fin justifie les moyens et elles s’autorisent à tout saccager. Dans leur tête, elles sont toujours au temps des cow-boys.  Si nous sommes lucides nous ne devons pas leur faire confiance car, leur attitude est un choix philosophique qui est profondément ancré en elles. Elles ont choisi d’être sans éthique et donc sans foi ni loi. La loi, elles vont la contourner.

Lorsque la multinationale propose de créer près de 4000 emplois directs et indirects, avec leurs produits extrêmement dangereux, elle va empoisonner des centaines de milliers de personnes dont les 4000 qui vont occuper les emplois. Pourquoi doit-elle faire des digues pour contenir les déchets durant 30 à 40 ans, c’est bien parce qu’il s’agit d’une activité très dangereuse. Puisque ces gens appartenant à la multinationale et ses acolytes sont conscients qu'il s'agit d'une activité hyper dangereuse nécessitant des digues, nous leur disons que ce n'est pas la peine de dépenser autant d'argent pour faire ces travaux de rétention, c'est bien plus simple de mettre un terme à cette activité et de quitter le territoire. C'est une sage solution. En tout état de cause, ils ne sont pas venus pour rester, pour construire leur avenir ici. Si c'était le cas, ils seraient moins stupides. Alors, partir maintenant répond à l'adage "mieux vaut prévenir que guérir". C'est très bien qu'ils dégagent et c'est rassurant pour nous et notre environnement. Ainsi, nous montrons que nous n’avons pas besoin de lois pour nous protéger, notre conscience nous suffit. Les lois, la multinationale ne les respectera pas.

Etes-vous naïf à ce point ? Derrière le chlordécone il y a la corruption, vous croyez qu’il en sera autrement sur notre territoire… 
 

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21 septembre 2018 5 21 /09 /septembre /2018 01:37

Hier matin, le 19 septembre 2018, une amie, docteure en médecine, venue d’un des pays classés « Pays du Nord » par opposition aux «Pays du Sud », suite à un échange sms sympathique me demandait comment ça allait ? Voilà ce que je lui répondais, il était 8h 44 « ça va pour moi. Rien n’est évident. Une fois que l’on est conscient que la vie est un combat sur tous les plans, on doit se donner les moyens mentaux pour résister et pour se dépasser ». Quand il était un peu plus de 19h j’apprends une nouvelle pire que nauséabonde, mortifère. Un viol sur mineure mais très mineure. Là, on mesure le sens des mots. Revient dans ma tête, l’expression « moyens mentaux ». Déstabilisé, presque déstructuré en quelques secondes avant de refaire surface. J’ai connu des moments difficiles dans la vie, j’ai réfléchi sur le sens de l’existence. Je ne suis spécialiste de rien. Mais, désolé pour les savants, pour ceux qui ont reçu l’habilitation de je ne sais qui pour s’exprimer au nom de tous, je ne m’interdis aucune réflexion au prétexte de « spécialiste ». Je sais lire, écrire, compter. Ma rébellion intellectuelle m’autorise à m’exprimer et à choisir de partager ma réflexion avec ceux qui le veulent. Ceux qui ne la partagent pas, l’abandonnent. C’est ma façon de voir le monde. Les savoirs académiques pour nombre d’entre eux appartiennent à un modèle de société. J’ai retenu du peu de sociologie que j’ai faite qu’elle ne dit pas comment doit fonctionner la société. Elle répond à une construction intellectuelle. Donc, aucune société n’est neutre. Même lorsque l’on parle d’Etat de droit, le terme est relatif car, le Droit, pour moi, n’est pas absolu et sa source peut être contestée selon les territoires. Il doit sa légitimité à sa hiérarchisation qui est un agencement intellectuel. Il est fonction du type de société qu’on veut. Il peut être à dominance bourgeoise, prolétaire etc. Seuls notre sens critique et notre réflexion intelligente peuvent nous aider à appréhender son orientation et à le combattre s’il nous aliène.

Lorsque les événements de la vie vous frappent avec autant de violence, vous vous rendez compte que le poids de chaque jour n’est pas le même et qu’il est de surcroît différend pour chaque personne. Vous constatez que le temps est organisé en intervalles réguliers, chaque intervalle peut s’imbriquer dans un autre de manière linéaire mais aussi différemment. Ce peut être l’extase et tout de suite après le chaos. Vous prenez conscience que le vivant a une influence sur ce qui détermine l’existence qui elle-même contribue à caractériser la société. Si nous prenons le cycle hebdomadaire, en fonction de la relation que l’on peut entretenir avec l’environnement, tous les lundis n’ont pas le même poids et il en est de même des autres jours. Si la vie est un mystère la société lorsqu’elle se délite la rend encore plus mystérieuse. 

J’avais publié sur mon blog il y a quelques temps un article sur le nombre de suicides de nos jeunes compatriotes amérindiens. J’avais trouvé çà scandaleux de savoir qu’avec un tel taux de suicide notre société qui relève d’un Etat de droit ne s’était pas davantage mobilisée que ça. J’ai rencontré, il n’y a pas si longtemps une compatriote amérindienne, nous avons échangé sur le sujet, nous avons parlé de la tradition et de l’omerta sur certains aspects de la tradition. Lorsqu’il y a viol par exemple, qui plus est sur enfant, la tradition ne peut pas être évoquée. Nul ne peut accepter une coutume qui pousse les personnes victimes au suicide, une coutume qui traumatise, quasiment à vie, les enfants victimes. Les adultes qui ont subi soit durant leur enfance, soit durant leur adolescence des abus sexuels sont meurtris et pleurent seuls dans leur coin, leur corps et leur esprit sont souillés. Comment peut-on rester silencieux sur de tels événements. Alors, cette communauté est-elle partie intégrante de l’Etat de droit….

L’Etat ne se préoccupe que de la comptabilité nationale. Pour lui, la société c’est ça. Les tableaux, les statistiques, le PIB et sa croissance, le déficit commercial etc. L’humain, il doit être utile. Il ne sert qu’à améliorer les indicateurs économiques, il doit être le moteur de l’efficacité, de la productivité. En ce sens, il ne faut pas être choqué qu’un Dirigeant prenne comme métaphore le fait de traverser la rue pour trouver un emploi. Les conditions d’existence des humains et surtout du peuple sont laissées à un Dieu monothéiste. Celui qui est à la fois partout et en tout lieu. Vous comprenez pourquoi les pédophiles, les prédateurs s’en donnent à cœur-joie. Vous comprenez pourquoi il faut tant de temps pour prouver leur culpabilité. Ces Dieux monothéistes qui ne peuvent pas venir en aide aux enfants victimes de ces criminels. Ils ne sont jamais là pour les protéger et ils sont soi-disant omniprésents. Où sont-ils à défaut de punir les responsables mais d’être à côté des plus démunis. Il y a longtemps que je suis convaincu que je suis issu du processus de poussières d'étoiles, que mon premier parent vient de là et j’ai en héritage une part de cette spiritualité qui dépasse le niveau de ces Dieux inutiles. Changer la société est une affaire d’humains. Construire la société est également une affaire d’humains qui savent se dépasser.

Je vous ai dit ci-dessus mortifère… Imaginez un couple qui décide de fonder une famille. Il conçoit que les enfants sont plus importants que toute autre richesse matérielle. Il décide de faire les efforts qu’il faut pour que leurs progénitures aient le savoir et la connaissance qui leur permettent d’être autonomes, d’avoir l’esprit critique pour s’épanouir sans être inféodés à aucun dogme. Des enfants libres dans leur tête qui deviennent des adultes libres dans leur tête. Imaginez que ce couple apprend qu’il a introduit par accident et par humanisme un intrus dans sa cellule familiale et que celui-ci sans vergogne, profitant de l'hospitalité qui lui est offerte, sans reconnaissance, comme un lâche, pas mieux qu’un invertébré ni qu’un rat d’égouts a abusé sexuellement du plus petit des enfants. A quoi doit penser le couple… Peut-il avoir confiance en l’Etat de droit lorsque les affaires matérielles sont plus importantes que l’existence humaine… Peut-on imaginer ce que pense le couple de savoir que leur enfant a vécu tant de temps avec cette blessure avant de l’extirper en déposant plainte. Si le droit ne passe pas de manière exemplaire, que doit faire le couple, parents de l’enfant abusé… L’un des deux doit-il mesurer le temps qu’il lui reste à vivre pour déclencher une apocalypse sur ce salop, sur cette vermine, sur ce déchet de la société…  

Il nous faut une autre société qui respecte la gente humaine et dont les sentences pour altération à la personne humaine soient plus exemplaires que pour les dommages faits à des biens matériels.
 

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28 juillet 2018 6 28 /07 /juillet /2018 01:51

Est-ce que nous méritons une autre vie dans un monde que nous voulons meilleur ici ou ailleurs ? Les pauvres de plus en plus nombreux donnent le sentiment d’accepter leur pauvreté. Les justes, amis "du riche et du pauvre s'ils sont vertueux" sont de moins en moins nombreux parce qu'ils cultivent de plus en plus l'indifférence par lâcheté et préfèrent de plus en plus la corruption morale, financière et spirituelle. Ils jonglent avec la liberté absolue de conscience qui pour eux n'est pas le moteur de l'amélioration matérielle et morale de cette humanité à laquelle nous appartenons tous. Ceux qui veulent réunir ce qui est épars deviennent de moins en moins nombreux donc, ils prennent plus de risques, ce qui n'est pas grave compte tenu de leur conception de l'existence. Mais, leurs idées prennent énormément de temps à pénétrer la société. Ils doivent subir en outre "le fait du Prince" exercé par la majorité des média dits généralistes devenus davantage des supports de communication que d'information. Lorsque l'on est prêt à scier la branche sur laquelle on est assis, c'est bien le Q.I. qui fiche le camp. Ce dernier est perçu dans mon esprit indistinctement du monde rationnel. Autrement dit, il est perçu comme outil d'évaluation des individus dans leur propre environnement. Sont-ils en mesure de savoir ce qui est bon pour eux ou pas ? Sont-ils en mesure de trouver les solutions pour enrayer ce qui n'est pas bon pour eux… Il en résulte donc que le problème qui est posé est celui de l'éveil de la conscience tant individuelle que collective et de la volonté pour la mise en application des solutions émergées. La vie en société est-elle un compromis entre ses membres à partir duquel on va définir les règles qui vont ajuster le - ce que l'on ne peut pas faire seul, on le fait collectivement - Ces règles ne peuvent s'imposer que si elles émanent de la majorité. Donc, Si on veut une vie meilleure dans un monde meilleur la solution est que ceux qui souffrent intellectuellement et matériellement se décident à agir résolument. Ceci est valable pour le monde entier. Il l'est encore davantage pour chaque groupe humain dans son environnement.

Pour notre territoire, nous devons nous responsabiliser. L'affaire de la Montagne d'or est cruciale pour notre existence et celui des générations futures. Nous ne voulons pas du déluge maintenant. Et, après nous, ce ne doit pas être le déluge non plus. Si notre existence à du sens, elle nous commande de ne jamais nous soumettre. Le projet de "la Montagne d'or" résonne dans notre conscience individuelle et appelle une solution collective.

Je viens partager avec vous une certaine perception du projet de la "Montagne d'or" que je qualifie d'apocalyptique. 

D’abord trois choses :
Grand merci à WWF d'avoir commandé ce sondage.
Brutalement, les favorables au projet prennent à partie l'écologie au prétexte qu'elle serait radicale. 
Vous avez pu le constater, certains envahissent "Whatsapp" et les réseaux sociaux en mettant en avant leur fonction pour dire qu'ils sont favorables au projet.

De tout ce que nous faisons, nous vivons, nous devons en tirer les leçons. Cela fait partie de l'expérience. De cette expérience on comprend l'importance de l'association du savoir et de la connaissance. C'est ce que nous devons transmettre aux générations qui nous succèdent. La présence de WWF dans le collectif est à saluer particulièrement pour l'idée du sondage. C'est un élément de l'expérience. Un débat public sans référendum à la sortie est une imposture. Le sondage à mes yeux est l'équivalent du référendum qui aurait dû avoir lieu. Nous ne sommes pas sans rien.

Nous savons au moins que sur l'ensemble du territoire 70% de la population est contre ce projet et sur l'arrondissement de Saint-Laurent du Maroni où se trouve le projet, c'est 80% de la population qui est contre. Le collectif est donc en harmonie avec la population. Le masque de la manipulation est tombé. Il ne s'agit pas d'un micro trottoir mais bien d'un sondage d'une société réputée à savoir l'IFOP.

Comme à leur habitude les principaux élus ont cherché un bouc-émissaire pour manipuler la population. Dans leur diatribe, ils ne se rendent pas compte qu'ils traitent la population d'ignorants. Ils sont hors sujet lorsqu'ils insultent les écologistes d'extrémistes. On pourrait leur répondre que les libéraux qui veulent absolument réaliser le projet "Montagne d'or" sont des extrémistes de l'économie. Ils veulent le profit au détriment de la vie de milliers de gens. Cette manipulation est vouée à l'échec. Les tonnes de cyanure qui seront utilisées ne sont pas une illusion. Les cyanures de sodium et de potassium sont des poisons violents et très polluants. "200 mg de cyanure dans un verre de boisson suffisent pour tuer en moins d'une minute". "Le cyanure de sodium est mortel par ingestion, par inhalation, par contact cutané". 

Cette poudre se décompose au contact de l'eau, de l'humidité et de l'air. Nous connaissons la géologie de notre territoire, son taux d'hygrométrie. Nous savons donc, le danger que cela représente. Nous sommes moins ignorants que ceux qui sont censés nous représenter et surtout plus responsables qu'eux. Le cyanure associé au dioxyde de carbone libère du cyanure d'hydrogène qui est un gaz inflammable et très toxique. Ça, c'est pour l'usine de fabrication de cyanures.

Les citoyens sont capables de comprendre que dans leur composition chimique, il n'y a pas de cyanure. En absorber c'est introduire une molécule étrangère dans leur corps et donc la mort sûre ou au mieux une transformation de leur organisme. Ils peuvent savoir également que dans la composition chimique de la terre il n'y a pas de cyanure donc en introduire c'est la transformer. Etant donné qu'ils (les cyanures) sont des poisons, par suite, ce projet est meurtrier puisqu'il empoisonne la portion de la planète dont nous sommes directement responsables et nous empoisonne en tant qu'humains. Donc, que pèsent les pseudos 750 emplois et les 3000 autres indirects à côté des milliers voire des centaines de milliers de gens qui seront empoisonnés. Que pèsent ces petits chiffres au regard du sol, des rivières, des fleuves et de la nappe phréatique qui seront empoisonnés pour des décennies. Le Canada doit dépenser plus de 2 milliards de dollars d'ici à 2020 pour décontaminer un site où sont passées des multinationales en 1951. Nous sommes en 2018 c'est à dire il y a plus de 67 ans. Ce sont les citoyens canadiens qui paient par l'impôt les dégâts causés par les multinationales qui ont disparu aujourd'hui (Reportage de France 24, il y a 4 jours).

Alors, sommes-nous des ignorants ? Sommes-nous des cancres ? Quant aux retombées économiques il faut manquer de lucidité pour en parler. Le budget actuel de la CTG en ignorant ceux des autres collectivités est de l'ordre de 800 millions d’euros. Les recettes hypothétiques prévues représentent 0,621% soit moins de 1%. Prendre en otage toute une population pour si peu, c’est clairement de l’immaturité. C’est comparable aux caractéristiques d’un majeur non émancipé. 

Certains font de l'agitation sur les réseaux sociaux et sur "Whatsapp". Pour prouver leur "crédibilité", ils se présentent en précisant leur fonction. Ils ont tellement intégré dans leurs circuits mentaux qu'ils ont affaire à un peuple de débiles. Sauf que pour le peuple, ils discréditent la fonction qu'ils occupent. Ils dénigrent la fonction en tant que telle et banalisent l'objectivité de la hiérarchie. Ils n’ont de vision ni à court, moyen et long terme. Ils n’osent même pas penser qu’après leur génération celles à venir auront peut-être plus d’ambitions que la leur et qu’elles auront besoin de ce minerai pour asseoir leur système monétaire. A entendre ces responsables par leur fonction, on ose penser que c’est normal que le territoire soit dans cet état. Dommage pour les électeurs qui se sont résignés et qui par implication avec un taux d’abstention de plus de 60% permettent au territoire d’être représenté par des élus pesant à peine plus de 13% de l’électorat.

Comme nous ne sommes ni des ignorants, ni des irresponsables, ni des maskililis, nous militerons tant que nous le pourrons pour que ce projet ne se fasse pas. Ce pseudo développement, nous n'en voulons pas. Il nous reste à nous convaincre de l'impérieuse nécessité de nous mobiliser à tout instant.

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14 juillet 2018 6 14 /07 /juillet /2018 00:33

L’équipe de France est en finale de la coupe du monde de football. Explosion de joie sur les Champs-Elysées. Elle n’est encore pas détentrice de sa deuxième coupe du monde, mais, des dizaines de milliers de gens sont emportés par cet événement. Quelque chose d’indescriptible, d’indicible. C’est fou quoi… Ils ont lâché prise… Ils sont dans un autre monde… Je me penche sur le poste de télévision, je veux agrandir l’image. Il n’y a pas de doute, c’est l’équipe de France qui est la source de ce bouleversement. Celle dont certains dirigeants pensaient un moment imposer des quotas. Mais, je veux voir le visage de ces personnes qui se sont libérées des chaînes du quotidien. Ces personnes qui ont su donner au limbique plus d’importance qu’au cortex. J’en vois de toutes les couleurs. Je ne suis pas trop sûr que toutes ces personnes appartiennent à la même nation. Elles sont dans l’ivresse de la liberté. C’est contagieux. Mon imaginaire me fait voir des européens, des sud-américains, des asiatiques, des africains, des indiens, vivant sur ce territoire et ayant comme dénominateur commun l’amour de ce sport, peut être aussi la réussite de ceux (les footballeurs) qui étaient censés démarrer avec un handicap. Ils étaient combien à être critiqués ? Ces personnes sur les Champs-Elysées s’entrelacent, s’étreignent, visiblement, elles ne se connaissaient pas auparavant. Elles sont peut-être : ingénieurs, ouvriers spécialisés, ouvriers qualifiés, hautement qualifiés, chômeur, bénéficiaires des minima sociaux. Elles s’en fichent... Tout ça, ce sont les critères de la société de labeur, la société rationnelle avec son lot d’injustices économiques, sociales et culturelles, la société froide qui appréhende chaque individu par son utilité, utilité au service du fonctionnement de la société sans état d’âmes pour la redistribution des richesses créées.  Peut-être se disent-elles aussi, «incroyable, ils l’ont fait » et, elles plongent elles-mêmes dans une rêverie qui peut les conduire à renverser le cours de l’histoire. Plus qu'on ne le pense, les gens ont peut être besoin de s'aimer librement mais, la pensée philosophique sous-jacente de la société les en empêche. Alors, l'occasion fait le larron. Cette liesse m’interpelle et m’inspire simultanément.

Selon que vous êtes rationnel ou selon que vous êtes absolu… Ou selon que vous êtes plus cortex ou plus reptilien. Il doit bien y avoir un « entre les deux »... Mon inspiration ne se réfère pas aux territoires qui sont à la périphérie du territoire continental qu’est la France, je parle d’elle. Les territoires périphériques peuvent n’être que l’expression d’une capacité à mimer ce qui se produit au cœur du territoire continental. Vous le voyez assez bien, nombre de gens sur ces territoires ne supportent pas voir les autres exprimer leur ferveur pour leur équipe. Je parle donc de la France continentale. Pays indépendant, pays ayant élaboré sa constitution pour elle, pays qui a bâti sa société sur des valeurs universelles avec l’avènement de sa révolution au 18ème siècle. Pays qui par certains de ses dirigeants veulent défier leur propre constitution.

Pourquoi un tel événement paraît aussi exceptionnel ? Pourquoi, il diffère de tant d’autres événements ? Bizarre, les footballeurs viennent en conférence de presse pour dire qu’ils sont français comme si il n’y avait pas d’évidence par le seul fait d'être en équipe de France… Il doit y avoir une raison à cela, la même qui pousse les polémistes à chercher l’origine de chacun des footballeurs au-delà de leur morphologie apparente. Quelle est la vraie nature de l’homme ? Celle-là ou celle du tous les jours baignée dans le rationalisme qui le rend froid, individualiste, robotisé, sans cœur. Cette liesse semble être plus grande que la notion de nation, elle la dépasse. Elle exprime l’humain qu’il y a dans chaque femme, chaque homme. Ce courant positif qui circule en ayant pris sa source dans ce soleil de victoires rend l’homme tel qu’il est, c'est-à-dire fraternel, autrement dit, capable d’amour au-delà de son apparence. C’est donc évident que c’est la société qui le corrompt.

Il ne nous reste plus qu’à faire que les éléments dominants de la société ne soient pas négatifs pour que notre manière de penser soit imprégnée de positivité. Ainsi, nous créerons un soleil positif qui deviendrait notre source de bien-être faisant de notre différence un atout et de la planète un village familial. 
 

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8 juillet 2018 7 08 /07 /juillet /2018 22:08

Les quatre mois octroyés à la compagnie Montagne d’or pour convaincre la population guyanaise du bien fondé de leur projet sont arrivés à terme. Malgré les moyens financiers énormes mis pour leur propagande, le retour  sur cet investissement  est nettement négatif. Cette utilisation des média, des réseaux sociaux et des autres supports de communication a permis à la population de prendre conscience des différents enjeux de ce soi-disant développement économique du territoire. La conscience sociale s’est élevée. Les citoyens ont écouté, ils ont entendu, ils ont lu et ils ont compris. A l’arrivée, à 69% la population guyanaise rejette ce projet de la Montagne d’or. Pis, sur l’arrondissement de Saint-Laurent du Maroni où se situe le projet, le pourcentage est bien au-delà, c'est-à-dire à 81%. 

Ces chiffres ne sortent pas du chapeau d’un prestidigitateur, il s’agit d’un sondage sérieux qui a valeur, pour nous, de référendum. C’est un sondage IFOP commandé par WWF. Personne, certainement ne s’attendait à ça. Déjà la démarche, fallait y penser.  Ensuite, le résultat. Il est évident  qu’un débat public qui n’est pas suivi d’une consultation référendaire ou non peut être considéré comme une forme d’imposture. Le résultat de ce sondage montre le décalage qu’il y a entre les élus, se comportant au minimum comme des monarques et au pire comme des tyrans, et les citoyens sensibles à la qualité de leur existence. Ce décalage dans l’idée que l’on se fait du vivre ensemble se vérifie déjà lors des élections au regard du taux d’abstention qui est sensiblement le même.

Donc, c’est la fin du débat public. Attention, ce n’est pas la fin de la lutte. Tout n’est pas fini. Le Président de la République a dit qu’il se prononcera à l’automne. Il est celui qui nous a dit qu’il n’était pas le Père Noël. Nous devons penser qu’avec un tel sondage, dans la configuration actuelle de la Constitution, il sera difficile pour le Président de la République de valider ce projet. Néanmoins, nous ne pouvons pas nier qu’il y a des velléités de modifications fondamentales de l’esprit de la République. Il est évident que si le projet n’est pas abandonné nous serons obligés de nous interroger sur l’intérêt d’une société humaine, sur le sens de notre société, sur le sens de notre existence. Par conséquent, nous devons maintenir la pression, continuer à élever notre conscience sociale car, c’est notre responsabilité qui est en cause.

«Or de question», «les 500 frères», «Trop violans», «ONAG», «GA», «FOAG», «GMP», «Collectif Couachi», «Guyane Ecologie», «Yépé», «Maïouri Nature», «Colibris», «Kalalawa», «Cap 21», «UPR Guyane», «CGG», «La maison du Citoyen», «MMA BOBI», «Guyane Insoumise », «Le Parti Progressiste Guyanais» et toutes les autres organisations qui font partie de ce grand collectif que je n’aurais pas citées, constituent le camp de la dignité et de la responsabilité. La dignité est le plus grand principe de l’homme. Notre dignité se manifeste par le respect que nous nous portons, nous ne nous rabaisserons jamais, nous ne nous soumettrons jamais à la raison du plus fort. C’est pour cela que les autres ne pourront pas se permettre de nous imposer ce que nous ne concevons pas. Notre responsabilité va au-delà de nous-mêmes parce qu’après nous, ce n’est ni la fin du monde, ni le déluge. Nous sommes conscients de notre obligation à l’égard des générations en vie mais surtout de celles à venir. C'est une dialectique qui émerge de notre niveau de conscience qui fait de nous l'obligateur et l'obligé en même temps. Nous sommes conscients que ceux qui sont les plus éclairés doivent apporter la lumière à ceux qui le sont moins. C’est ainsi que nous disons que les emplois que ce projet propose sont l’équivalent du suicide. Ce sont des emplois de la mort. Le cyanure est un poison, il est extrêmement polluant. Associé à l’eau, il dégage un gaz mortel.

L’abandon de ce projet de la Montagne d’or va entraîner l’arrêt de l’usine de production de cyanure de la société Au Plata. C’est une grande victoire. Le développement économique par la fabrication de produits inflammables à haut risque n’est pas dans notre conception du développement endogène. Notre intérêt est celui de l’intérêt de la communauté humaine à laquelle nous appartenons. Avec le résultat de ce sondage nous devons être attentifs au réveil des opportunistes qui risquent de venir polluer l'opposition objective à ce projet. Restons donc mobiliser. 
 

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18 juin 2018 1 18 /06 /juin /2018 05:27

Nous sommes à un tournant grave de notre histoire. Le sort de notre pays se joue en ce moment avec le projet de la montagne d’or. Pourtant, notre anxiété est à peine perceptible. Nous avons l’air perplexe face à ce qui se construit contre notre futur et particulièrement celui de notre jeunesse et des générations à venir. Nous ne percevons aucune trace d’angoisse pour nous contraindre à nous battre pour sauver notre territoire. Celui-là même qui a vu arriver il y a plus de 150 siècles les Amérindiens, les déportés esclaves il y a plus de 4 siècles et plus récemment, les déportés politiques de la guerre d’Indochine, les déportés politiques de la guerre d’Algérie. Nous nous sommes associés, nous nous sommes compris, nous avons inventé l’altérité dans nos pratiques avant que le mot ne se soit répandu. Notre Guyane, nous la voulions une ; des peuples et un territoire, nous l’avions accompagnée du qualificatif de carrefour des races. Nous avions avec peur, certes comme beaucoup de peuples, admis les différentes migrations depuis la deuxième partie du 20ème siècle. Que nous arrive t-il ? Nous avons coexisté  avec nos histoires différentes. Nous avons associé nos histoires et cela nous a rendus forts. Cela nous a permis de vivre pacifiquement avec notre réalité. Que nous arrive t-il pour que nous soyons devenus aussi individualiste, pour que nous ne puissions pas pouvoir distinguer, collectivement, ce qui est de notre intérêt de ce qui ne l’est pas. Ne nous laissons pas duper, réfutons ensemble la division, l’indifférence. Qu’avons-nous fait de notre intelligence ? Ce socle d’où émerge notre dignité. Nous ne pouvons plus nous contenter des faits comme une fatalité, nous devons chercher à les interpréter pour mieux nous exprimer.

La France doit cesser d’avoir de grands projets dangereux hors de son territoire hexagonal. Je pense aux essais nucléaires dans le Sahara algérien, dans le pacifique en Polynésie française, l’activité spatiale en Guyane après avoir quitté l’Algérie, activité dont les données sur la pollution ne sont pas suffisamment précises concernant son intensité et la distance sur laquelle on la ressent. Sur les essais nucléaires dont on avait dit aux habitants qu’il n’y avait aucun danger, on sait aujourd’hui ce qu’il en est. La question n’est toujours pas réglée définitivement tant sur le plan judiciaire que sur le plan financier. Quant au plan de la santé, elle ne le sera jamais. Lorsque l’on est contaminé il faut un miracle pour s’en sortir.

Le projet de la montagne d’or est encore plus démentiel. Car, ce n’est pas l’Etat français qui en est l’opérateur mais bien des multinationales. Il y a la continuité de l’Etat… Il n’y a pas la continuité de multinationales. Lorsque nous serons contaminés par cette activité intensive, les multinationales auront disparu avec nos richesses et les élus qui se sont transformés en VRP pour ces mastodontes viendront raconter qu’ils ont été trompés et vous leur pardonnerez parce que vous vous contraindrez à croire qu’ils étaient naïfs. La réalité vous aura fait peur du début jusqu’à la fin.

Le site sur lequel les multinationales veulent intervenir semble t-il aurait des éléments archéologiques. Autrement dit, une histoire humaine, un creuset d'enseignements qui nous permettrait de mieux comprendre notre histoire humaine et de respecter le patrimoine culturel et spirituel des Amérindiens. La cupidité et l'incurie de ceux qui sont favorables à ce projet sont telles qu'ils ne sauraient appréhender l'importance de cette découverte qui a bien plus de valeur que leur pauvre opération minière qui n'est que mercantile.

Le prétexte de la création d’emploi est une supercherie voire une fumisterie. Le projet prévoit la création de 750 emplois directs et 3000 indirects. Les multinationales et les élus qui défendent ce projet se moquent de nous parce que dans leurs circuits mentaux ils ont une piètre opinion de nous. Ils pensent que leur opinion est la nôtre. Le taux de chômage dans le sens du recensement est de l’ordre de 26%. La population active est de 83000 personnes. Le nombre de chômeurs est donc de l’ordre de 21580 personnes. Que représentent les 3750 emplois non qualifiés sur le nombre de chômeurs ? De surcroît ces offres d’emplois risquent de ne pas trouver de demandes car, la Guyane n’est pas une fabrique de cancres et si elle l’était le déshonneur serait pour la "mère patrie". La cohésion sociale resterait toujours problématique et grave au vu du nombre de chômeurs. Puisque les élus locaux justifient le projet par la création d’emplois, Il faudrait au moins 5 autres projets du même acabit pour répondre à leur aspiration d’emplois étant entendu que pour eux, les 21580 chômeurs sont non qualifiés et n’ont pour ambition que de travailler dans la mine : « La mine ou mourir ». Ces élus seraient bien capables de signer ces cinq autres projets apocalyptiques. Depuis quelques temps la Guyane est une très mauvaise bande dessinée. Enfin, Il ne s’agit pas d’emplois durables puisque le projet a une durée de vie de 12 ans.

On a beau regarder dans tous les sens, ce projet est coûteux, risqué et d’aucun intérêt pour le territoire. L’Etat français a-t-il de bonnes raisons de livrer la Guyane aux multinationales. Il est prévu un impôt sur les sociétés à hauteur de 241M€ soit 20M€ en moyenne par an. A défaut d’un prévisionnel annuel, on peut émettre l’hypothèse que les 3 premières années seront déficitaires quand bien même la capacité d’autofinancement pourrait être positive du fait de l’amortissement dégressif qui serait pratiqué sur les investissements. Quel est l’intérêt pour le territoire guyanais ? On ne peut s’empêcher de penser que seuls des intérêts individuels justifient ce projet. Il s’ensuit qu’une telle hypothèse rappellerait un système oligarchique et non celui d’une démocratie. A moins que l’Etat ait décidé de faire avec la Guyane la même opération qu’avec la Louisiane, cette fois-ci avec des multinationales.

Sur cette opération de pillage de nos ressources naturelles, le consortium prétend réaliser un profit net, en fin de durée de chantier de 352 M€ subventions comprises à hauteur de 420M€ (chiffre WWF). Il n'est pas difficile de comprendre que le profit vient en partie conséquente des subventions. On pourrait assimiler cet aspect de l'opération au mécanisme de blanchiment d'argent. Par ailleurs, il ne s'agit là que de la première phase d'une grande opération... Que va faire le consortium de cet or extrait de la mine ? Il faut donc s'intéresser à sa destination. Le segment de marché le plus porteur est celui de la joaillerie qui représente 57% du marché de l'or. On peut "capitalistiquement" penser que la voie choisie est bien celle-là. Et, sur cette deuxième phase exit la Guyane or, c'est la phase la plus porteuse, celle où la plus grosse valeur ajoutée est réalisée. Même l'Etat est lésé dans cette affaire. N'est-ce pas scandaleux ? C'est donc ici (qui est l'acheteur de l'or qui sera transformé en bijoux ?) que se pose le problème de l'intérêt de cette opération pour le développement de notre territoire. C'est donc ici également  que légitimement on peut penser que se définissent les intérêts individuels de l'opération.

En tout état de cause, les retombées pour la Guyane sont extrêmement négatives et la plus inquiétante est la division de la population (Amérindiens contre créoles) à l’image de ce que les sociétés occidentales ont réalisé dans la région des Grands Lacs en Afrique et particulièrement au Rwanda et au Burundi. Les autres ne sont pas moins inquiétantes, il s’agit de l’empoisonnement des sols et des cours d’eau et quand on connaît la géologie de la Guyane, c’est tout le territoire qui sera contaminé. Les retombées financières quasi nulles. Au meilleur des cas et vraiment extrêmement optimiste, 59M€ sur 12 ans soit sensiblement 5M€ par an sur un Budget de la Collectivité Territoriale de 805M€ ce qui représente 0,621% (notez qu’une partie des 5M€ ira pour la commune d’où est extrait l’or. Paul Isnard est sur la commune de Saint-Laurent du Maroni. Si je ne me trompe pas la quotité est de11%)

Si la population ne se mobilise pas massivement contre ce projet, on aura compris qu’elle n’a pas une digne opinion d’elle-même. "Qui veut du respect s’en procure".
 

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11 juin 2018 1 11 /06 /juin /2018 04:04

Le projet montagne d’or apparaît comme un révélateur de ce que la Guyane est, la partie bananière de la République.  C’est pire que la colonie. En tant que telle, elle s’inscrivait dans un processus légal de soumission par la logique de la relation « Dominant – Dominé », à charge pour les dominés de se soustraire à la domination. Là, il s’agit d’un territoire inscrit politiquement dans une logique de l’identité législative par le principe d’assimilation. Or, ce qui s’y passe est contraire à l’esprit de la République. Bien sûr, tous les citoyens de ce territoire ne sont pas dupes. Certains comprennent très bien que ce principe est illogique mathématiquement voire scientifiquement et qu’après un petit temps de réflexion, malgré la relative complexité de cette construction intellectuelle, il est difficile d’expliquer son sens. Cette configuration du territoire emprisonne l’autonomie intellectuelle et neutralise le sens de l’initiative. Elle favorise quasiment l’émergence de personnes se disant intellectuelles mais qui ne sont que les robots du système. Le rôle dévolu à ce système est de tourner en rond en donnant l’impression d’être en activité. Il s’ensuit que la société n’est pas conçue par ses propres acteurs, ses propres membres en tenant compte de tous les vecteurs censés l’animer. Notamment, le potentiel en matière de ressources naturelles, la Culture, la Tradition etc. Il s’agit d’une société passive par ses représentants qui confondent son administration et sa conception. 

Ce projet scandaleux de la montagne d’or m’invite à souligner certains événements qui alimentent ma réflexion:

Georges Othily en sa qualité de Président du Conseil Régional de 1983 à 1992 prend l’initiative de lancer de grands travaux pour assurer le développement du territoire guyanais. Des infrastructures qui précèdent le développement. Il désenclave les communes de Mana et de Roura en faisant construire les ponts. Il pense à la jeunesse en faisant construire 3 lycées ; Melkior – Garré – Léon Gontrand-Damas – Bertène Juminer. Nous lui devons la 2X2 voies à l’entrée Sud de Cayenne, il met en place l’Observatoire Régional de Santé ; L’Agence Régionale de développement culturel ; Il fait construire la Matourienne. Comme vous pouvez le constater il s’agit d’une démarche pour le développement du Pays. A ce jour, ces investissements sont visibles et très utiles. L’Etat français a refusé de contribuer au financement. La solidarité nationale n’a pas joué malgré le statut de la Guyane. Dans le même temps la France abandonnait une dette du Gabon à hauteur de 300 millions de francs. On peut déduire de cet événement que l’Etat français n’est pas favorable au développement de notre territoire. Nonobstant le fait de ne pas bénéficier de la solidarité nationale, Le nouveau Président du Conseil Régional élu en 1992 accompagné du Préfet de Guyane ont fait une conférence de presse en début 1994 pour annoncer le nouvel emprunt contracté par l’institution régionale pour le financement des investissements. Depuis 1992 toutes les taxes ont été augmentées à leur maximum afin d’améliorer les recettes de la collectivité. C’est ainsi que tous les contribuables du seul territoire de la Guyane ont mis la main à la poche pour assurer le financement des investissements. Pendant dix ans la collectivité régionale va se consacrer à rembourser un emprunt sur des investissements qui ont une durée de vie d’au moins cinquante ans. Voici où commence le malheur de notre société, son non sens existentiel, le décalage du temps physique des deux événements.

Que penser aujourd’hui, lorsque l’on voit la mobilisation des principaux élus pour le projet de la montagne d’or. Un consortium qui n’a aucun intérêt sur le territoire, qui va générer un tas de dégâts environnementaux dont l’empoisonnement des sols et des cours d’eau en pillant nos minerais (Or etc.). De surcroît, ce projet va bénéficier de subventions alors qu’il s’agit en plus d’une opération relevant de l’activité privée. Quel est le sens de notre existence… Comment ne pas voir une grande injustice sociale… 
Observez une chose. Le niveau des taxes correspondait à la sanction que l’Etat nous infligeait pour avoir pris la décision d’assurer le développement de notre territoire. Notre dignité nous a conduits à ne pas rouspéter, à ne pas nous plaindre vu notamment la manière dont la situation était présentée.
Puisque l’emprunt relatif aux investissements a été remboursé au bout de dix ans, pourquoi nos élus depuis 2004 n’ont pas mis autant de zèle pour ramener les taxes au niveau où elles étaient avant leurs augmentations exceptionnelles en tenant compte bien sûr de l’inflation. Depuis 2004 que payons-nous ? Quel emprunt remboursons-nous ? Quels investissements finançons-nous ? Pourtant, la CTG aujourd’hui qui s’est substituée aux deux précédentes collectivités ne dispose pas de capacité d’autofinancement.

Alors que la France se vante en Europe de mettre fin à l’exploitation des hydrocarbures d’ici 2040, Le ministre de la transition économique dit haut et fort qu’il est contre le projet de la montagne d’or mais, il précise que c’est aux guyanais de voir car, ils sont confrontés à un problème de chômage. Donc si je comprends bien, le projet doit durer 10 ans donc la réponse au chômage doit se faire sur dix ans et quels emplois ? Des emplois non-qualifiés, exposés aux risques chimiques. A-t-on pris en compte le coût des salariés qui seront à la charge du système de santé à cause des éventuels accidents du travail ? Enfin, sommes-nous un pays indépendant pour que l’Etat qui a une haute responsabilité sur la dislocation de notre société s’exonère de ses obligations et nous livre au pouvoir des multinationales. Qui sommes-nous ? Où allons-nous ? Quel est le sens de notre existence ? Ce système pervers veut laisser croire que les guyanais cultivent l’assistanat alors que c’est l’Institution Républicaine qui invente l’assistanat institutionnel. Les guyanais n’en sont que les victimes. Regardez notre histoire, nos héros, ceux qui ont affronté le système, ceux qui ont pris des initiatives et qui l’ont payé cher, ceux-là que l’on peut qualifier de Résistants dans le vrai sens du terme. 

En 2014, le Conseil d’Etat avait « enjoint au Premier ministre de prendre dans un délai de six mois le décret  qui attribue à la CTG le transfert de compétences sur les titres miniers offshores". Le 27 juillet 2016, toujours le Conseil d’Etat  avait décidé une astreinte de 5000 € par jour si l’Etat ne justifiait pas avoir, dans un délai de trois mois, mis en place le décret dans les temps impartis sans fixer de plafond. Il s’agit du Conseil d’Etat. L’Etat prend 465 jours c'est-à-dire du 28/10/2016 au 4 février 2018 pour mettre en place le Décret. Dans la mesure où la décision du Conseil d’Etat n’était pas assortie d’un plafond, la condamnation devait déboucher sur la somme de 465 * 5000 = 2 325 000€ or, le 18 mai le Conseil d’Etat statuant au contentieux condamne l’Etat à 500 000€  en stipulant qu’il y a lieu de modérer le montant. Les 500 000€ ne représentent sensiblement que 22% de la somme. Le Président de la CTG s’est montré très satisfait. Il l’a même annoncé sur les média. Pourtant la modération de la somme représente 78%. Comment peut-on comprendre et espérer un développement du territoire ? Aucune hypothèse d’émancipation et d’autodétermination ne peut convenir dans ce cadre là.

Récemment le Président de la principale collectivité de Guyane se réjouissait de ce qu’il appelle une manne qu’il obtiendrait de Total d’un montant de 10 millions d’euros à rapprocher des revenus inconnus pour le moment de l’exploration et l’exploitation du pétrole offshore . Voilà ce qu’il appelle des retombées et pendant ce temps là, l’activité économique est pénalisée par le niveau de l’octroi de mer et les contribuables asphyxiés par les impôts et taxes indirects. Comment peut-on se réjouir de telles miettes ? Le budget de la CTG est de l’ordre de 800 millions. Nous avons entendu le Président exposer la situation du RSA qui est de l’ordre de 150 millions d’euros et qu’il souhaitait une négociation avec l’Etat. 10 millions rapportés à 800 millions représentent 1/80ème du budget soit 1,25%. A quoi ça sert d’avoir autant de ressources naturelles ?

Lorsque l’on sait les dégâts que va causer le projet apocalyptique de la Montagne d’or, il est clair que nous ne pouvons croire en ceux qui ont la responsabilité à la tête du Pays. Il n’est même pas nécessaire de parler de la rentabilité ou non de ce projet. Il suffit simplement de tirer les leçons de la configuration institutionnelle de notre territoire pour comprendre qu’accepter un tel projet c’est brader notre territoire et accepter la soumission.  Nous sommes des humains complètement achevés donc dignes ou, nous sommes des hommes altérés capables d’épouser la soumission et donc indignes. A chacun de choisir.
 

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19 avril 2018 4 19 /04 /avril /2018 19:09

Sans consulter leur peuple, Les Etats-Unis, la France et le Royaume-Unis ont décidé de frapper la Syrie au motif qu’elle aurait utilisé des armes chimiques contre son peuple.  Par « amour » pour le peuple Syrien, ces Etats gendarmes du monde ont décidé par on ne sait quelle légitimité de punir Le Président de cet Etat. L’ONU ? Aaaaaaah, triste institution qui se ridiculise, humiliée par les puissants et humiliante envers les plus faibles. Comme pour la SDN il est temps que cette ONU soit dissoute. Elle fait honte aux humains que nous sommes. Elle contribue par son impuissance à la dislocation des sociétés humaines, à la montée de l’ignorance et à un nouvel obscurantisme. Elle favorise la lâcheté.

Il n’y a pas si longtemps les mêmes belligérants avec des dirigeants différents  par « amour » pour le peuple Irakien avaient décidé de bombarder leur territoire au motif que leur Président détenait des armes de destruction massive et disposait soi-disant de la quatrième armée du monde. Seul Colin Powell chef d'état-major des armées des Etats-Unis avait la preuve des armes de destruction massive qu’il exhibait entre le pouce et l’index à l’ONU pour justifier l’intervention militaire urgente avec ses fidèles alliés. Aucun bilan n’a été fait de ces interventions et pour cause, il semblerait que plus d’une quinzaine de milliers de civils irakiens y ont péri par l'amour qu'on leur portait. La scène comme aujourd’hui se passe en Mésopotamie une civilisation bien plus vieille que la leur et qui leur a tant apporté en matière de méthode de réflexion.

Le silence étourdissant vient du peu de traitement qui a été fait concernant cet événement. D’une façon générale, les média se sont tus comme pour exprimer leur complicité ou peut être, n’est-ce  qu’une forme de lâcheté. Il y a eu très peu de commentaire. Très peu de spécialistes appelés experts sont venus expliquer le mandat de l’ONU pour cette opération. La couverture médiatique était à minima indiquant comme pour preuve un malaise. Peut-être que la nature du Président du pays que l'on dit être la plus grande démocratie du monde, anesthésie les supports médiatiques. Peut être que la personnalité de ce Président les mystifie... 

L’observateur lambda que je suis a du mal à comprendre l’objectivité de cette opération. En tant que citoyen, nous sommes tous concernés. Car, qui dit guerre dit enrôlement. Qui dit guerre dit aussi des innocents qui paient pour des coupables.  Lorsque des territoires sont déstabilisés par de soi-disant frappes chirurgicales, il apparaît difficile de savoir qui des armées officielles ou celles officieuses dites contestataires utilisent les armes chimiques. C’est pour cela qu’il faut un observateur crédible, neutre et puissant pour authentifier les preuves et trouver la juste réponse. 

L’histoire nous a montré, tant au temps des accords de Yalta qu’après, les manipulations qui ont débouché sur des guerres stratégiques au profit des puissants (Afghanistan, Irak- Iran après la chute du Shah, Koweit, Irak, Libye, etc.). Les va-t-en guerre ne s’attaquent pas à la Corée du Nord, à la Fédération de Russie, à la Chine. Chacun son opinion. Mais, les cibles restent les citoyens de ces pays dits puissants. Ce sont ces citoyens qui font l’objet de prises d’otages, d’actes de barbaries, d’actes de terrorisme. Nous sommes tous concernés et nous devons par le principe de la démocratie (le pouvoir appartient au peuple) nous intéresser à ce que font ceux à qui nous avons délégué notre pouvoir. Pour notre salut, nous ne pouvons nous contenter d’ignorer ou de feindre d’ignorer.

Il y a bien quelque chose qui cloche dans cette intervention belliqueuse. S’il est vrai  que le régime utilise des armes chimiques contre son peuple. La réponse peut-elle être le bombardement ? Plusieurs bombes ont été largués nous a-t-on dit  de  «manière chirurgicale». Mais, il s’agit de bombes ! Quelle que soit la nature d’une bombe, il s’agit d’un engin explosif qui fait énormément de dégâts. De surcroît, les bombes d'aujourd’hui sont beaucoup plus puissantes que celles d’avant. Et notamment, bien plus puissantes que celles larguées impunément et de manière injustifiée sur Hiroshima et Nagasaki. On a pu en mesurer les conséquences après coup.

Quels étaient les cibles de cette opération ? Les usines de fabrication d'armes chimiques… Et ceci par « amour » pour le peuple syrien ? Donc, les bombes ont détruit les usines et ont neutralisé leurs propres effets puis ceux de la composition chimique sortie de ces usines après les bombardements… La situation est par conséquent plus saine qu'avant !!! Les gaz chimiques n'impacteront pas les populations grâce à leur intelligence à l'instar de la catastrophe de Seveso avec son nuage toxique à la dioxine qui s'était soi-disant arrêté à la périphérie de l'usine. Après tout, ce ne sera jamais la conséquence des bombardements puisque ces derniers surviennent à la suite de l'utilisation d'armes chimiques dont la preuve irréfutable n'a encore pas été communiquée aux citoyens du monde. Cela s'appelle, la raison du plus fort. Chapeau messieurs les représentants des démocraties occidentales. Je m’interroge sur l’origine de la haine…  Je m’interroge sur les fondements de la conscience collective et de ses différents niveaux d’éveil. 

Des milliers d’innocents s’apprêtent à se rendre en Russie pour l’événement footballistique d’ici au mois de juin 2018, d’autres iront dans d’autres événements culturels et sportifs. J’espère que les Etats qui voient partout la nécessité des bombardements prendront toutes les dispositions pour sécuriser leurs ressortissants. Les décisions que l’on prend aujourd’hui impactent notre présent et aussi notre futur proche ou lointain.
 

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