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  • : Le blog de Jean-Marie Taubira
  • : Je suis Président du CRAPAG (Cercle de Réflexion et d'Action pour l'Avenir de la Guyane), Depuis le 10/12/2008, je suis le Secrétaire Général du Parti Progressiste Guyanais (PPG). Mon ambition est l'élévation de la conscience collective
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15 mars 2023 3 15 /03 /mars /2023 01:00

Ma philosophie de la vie, de l’existence est fortement imprégnée par l’importance du relatif. Même la connaissance trouve chez moi une démarche critique. La raison en est simple. Notre connaissance est une restitution de ce que nous avons appris. Donc à un moment nous étions apprenants. Ce que nous apprenions de l’enseignant, du Maître éventuellement est ce que lui-même restitue de ce qu’il a appris. Alors, est-il légitime d’interroger cette connaissance, cette représentation ? L’évidence m’apparaît dans le protocole de sa mise en application et surtout à quel moment et pourquoi vais-je l’utiliser ?

C’est donc dans cet état d’esprit que j’envisage de parler avec vous de la liberté. En ces temps difficiles où les mesures d’exception, en France, ont été transférées dans le droit commun, où les comportements individuels s’exacerbent au point de faire revivre l’adage « chacun pour soi Dieu pour la compagnie », la réflexion sur le sujet n’est pas une fantaisie. Elle nous demande du sérieux dans son approche et par implication un engagement citoyen dans le sens premier du terme. Le but essentiel est la recherche de la vérité et le perfectionnement intellectuel et social des sociétés humaines. Celui qui est interpellé par les conditions humaines ne peut pas ne pas en faire son credo existentiel.

Je ne vais pas vous énumérer tous les événements qui émaillent les sociétés humaines et particulièrement les sociétés dites démocratiques dont les plus importantes sont les USA, l’Europe et ses périphéries. Mais, la problématique du vaccin anti-covid, les catastrophes de la Méditerranée pour une catégorie de peuple, les crises organisées en Amérique du Sud, les convoitises sur les ressources de l’Afrique, la guerre russo-ukrainienne, la situation du site Amérindien en Guyane face à la CEOG, posent le problème de la liberté dans sa plus fine subtilité.  

Pour appréhender la liberté de manière objective, il me semble qu’il est important de situer l’espace dans lequel on l’étudie. Un peu comme pour les fonctions mathématiques. Une chose me paraît fondamentale. Si la liberté est devenue un sujet aussi central, c’est certainement parce que les conditions d’existence deviennent de plus en plus insupportables et que l’on constate un réel délitement des sociétés. Je vous propose donc d’appréhender la liberté sous deux aspects, l’un sous l’angle rationnel, cartésien et l’autre sous l’angle ésotérique. Ensuite, je tenterai de voir s’il y a un lien entre l’approche cartésienne et l’approche ésotérique du sujet. 

Dans l’approche rationnelle, le discours sur la liberté nécessite un domaine de définition dans lequel il s’inscrit. Pour cela j’en vois trois espaces distincts. Le premier concerne l’espace individuel par l’adjectif « libre ». Dans le langage courant la liberté est un attribut de l’être humain. C’est ainsi que chacun le perçoit. En ce sens, être libre est un adjectif qualificatif qui dépend de la volonté de chaque individu de pouvoir faire, d’agir, donc de générer une action. L’action donc précède la liberté. Dans ce contexte elle apparaît comme absolue. Chaque individu ne la verrait pas autrement. Elle est le contraire de la servitude, de la soumission, de l’esclavage, de la captivité parce qu’en amont elle n’inclut aucune contrainte. La liberté définie comme telle doit être reliée à un univers individuel ou la raison d’agir vient d’un projet, d’une intention, d’une décision.

Dans le deuxième espace, l’interrogation est la suivante. Cette liberté absolue individuelle est-elle compatible avec une communauté de destin ? Autrement dit, est-elle compatible avec le vivre-ensemble ? On comprend immédiatement que l’espace de définition n’est pas le même, que le discours de la liberté doit prendre en compte le collectif. En ce sens, se pose le problème de la réalisation de la liberté dans cet espace de vie commune qui n’est pas autre chose que la vie humaine. La notion de liberté est articulée différemment. On n’en vient pas à des contraintes mais à une nouvelle acception de la notion de liberté. En fait, il s’agit de trouver un accord sur les désaccords constatés pour la vie collective. De cette démarche découle la démocratie. C'est-à-dire la notion de liberté qui sera partagée par tous. Il est clair que ce domaine de définition introduit la notion de société politique et que la réflexion concerne l’éthique et la politique. En tout état de cause cela ne peut être qu’une société de liberté. Cet espace fait forcément appel à la construction d’institutions qui obligatoirement garantissent l’égalité de tous devant la loi et créent la confiance à leurs égards. Dès lors, la notion de responsabilité individuelle et collective est posée dans cette communauté de vie. En conséquence, la liberté s’exprime différemment que dans le premier espace. Au reste, on ne parlera plus de liberté mais, des libertés. Elle devient sociologiquement une norme, une loi, elle est l’expression du pouvoir politique. C’est ainsi que l’on parlera des libertés politiques, économiques, sociales et civiles. 

Le troisième espace où s’inscrit la notion de liberté est différent du précédent. En effet, la nécessité du vivre-ensemble a conduit à trouver un accord sur les désaccords. C’est donc un effort collectif qui est demandé à l’ensemble de la communauté humaine. Il s’agit donc d’une liberté à minima dans la mesure où elle est assise sur un dénominateur commun. Cet effort est un sacrifice effectué par l’ensemble de cette communauté de vie. Qu’est ce qui justifie cet effort ? Ici donc, le discours de la liberté est autre. Il va relever d’une question existentielle. On va s’interroger sur la réalité de cette organisation sociale. La nécessité du vivre-ensemble qui a permis de relativiser la liberté individuelle absolue ayant entraînée l’acceptation d’une liberté relative n’est pas suffisante pour qu’elle s’impose à tous. Les règles du vivre-ensemble peuvent émaner de la raison du plus fort, du plus malin ou du plus malhonnête. Autrement dit, les gouvernements tout en se réclamant démocratiques peuvent être au service des plus forts, des plus minables, des plus déloyaux. Par voie de conséquence, l’espace de définition de ce discours de la liberté résulte de la question philosophique fondamentale de laquelle va découler une organisation sociétale juste, probe, moralement acceptable et politiquement clair. Il s’agit d’une question ontologique. Comment la réalité de cette communauté humaine doit-elle être constituée pour que la liberté y trouve sa place. Nous ne devons pas perdre de vue que la société doit accompagner les individus dans leur développement intellectuel et social. C’est le sens du progrès. Il est lié au mode d’être dans la société. Si cet objectif est défini à l’avance, chaque individu sait ce qu’il attend de la société et ce que la société attend de lui. Ce mode d’être constitue le déterminisme de la société.

Au-delà du raisonnement logique qui se construit sur le rationalisme, n’y a-t-il pas un autre plan sur lequel on pourrait s’appuyer pour que notre existence ait du sens. Généralement, tout ce qui ne relève pas du rationnel est considéré comme inintelligible, indéchiffrable, abstrus. Dans la mesure où je ne partage pas ce point de vue, au risque de vous choquer, je vais interroger l’ésotérisme sur la liberté.
  
Que nous dit la science ésotérique ? Elle nous enseigne que la liberté est liée à la conscience et ne peut se réaliser sans la responsabilité. Autrement dit, la liberté augmente que si la conscience se développe. C’est à partir de ce postulat que l’on doit comprendre que la liberté individuelle est un droit sacré et qu’elle doit être au service du collectif. Elle est le carburant de la force mentale et de la détermination.

On en déduit que le niveau de conscience est un élément fondamental de la liberté. Le tout est de savoir qu’est-ce que la conscience ? Avant de faire une esquisse de la conscience, j’aimerais rappeler ce que la science ésotérique affirme. D’abord, elle est pragmatique et propose d’aider l’homme à se fixer des objectifs successifs durant son développement. Elle affirme que le bonheur de l’homme n’est pas un objectif matériel mais un sentiment qu’on éprouve au fur et à mesure de son développement. Pour ma part, la conscience n’est pas seulement un sujet de la science ésotérique. Elle est le moteur d’une communauté humaine qui va forger son caractère, élever au plus haut rang sa dignité au point d’accepter une mort héroïque, brave à une vie indigne. Elle appartient à l’être humain et participe à son mystère. Au-delà de toute croyance, l’être humain ne serait-il pas une formule mathématique telle que la gravitation ? Peut-être que son ignorance l’empêche de voir sa force profonde telle que celle de la lune qui est un satellite qui tourne autour de la terre en 27 jours sans perturber sa trajectoire.

Ce qui est important est que la conscience apparaît pour la science ésotérique comme essentielle. Elle est l’espace spirituel de l’individu. De ce qu’on peut en tirer est la connaissance au sens ésotérique du terme. Nous savons chacun ce qu’est notre vie mais, nous ne savons pas tous si nous étions en mesure d’en faire plus. Nous pouvons dire par exemple que notre vie est la somme de nos pensées, de nos perceptions et de nos émotions sensuelles. Mais, quelle est la chose qui permet de faire émerger tous ces éléments ? C’est donc ça la conscience. C’est ce dont nous devons prendre conscience. C’est cette conscience qui annihile la peur laquelle tétanise des groupes humains, des communautés humaines, des nations, des peuples. Lorsque la science ésotérique affirme que la liberté est un droit sacré, elle fait référence à cette prise de conscience et nous invite implicitement à l’élever tant sur un plan individuel que collectif. Par suite, elle indique que la liberté est le prix de la conscience. La connaissance de soi et la connaissance des autres sont fondamentales pour la liberté. C’est donc la conscience qui permet de mesurer et d’assumer la responsabilité de nos actes. La conscience est également la capacité de notre cerveau à globaliser nos différentes perceptions sensuelles. Le progrès de l’humanité passe par la prise de conscience de soi et de la communauté humaine à laquelle nous voulons appartenir.

Y a-t-il un lien entre la liberté sous l’angle rationnel et sous l’angle ésotérique ? C’est une évidence. Une communauté humaine est la somme d’individus en interaction. Sous l’angle rationnel sans la conscience la liberté peut ne pas dépasser la phase théorique. Donc, il convient de mettre à la disposition des citoyens les outils de prise conscience permettant leur développement mental. Par suite, c’est en connaissance de cause que tout un chacun comprendra le sens de son existence et se sentira solidaire de manière intelligente de la communauté humaine à laquelle il appartient.
 

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8 juillet 2022 5 08 /07 /juillet /2022 16:52

Cette question est-elle légitime ? Si on pose le postulat que le monde est épars et que les sociétés qui le composent ne sont pas identiques même lorsqu’elles ont un lien très étroit entre elles, alors, oui et au-delà de sa légitimité elle est essentielle. Il s’agit d’un sujet important qui semble être au-dessus de nos forces, au-dessus de notre capacité de réflexion et d’analyse, au-dessus de notre entendement tant les constats d’existence sont affligeants, tant l’hypocrisie sur la réalité des idéologies est détestable. Pour autant, rien ne doit nous empêcher de nous interroger sur notre présence sur terre car, n’étant pas immortel l’expérience de la vie nous montre la nuance quant aux différentes richesses des sociétés humaines.

 

A cette question, une autre me vient immédiatement à l’esprit, est-ce que le monde tel qu’il est s’impose naturellement à notre conscience ? Le peuple d’une façon générale a-t-il reçu les informations objectives lui permettant de comprendre les sociétés qui composent ce monde ? Aujourd’hui, avec la multitude de supports de communication l’état du monde est plus connu du commun des mortels qu’au 19ème siècle. Par contre, la communication n’étant pas l’information, il est donc connu sous des aspects différents autrement dit, en tant qu’illusion du bonheur et de bien-être collectif et également en tant que réussite individuelle sur un plan purement matériel. Il est important de noter que la révolution de la communication qui prend naissance au 20ème siècle surtout par ses supports qui se démultiplient de façon exponentielle se substitue à la rhétorique et à l’argumentation qui elles mêmes ne sont accessibles que par le savoir et la connaissance.

 

Cette observation est fondamentale pour le fond du sujet que je tente de traiter et, elle est valable pour toutes les grandes disciplines telles la sociologie, la psychologie, la philosophie, les sciences et particulièrement pour l’essence même de nos sociétés humaines. Ainsi, je pars du principe qu’on arrive au monde par la volonté de nos parents. Une fois cette évidence admise, il est de notre responsabilité de définir notre raison d’être dans ce monde et de prendre conscience de ce qui s’y passe. Après avoir vu Colin Powell montrer à l’ONU la pseudo preuve que l’Irak possédait les armes de destruction massive et que la conséquence a été la mort de milliers de personnes, militaires et surtout civiles dans une guerre disproportionnée et dite chirurgicale, on ne peut en tant qu’être humain doté d’intelligence, de raison, d’émotion et possédant le verbe rester inactif et se considérer comme impuissant. Après avoir appris la mort d’Augusto Pinochet  resté impuni de ses crimes et protégé par de grandes puissances, on ne peut ne pas s’interroger sur notre présence sur terre sinon, on est rien. Des exemples de la sorte, il y en a pléthores. Au-delà des mensonges d’État, il y a par ailleurs les petites ambitions individuelles qui font autant de mal à la cohésion des sociétés humaines. La représentation du monde est forcément en cause, la culture dite universelle et dominante est le fruit de la raison du plus fort.

 

Il y a des raisons multiples d’être au monde et c’est une évidence puisqu’on s’accommode de tout, de l’individualisme, de l’égoïsme, du cynisme, de l’utilitarisme. Je ne suis pas sûr qu’un exposé sur les motivations de chacun soit excitant pour tous ceux qui s’investissent dans la recherche de la vérité, dans la compréhension du sens de l’existence et de l’intérêt de vivre en société. 

 

L’état du monde nous montre que vivre en société ne garantit pas une existence paisible à tous, en tout cas pour les organisations sociales dont nous avons l’expérience et qui sont identifiées comme démocratiques. Il y a des démocraties de 60 millions d’habitants qui ont en leur sein 10 millions de pauvres et 20 familles les plus riches. N’est-ce pas suffisant pour s’interroger...

Alors qu’est-on venu faire sur terre ? Continuer le désastre, transmettre aux générations futures et à naître le flambeau du désastre ou nous transformer en actifs capables de créer une éthique en mesure d’interroger les différentes morales et constructions intellectuelles qui nous précèdent et de rendre l’existence à tous plus supportable... 

 

Cette éthique est comme un rêve à réaliser. Il y a des rêves pour les individus, il y des rêves pour les peuples, il y a des rêves pour les nations, il y a des rêves pour les Etats. Les rêves de plus de justice pour les individus sont les plus importants car, ils deviennent la source de tous les autres rêves. Martin Luther King avait un rêve, entre autres, celui dans une Amérique raciste, ségrégationniste de voir un jour un petit garçon blanc et un petit garçon noir se donnant la main, en d’autres termes une coexistence plus juste des noirs et des blancs. Victor Hugo rêvait d’une Europe où la France en serait le cœur et où la société n’en exclurait personne. Il fait même un appel à l’intégration des « misérables » et demande l’amnistie totale pour les « communards ». Le rêve d’aujourd’hui est que l’humanité soit UNE comme la planète est UNE.  

 

Cette philosophie de l’éthique a un objectif. Celui de la transformation de l’être humain par un accroissement des vertus inversement proportionnel à la décroissance des vices. Ce rêve fait appel à la volonté et nécessite un engagement de tous les humains pour arriver au perfectionnement intellectuel, social et solidaire de l’humanité. Pour atteindre cet objectif, cette étique est forcément au-dessus de toutes les morales et elle les interroge dans chaque espace-temps. Elle devient l’ADN de chaque humain, elle inclut le discernement et ce qu’elle veut combattre c’est à dire les références sociales voire sociétales. Cette philosophie de l’éthique devient la vraie culture universelle. Elle devient l’esprit qui se situe au-dessus des déontologies et des morales de toute nature. Elle libère les individus et par voie de conséquence les peuples où qu’ils se trouvent puisqu’ils deviennent avant toute identité territoriale des terriens.

 

Cette culture ne peut et ne doit pas appartenir à une famille humaine mais, à tous les humains. Elle a pour visée, dans un premier temps, de nous permettre de trouver l’interaction entre l’éthique, la déontologie et la morale. Par exemple, en toute chose il faut soutenir la justice à l’injustice, la vérité au mensonge. Dans un deuxième temps, elle redéfinit les rapports humains pour que chacun s’administre librement dans le respect de l’autre avec fraternité. Ainsi, les sujets qui s’offrent à notre clairvoyance sont mieux cernés et nous permettent de nous orienter vers ce qu’il est bien de faire. Autrement dit, nous n’avons aucune limite à notre liberté de conscience et de pensée pour réunir ce qui est épars donc, ce monde.

 

Cette philosophie de l’éthique qui devient la base de l’existence de tout être humain doit regrouper des hommes et des femmes éclairés capables de transmettre afin de lui permettre d’atteindre son objectif pour tous les humains de la planète. 

 

On peut en déduire que notre présence sur terre est en priorité de combattre les préjugés, de réunir les humains au-delà de leur morphologie apparente et de bannir l’invention de la guerre, les termes inventés par une catégorie d’humains tels l’immigré, l’identité, le territoire, le nationalisme. Elle doit faire en sorte que l’argent n’est qu’un intermédiaire facilitateur d’échanges et non un indicateur de richesse.

 

La philosophie de l’éthique peut nous offrir cette méthode comportementale pour la recherche de la vérité. Si cette idée apparaît comme utopique, il suffit de commencer à la mettre en pratique dans nos propres relations interindividuelles puis de l’étendre progressivement dans les structures institutionnelles de notre espace géographique. Si chacun de nous convient de stimuler dans les sociétés humaines la joie de la lecture, de l’expérience, de la connaissance, du savoir laquelle débouche sur la fraternité, la solidarité, la liberté enfin l’égalité, notre présence dans l’intervalle de temps qui fonde notre existence sur terre aura du sens. 
 

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29 avril 2022 5 29 /04 /avril /2022 15:04

Le samedi 26 mars 2022 à 9 heures, la Collectivité Territoriale de Guyane (CTG) a organisé le Congrès des Elus de Guyane sur l’évolution statutaire de la Guyane. Le Parti Progressiste Guyanais (PPG) n’était pas présent. Pour autant, cela ne signifie pas qu’il n’est pas intéressé pas la question ni que celle-ci est sans intérêt. En tant que parti politique, il a toujours apporté ses contributions écrites à cette question existentielle pour les populations de ce territoire. Par contre, il n’est pas motivé par ces grand-messes d’où il n’en sort rien de concret. La présence des média pousse certains à faire le show et les attitudes sont le plus souvent alambiquées. Certains acteurs oublient presque qu’il s’agit de la vie des gens, de leur existence dont il est question, c’est pourtant une interrogation essentielle qui va au-delà de la simple approche politique.

 

L’ancien député-maire Léon Bertrand lors d’une interview récente durant laquelle il se prononçait sur son choix parmi les différents candidats aux élections législatives sur les deux circonscriptions et pour camoufler ses contradictions a pris pour exemple que tout le monde était d’accord pour l’évolution statutaire de la Guyane. Selon moi, il y a fourvoiement. Tout le monde est peut être d’accord que les modalités d’exercice du pouvoir dans les Outremers sont archaïques dans un monde en mouvement. Par ailleurs, les élus qui étaient favorable à l’article 73 de la Constitution en 2010 disent aujourd’hui que les articles 72, 73 et 74 sont dépassés sans pour autant en faire la démonstration. Rien dans la politique menée depuis 12 ans ne vient légitimer une métamorphose citoyenne. En fait, contrairement à ce qu’on cherche à véhiculer dans la société, on est d’accord sur rien. Pour s’en convaincre, il suffit de revoir le film de la journée du 26 mars 2022. L’évolution statutaire a été appréhendée comme une donnée politique spécifique qui se distingue de la société où s’exprime le mouvement social.

 

Dans ce monde ouvert, les rapports politiques de l’Etat avec ses sociétés d’Outremer apparaissent anachroniques et ressemblent aux modalités d’exercice du pouvoir du 19ème  siècle. Si à cette époque il était facile de distinguer le social de la politique, il en est autrement de nos jours où les actions gouvernementales infiltrent tous les secteurs de la société et impactent donc la vie sociale des collectivités humaines. Par suite, poser le problème du statut des sociétés d’Outremer correspond à clarifier les rapports politiques entre l’Etat et ces entités. 
 

Pour autant, malgré cette nécessité de clarification il ne reste pas moins vrai que la force de la société réside dans son niveau de culture et de qualification, dans la pertinence de son libre-arbitre et dans sa capacité à analyser, à ordonner et à se responsabiliser. Une société qui veut s’émanciper, se prendre en charge à pour obligation d’élever son niveau de culture or, l’inaction des politiques dans ce domaine est criante, elle est source d’inégalités pérennes et contribue à freiner une dynamique de croissance et d’épanouissement pourtant possible. Il y a bien une raison culturelle qui nourrit la xénophobie. L’inaction en politique éducative et en estime de soi explique les raisons pour lesquelles actuellement 53% des guyanais vit sous le seuil de pauvreté lorsqu’en 2006 ils n’étaient que 25% (ce qui était déjà trop).

 

Si on veut plus de raison et davantage de cohérence dans la société guyanaise, il faut une grande politique d’alphabétisation, de qualification et de culture générale. Elle doit être volontaire et prise en charge par toutes les collectivités institutionnelles. Construire des écoles, des collèges et des lycées par les collectivités concernées se conçoit clairement néanmoins, ils ne restent que des outils. En conséquence, les collectivités qui se responsabilisent en assurant ces constructions doivent exiger des utilisateurs de ces outils une obligation de résultat tant quantitatif que qualitatif de sorte que l’espérance d’obtenir le baccalauréat pour un élève de sixième sous statut scolaire soit bien plus forte que ce qu’elle est aujourd’hui dans l’académie de Guyane. Autrement, ces outils ne servent à rien et il faudrait investir ailleurs. Les politiques doivent donc exiger du Rectorat de prendre des dispositions efficaces pour que le personnel enseignant ainsi que le personnel technique et administratif soient dans de bonnes conditions d’épanouissement pour assurer leurs tâches avec pour objectif l'excellence.

 

Il est évident qu’un peuple éduqué, motivé est plus à même d’accompagner voire de soutenir l’évolution statutaire dont le territoire à réellement besoin. C’est par cette dimension culturelle au sens large qu’il va avoir une plus grande estime de lui et par implication un meilleur espoir en l’avenir.  Son engagement aura du sens grâce aux perspectives que peut lui offrir cette société nouvelle et responsable. Si les cadors politiques actuels sont fatigués qu’ils laissent la place aux jeunes générations afin que vivre sur ce territoire soit l’œuvre d’humanistes et de gens de culture.

 

La qualité de la formation du peuple tant par les structures privées que publiques est une garantie de bien-être et de vivre ensemble. Par implication, l’évolution statutaire cesse d’être une illusion, un leurre et une source de polémiques. 

 

Que chacun prenne ses responsabilités.

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17 avril 2022 7 17 /04 /avril /2022 00:19

Les propos que je tiens ici n’engagent que moi. Ils ne sont pas l’expression du Parti politique dont j’assure la responsabilité en tant que Secrétaire Général. Je déteste l’hypocrisie, la lâcheté, la fourberie, l’opportunisme et le silence assourdissant. Je dis ce que je suis certain de ne jamais faire. Pour moi, l’élection présidentielle a pris fin le 10 avril avec l’élection dès le premier tour de Jean-Luc Mélenchon avec plus de 50 % des voix en Outremer. Il se trouve que la France hexagonale où vivent les 62 millions de citoyens a décidé de le placer en troisième position. Par suite, il nous faut retourner aux urnes pour nous prononcer pour un des deux candidats restés en lice ou pour aucun des deux. En fait, Le destin de l’Outremer est irrémédiablement subordonné à celui de l’Hexagone.

 

Il y a bien longtemps déjà que les idées d’extrême droite ont envahi le sommet de la nation française. Les débats par ceux que l’on a désigné de spécialistes sur les principaux media quant au conflit ukrainien nous donnent une photographie du monde et la conception régressive de l’être humain qui est véhiculée. Je me classe parmi les hommes qui veulent nourrir le milieu où s’expriment les hommes afin qu’ils deviennent davantage des hommes de culture que des hommes de pure nature. Les altérations à la tradition ne peuvent provenir que de l’action culturelle dans son sens le plus large or, l’extrême droite est un retour au fascisme, au royalisme. Ces philosophies de l’existence qui font de la différence apparente entre les hommes un handicap. Ce n’est pas pour rien que la Présidente du RN au sortir du premier tour a dit que dans son gouvernement elle accepterait des personnalités de la gauche souverainiste.

 

L’humanisme est pour moi un mouvement de libération grâce aux valeurs laïques et aux réflexions intellectuelles qui nous élèvent, nous transforment et nous conduisent à plus d’humanité. Les décisions politiques les plus justes sont celles qui sont générées par cet environnement culturel, intellectuel et social. Autrement, elles sont partiales et assises sur des préjugés ce que propose l’extrême droite. Elles maintiennent le peuple dans l’angoisse permanente et  dans la prédestination.

 

Pour autant, suis-je obligé de voter pour l’autre candidat ? La vie n’est pas binaire. Elle est plus complexe que ça. Le quinquennat qui est entrain de s’achever a été celui d’une droite radicale qui a humilié le peuple au profit des premiers de cordée, qui n’a jamais entendu le peuple dans sa souffrance. Il s'agit d'une politique qui n’admet pas la contradiction, l’autonomie de penser. La seule réponse à l’insoumission est la répression. Cette politique qui n’a rien apporté au peuple tant sur le plan matériel que sur le plan spirituel a nourri l’extrême droite, a nourri son côté populiste. Contrairement à ce que laissent entendre certains élus locaux pour des raisons qui leur sont propres, les conditions d’existence sur le territoire guyanais se sont sensiblement dégradées. Une mère, sa fille et son fils ont été expulsés de leur logement et sont à la rue avec les conséquences sur la poursuite de leurs études, les camps pour immigrés continuent de voir arriver des êtres humains sans que l’on cherche de vraies solutions à dimension humaine pour répondre à ce qu’ils nomment « un appel d’air ». Le développement économique, social, culturel n’a pas ouvert de perspectives sérieuses pour l’avenir des citoyens et particulièrement pour la jeunesse. 

 

S’il est vrai que la politique du Candidat Emmanuel Macron n’est pas la même que celle de la candidate Marine Le Pen, il s’agit néanmoins d’une politique hyper violente qui n’avait aucune considération pour le peuple. Il suffisait de traverser la rue pour trouver un emploi. Certains citoyens ont été exclus de leur travail pour un vaccin qui est toujours en phase clinique selon les informations dont nous disposons, d'autres ont préféré se soumettre pour un peu de liberté. Ces salariés ont des familles, des amis et surtout sont des électeurs….Comment les regarder décemment et leur dire de voter pour celui qui représente le grand capital, l’aristocratie, la grande bourgeoisie, en tout état de cause, ne représente pas le peuple et n'est surtout pas fier de le représenter.

 

La France est face à son destin. Le peuple fera ce que bon lui semble. La constitution lui garantit la discrétion de son vote. Pour ce qui me concerne je souhaite que ceux qui n’ont voté ni pour le candidat Macron, ni pour la candidate Le Pen au premier tour maintiennent leur conviction. Ainsi, rationnellement,  celui qui est arrivé en tête au premier tour arrivera en tête au deuxième avec  des votes de conviction et non des votes par défaut. Nul n'a le droit, surtout dans une telle configuration, de dire aux électeurs pour qui voter sinon à écouter leur propre conscience construite à partir de leur niveau de culture. On aura une vraie photographie de la victoire du Président et ceux qu’il représente. Pendant ce nouveau quinquennat nul ne pourra culpabiliser les électeurs pour suffrage par défaut. Les partisans de la Présidence de la République ne pourront pas clamer le score avec lequel le Président a été élu.

 

En cet instant le corps électoral prend conscience de son importance. Il se rend compte de ce qu’il représente, de sa force. Le peuple a toujours été incontournable. C’est lui qui fait fonctionner les systèmes soit par soumission, soit par révolte. Sous la monarchie il était considéré comme sang impur par rapport au sang divin des monarques et sans ce sang impur la France n’existerait pas car, le sang divin n’était pas en mesure de la défendre. 

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20 mars 2022 7 20 /03 /mars /2022 19:31

Il y a bien longtemps que l’on s’interroge sur la finalité de nos sociétés tant dans ses rapports internes que dans ses rapports avec l’extérieur. Il me semble que les schémas établis doivent être remis en cause. Les individus qui constituent les sociétés humaines n’ont quasiment plus de libre-arbitre à l’exception de ceux que l’on fait passer pour des rebelles, des anarchistes, des marginaux. L’ordre conçu comme établi doit être interrogé ne serait-ce que par rapport aux mensonges d’États, aux événements dramatiques que nous connaissons, entre autres, aujourd’hui la guerre en Ukraine, hier la guerre en Irak, en Libye, en Afghanistan, en Syrie, à l’infantilisation des peuples. Il en est de même de l’interventionnisme sur les espaces géographiques que constituent le continent Africain et Sud-Américain. Notre perception émane de la question que l’on se pose de savoir en vertu de quoi des États décident d’avoir une influence sur le territoire d’autrui ? En vertu de quoi ils prennent les commandes de l’esprit des citoyens, de leur intelligence. Repenser la société est la concevoir ouverte. Autrement dit redéfinir voire enterrer certains de ses éléments constitutifs devenus toxiques. 

 

Selon que vous êtes d’un camp ou d’un autre le formatage dont votre cerveau fait l’objet vous rend dépendant de manière absolue des éléments constitutifs de la société. Sans y prendre garde, en tant que citoyens vous devenez de plus en plus des choses. Vous êtes considérés comme des éléments utiles au fonctionnement de la société dont les règles sont générées par une minorité agissante. Ces éléments constitutifs sont comme des drogues et agissent quasiment de la même manière lorsqu’on n’en n’a plus la maîtrise. Les sociétés qui ont des dirigeants avec un esprit conquérant conditionnent leurs citoyens avec les moyens qu’ils se donnent et les outils qu’ils utilisent sont de plus en plus efficaces grâce entre autres à la disparition des outils de conscientisation collective et de la perte d’autonomie des structures de contre-pouvoir. 

 

Au moment où les humains disposent d’outils les plus sophistiqués, où la science, la technique, la technologie, les mathématiques sont plus disponibles pour le plus grand nombre, l’ignorance, la cupidité, la médiocrité, la lâcheté, la paresse intellectuelle ont tendance à mieux se répandre dans les sociétés humaines. Les plus hauts dirigeants politiques qui sont censés avoir une bonne lecture politique de la trajectoire des sociétés donnent le sentiment de choisir volontairement la voie de la soumission, le chemin des conflits, le repli de la société sur elle-même. Les peuples pensent que ces dirigeants ont perdu pieds dans ce monde scientifiquement en constante progression alors qu’il s’agit d’une utilisation de la société en adéquation avec l’idée qu’ils se font de l’existence. Le concept civique est en permanence en défiance. Qui représente qui, particulièrement dans les systèmes dits démocratiques ?

 

Les dirigeants en tant que locuteurs de la masse ne rassurent pas, ils ne boostent pas l’intelligence collective, le narcissisme qui les caractérise leur laisse penser que la masse d’humains qui leur fait confiance est incompétente et incapable de réfléchir par elle-même. Il n’y a aucune altération positive des notions d’identité, de nationalisme, de patriotisme, de territoire. Elles sont comme figées depuis des lustres et facilitent l’émergence, dans la conscience collective, des tares d’hier que sont la xénophobie, le racisme, l’intolérance sous toutes ses formes. Ces notions agissent comme des drogues dans la conscience de tous ceux qui n’ont pas le courage et la volonté de se dépasser pour tendre vers une réelle humanité, ils sont intoxiqués par ces éléments d’une société fermée dans un monde ouvert dit mondialisé pour l’économie, la monnaie, la finance sauf l’humanisme. Lorsqu’ils en parlent, il est à géométrie variable selon la morphologie apparente, selon l’identité culturelle.

 

Depuis un peu plus d’un siècle cette civilisation nous a montré ce dont elle était capable de produire en termes d’atrocités. Première et seconde guerre mondiale. Bombes sur Hiroshima et Nagasaki,  opérations Condor, missiles de Cuba et de Turquie, La France-Afrique, Les épreuves de la Méditerranée comme jadis le cimetière de l’océan atlantique durant la traite négrière etc. etc. etc.

 

Il n’est plus possible de continuer ainsi avec la soi-disant formule «on ne peut recevoir toute la misère du monde». Elle est l’équation d’un monde fermé, dépassé, ignorant toutes les avancées scientifiques et technologiques au service des humains. Il nous faut trouver rapidement un autre paradigme sociétal où l’interdépendance entre les individus devient une réalité sociale garantie par son organisation sur toute la planète. Un paradigme où les éléments constitutifs de la société ne sont plus aussi fermés au point de croire que l’homme en tant qu’esprit pensant n’ a pas évolué. Nous ne pouvons plus perdre de temps à réfléchir sur les bénéfices que nous aurions dû tirer collectivement de la société. Nous avons l’obligation de la transformer pour que ce soit naturellement ça. Notre perte d’autonomie dans tous les domaines est la conséquence des modifications autoritaires apportées dans notre organisation sociale, autrement dit dans notre existence. Notre existence doit être sacralisée pour mieux la défendre.

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6 mars 2022 7 06 /03 /mars /2022 00:51

Nous apprenons ce jeudi 3 mars que la candidate de la primaire populaire à l’élection présidentielle se retire. Elle était à ce moment à deux jours de la fin du dépôt des présentations et, elle avait 241 «signatures» ou «parrainages». Je vais faire abstraction des péripéties avec le PRG car, pour ceux qui suivent la politique, ils savent qu’il s’agit presque d’une marque de fabrique. Il suffit de se pencher sur son histoire même récente pour s’en convaincre ; Jean-françois Hory en 1995, Christiane Taubira en 2002, Emile Zuccarelli en 2005 et Sylvia Pinel en 2017.

 

A l’annonce de cette décision, la première idée qui m'est venue à l’esprit est une interrogation. La démocratie est-elle rationnelle et, existe-t-il des choix collectifs rationnels ? Qu’est-ce qui justifie une telle interrogation ? Christiane Taubira est investie par une primaire populaire composée de membres inscrits à hauteur de 467 000. Autrement dit, plus de membres que tous les grands  partis de l’Hexagone. Elle gagne les primaires avec un peu plus de 194 000 voix sur 399 000 votants lorsque Anne Hidalgo obtient l’investiture du Parti Socialiste avec un peu plus de 15 000 voix sur 22 000 votants.

 

La candidate socialiste avec ses 22 000 votants obtient 1387 Présentations ou « Parrainages ». Notons toutefois, que le Président de la République qui n’avait pas encore fait acte de candidature avait obtenu 1974 Présentations ou « signatures »

 

Si on choisit comme modèle la candidate du Parti Socialiste avec ses 22 000 votants et ses 1387 « parrainages », si l’on définit la démocratie comme étant rationnelle pour l’obtention des « signatures », si on exclut la morphologie apparente ou l’appartenance à un espace géographique différent de celui de l’Hexagone, on devrait pouvoir obtenir pour tous les candidats qui ont fait appel aux citoyens et/ou militants les résultats suivants :
Yannick Jadot : 122 000 * 1387/22 000 = 7692 Présentations ou «parrainages»
Jean-Luc Mélenchon : 150 000 Parrainages citoyens = 9457 Présentations
Valérie Pécresse : 150 000 votants = 9457 Présentations
Christiane Taubira : 399 000 votants = 25 155 Présentations
On peut considérer que les autres candidats sont quasiment autoproclamés faute d’un procédé collectif d’investiture.

 

Si on considère que le rationalisme est une relation mathématique de transitivité, force est de constater que les résultats officiels contredisent le rationalisme de la démocratie. 

 

J’aurais pu prendre pour modèle la configuration de Christiane Taubira avec ses 399 000 votants et ses 241 « signatures ». En utilisant la même application mathématique, aucun candidat n’obtiendrait de « parrainages ».

 

Il est bon de rappeler que cette disposition de « Présentation » devant le Conseil Constitutionnel est l’œuvre de la constitution de 1958 conçue par le Général De Gaulle. Son objectif étant de permettre le pluralisme. Il est clair qu’il s’agit d’une disposition qui favorise les grands partis. Autrement dit, les partis qui ont le plus d’élus quand bien même leur nombre de militants s’effrite sensiblement. Le Parti Socialiste qui comptait en 2016 environ 120 000 militants n’en compte  plus que 22 000 en 2021. Les Républicains (ex UMP) qui comptait en 2012 près de 261 000 militants n’en comptait plus en 2021 que 149 000.

 

A force de jouer avec les règles démocratiques, à faire des tours de passe-passe avec les citoyens, ils finissent par s’éloigner de la politique et, on n’est même plus surpris d’apprendre que selon le baromètre CEVIPOF seulement 11 % des français font confiance aux Partis Politiques.

 

On ne fait pas gaffe mais, la démocratie se meurt avec l’intelligence de la logique, la cohérence des comportements. Le plus inquiétant est que les comportements se stabilisent avec un haut niveau de contradictions. On se contente de dire que la parole violente se libère comme s’il n’y avait pas une logique qui l’alimente et qui peut conduire au chaos voire à la guerre. Le racisme, la xénophobie et l’individualisme sont le fruit de cette logique inintelligente et destructrice.

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23 janvier 2022 7 23 /01 /janvier /2022 03:52

Depuis quelques temps il y a une grogne latente concernant le prix du carburant à la pompe sur le territoire guyanais. Les usagers pour leurs besoins personnels sont affectés et on peut regretter l’absence de transports publics efficaces lesquels amélioreraient le budget des ménages. Les professionnels, particulièrement eux, trouvent que le prix du carburant est insupportable. Cela peut se comprendre quand bien même ils peuvent répercuter cette augmentation dans le prix de vente de leurs produits. Le problème est que lorsque le prix de l’offre est aussi exorbitant il devient moins attractif, la demande se contracte et les agents économiques de production trouvent moins de débouchés et par voie de conséquence voient se détériorer leur marge et donc la pérennité de leur entreprise.

 

Une comparaison succincte entre le territoire Hexagonal et celui de la Guyane permet de mieux appréhender la situation. 

 

Dans l’Hexagone la fiscalité sur le carburant représente 57,10% du prix du sans-plomb à la pompe et 49,10% du prix du gasoil à la pompe lorsqu’elle est en Guyane de 40% du prix du sans-plomb à la pompe et de près de 33% du prix du gasoil à la pompe.

 

Toujours dans l’Hexagone, le pétrole brut représente 33,50% du prix du sans-plomb à la pompe et 37,60% du prix du gasoil à la pompe lorsqu’il est en Guyane de 36,31% du prix du sans-plomb à la pompe et de 39,87% du prix du gasoil à la pompe.

 

Enfin, quant au raffinage, il est dans l’Hexagone de 2,40%  du prix du sans-plomb à la pompe et de 6,10% du prix du gasoil à la pompe lorsqu’il est en Guyane de 12,29%  du prix du sans-plomb à la pompe sur la base de 0,22€/L et de 14,38% du prix du gasoil à la pompe sur la base immuable de 0,22€/L.

 

La distribution qui se décompose en Guyane en commerce de détail de carburants par le biais des Stations services et en commerce en gros par l’entremise de structures communément appelées distributeurs, le prix fixé par la Préfecture que l’on nomme "Prix administré" est de 0,20€/L aussi bien pour le sans-plomb que pour le gasoil. Ce montant se décompose de la façon suivante : 0,1104€ pour les gérants de Station services et 0,0896€/L(1) pour les distributeurs. Ces prix ont été fixés respectivement en 2013 et en 2008 et n’ont fait l’objet d’aucun réajustement depuis. Nous sommes en 2022. Autrement dit, la marge de la distribution s’amenuise à chaque hausse des prix et particulièrement des salaires.

 

Volontairement, je me tais sur l’approvisionnement en matières premières et sur le raffinage du carburant dans la mesure où il faut sérier les problèmes pour une bonne compréhension. Pour autant, il ne faut pas croire que tout est rendu intelligible sur ce segment de la structure du prix du carburant. Ce qui semble se dessiner est une explosion que ne mesurent pas les acteurs que sont la Collectivité Territoriale de Guyane (CTG) et un porteur de projet.

 

On sait qu’en matière de produits pétroliers la France Hexagonale dépend à près de 99% de l’extérieur sauf qu’elle a une vraie économie et qu’elle peut se rattraper sur ses exportations. Par contre, dans l’économie de comptoir du territoire de la Guyane où la balance commerciale est structurellement déficitaire, l’économie du carburant est problématique et exige un autre mode de pensée. Nos voisins du Suriname et du Brésil ont des prix défiant toute concurrence. Faute d’autonomie ou d’indépendance, la théorie de David Ricardo sur « les avantages comparatifs » ne peut être mise en place.

 

Il me paraît important d’avoir un exposé aussi long avant d’en venir à ce qui est préoccupant et qui risque d’embraser aussi bien la Guyane que la Martinique, la Guadeloupe et la Réunion. Il vaut mieux prévenir que guérir. La préoccupation est l’espèce de deal que la CTG et un commerçant de supermarché semblent avoir conclu en matière de commerce de carburants.

 

Le commerce de carburants est un vrai métier. Il ne laisse aucune place aux apprentis sorciers, aux amateurs et aux pseudos génie des idées. Parmi les informations que j’ai choisies, la CTG aurait conclu un accord avec le commerçant du supermarché dont l’activité principale serait complètement différente de celle qu’il veut embrasser au motif qu’il ferait baisser le prix du carburant. Quand bien même il a le droit d’exercer cette activité, il est important de distinguer les intérêts individuels de l’intérêt collectif. Il me semble que la CTG de par son système de légitimité est le garant de l’intérêt collectif. 

 

Afin que vous compreniez l’enjeu de la proposition de ce commerçant, il envisage de baisser le prix administré du carburant à la pompe. Pour ce faire il compte installer des distributeurs automatiques de carburants. Dans la mesure où il sera distributeur de gros et vendeurs de carburants au détail, il bénéficiera des 20cts d’euro par litre vendu, pendant que les distributeurs qui sont distincts des commerçants de carburants en détail perçoivent 8,96 cts d’euro par litre vendu. Il ne possède qu’une station services et il est son propre distributeur. Autrement dit, Il fera donc une concurrence déloyale tant à l’égard des autres distributeurs que des stations services. Cette idée d’automatiser les stations services n’est pas nouvelle. Elle avait  germé dans la tête des distributeurs en place. Elle n’a pas été retenue à cause des conséquences sur l’emploi. Dans l’Hexagone qui a une économie réelle, l’automatisation des stations de carburants a entraîné la perte de 350 000 emplois. Pour autant, le prix à la pompe n’est pas si inférieur à ceux de Guyane. En Guyane, il faut compter entre 300 et 400 emplois qui seront détruits alors que son type d'économie est complètement différend de celui de l'Hexagone. Il est plus fragile. Même en valeur relative il n'y a aucune similitude. Il aurait fallu que la Guyane ait 10 millions d'habitants pour oser une comparaison.

 

Les politiques sont de plus en plus décevants.  Ils ont pris l’habitude de ne pas voir plus loin que le bout de leur nez. Faire de la politique ne signifie pas répéter des phrases toutes faites du style « nul n’a le monopole du carburant ». Faire de la politique, c’est mesurer les conséquences de chaque acte, c’est prendre la mesure du territoire dont on a la responsabilité, apporter sa contribution à l’organisation de la société de sorte qu’il y ait de moins en moins d’injustice sociale, économique et juridique. C’est penser le court terme, le moyen et le long terme, avoir une certaine idée de la société, le dire aux citoyens lors des campagnes électorales et surtout le faire. La politique n’est pas de faire de la gestion à la petite semaine, elle a trait au bien être collectif, c’est donc l’organisation, l’administration du territoire qui est en jeu. 

 

Mettre en œuvre une telle idée correspond à augmenter le chômage, à mettre plus de familles dans la détresse alors que l’on sait que plus de 53% des guyanais vit en dessous du seuil de pauvreté. Il ne serait pas illégitime si les citoyens s'interrogeaient pour savoir s'il n'y a pas un lien alambiqué dans ce deal... Attention, là, une fois enclenché, il n’y a plus de retour possible. La structure des stations services dans l’Hexagone n’est pas identique à celle d’ici. Le carburant peut être un produit d’appel alors qu’il est une activité principale pour les gérants de station services en outremer. Il importe de se renseigner sur le commerçant qui a cette fameuse idée pour savoir s’il ne s’agit pas pour lui de faire de cette activité un produit d’appel pour son supermarché. Il est bon de rappeler qu’il n’est pas le premier à croire qu'il a une idée « géniale » qui s'avère par la suite apocalyptique.  Il y a eu récemment sur Saint-Laurent du Maroni un commerçant qui avait associé son commerce au vaccin contre le Covid 19 et qui avait fait "marche arrière toute" lorsque la fronde a eu lieu. 

 

Par cet acte, la CTG prend le risque de créer une explosion sociale car il s’agit d’une faute politique grave et lourde de conséquences. Il est évident que toutes les stations, aussi bien les propriétaires que les locataires gérants vont se mobiliser dans la mesure où il s’agit de sauvegarder leurs investissements et les cautions qu’ils ont donné pour exercer leur métier. Compte tenu de la similitude de cette activité dans les trois autres territoires ci-dessus cités il ne fait aucun doute que la situation va fortement dégénérer. Lorsque les gens souffrent, ils leur faut trouver un moyen de s'en sortir.  Ils ne peuvent le faire qu'en fonction des moyens intellectuels, spirituels et matériels dont ils disposent. La société telle qu'elle est conçue en Guyane est une fabrique de délinquants. Les gens deviennent  délinquants à cause des agressions de la société qui portent sur l'abandon du rôle de l'Education Nationale, la volonté de brider le développement endogène, et surtout la manipulation du diviser pour mieux régner 

(1) une petite erreur corrigée : 0,0896€/L au lieu de 0.896€/ 

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13 janvier 2022 4 13 /01 /janvier /2022 02:57

L’histoire de l’humanité est jalonnée d’étapes. Il y a eu les grandes civilisations qui ont montré leur mode de fonctionnement et ont laissé des traces de leur passage sur terre. Elles sont nées, ont grandi et ont disparu. D’autres civilisations ont émergé et le monde tout en continuant à exister s’est transformé. Les progrès ont toujours côtoyé les absurdités dans toutes les civilisations comme la réflexion sur l’existence tant humaine qu’animale et végétale qui a coexisté avec les guerres, les massacres, les humiliations. Des peuples ont perdu leur terre au profit de conquérants et sont devenus des peuples sans terre suspendus dans la nature. Des hommes et des femmes ont voyagé malgré eux dans les cales des bateaux négriers et ont atterri sur des terres inconnues qui leur étaient hostiles. Des peuples ont été déportés à cause de leur croyance, de leur spiritualité. Tout ceci a été possible parce que la majorité des peuples s’est tue et a fait confiance à ses dirigeants en égarant son libre-arbitre. La question sur l’existence après la mort est quasiment héréditaire et reste la préoccupation première du monde des vivants depuis la nuit des temps. D’une façon générale l’homme s’enrichit de ces étapes historiques lorsqu’elles ne sont pas entachées de contre-vérités, de mensonges et de manipulations. C’est la raison pour laquelle il doit être attentif.

 

Aujourd’hui, une des civilisations de notre monde s’essouffle. Elle est pourtant en interaction avec d’autres civilisations contemporaines. Cette civilisation est celle de l’Occident. Son rationalisme exacerbé ignore l’identité émotionnelle des êtres humains. Les sociétés qui la composent sont organisées en un système logique dans lequel les individus sont appréhendés en termes de statistiques, d’efficacité, d’utilité, de productivité. En d’autres termes l’existence se résume en activité marchande, en intérêt objectif, en travail utilitaire. Les règles sont édictées en fonction de ce paradigme.

 

Depuis bien longtemps et peut être trop longtemps les dirigeants des sociétés dites modernes confondent la Nation et l’Etat. Or, ce sont deux entités différentes l’Etat est au service de la Nation et son rôle est d’abord de créer la cohésion des peuples de sorte qu’ils sentent qu’ils appartiennent à la même Nation tout en ayant des traditions différentes. Arriver au sommet de l’Etat ne signifie pas être au sommet de la Nation. La conjonction des peuples de la Nation se confond au Peuple du territoire national et devient le Peuple souverain, surtout dans les systèmes dits démocratiques. Ce peuple souverain est représenté dans la Constitution française par les députés de l’Assemblée Nationale. Indistinctement, ils représentent la dynamique du système. En tant que parlementaires élus par le peuple ils sont censés être la pulsion du système, son cœur.

 

Si tel est le cas, pourquoi la société française et ses territoires attenants appelés hypocritement Départements d’Outre-mer, Collectivités territoriales, Territoires d’Outre-mer sont-ils aussi abîmés, aussi fragilisés, aussi désolidarisés au point que le Président de la République ait «envie d’emmerder les non-vaccinés» voire de remettre en cause leur citoyenneté, et surtout d’en faire une stratégie qu’on pourrait qualifier de harcèlement ? Autrement dit, pourquoi vouloir défier l’Etat de droit ? N’est-ce pas plus simple et plus responsable juridiquement de rendre le vaccin obligatoire et de lever l’exonération pénale des fabricants de ce vaccin à acide nucléique et de redonner le droit aux patients d’ester en justice ? Le vaccin n’étant pas obligatoire, les non-vaccinés ne sont pas en posture de désobéissance civique. Ils ne défient pas le droit.

 

Si on se réfère aux propos du Président de la République française qui a fait de son « envie d’emmerder les non-vaccinés » une stratégie, on peut en déduire que toutes les décisions qui ont été prises pour qu’il y ait autant de vaccinés (plus de 75% de la population hexagonale) ne l’ont pas été sur la base de l’efficacité du vaccin ni sur des avancées scientifiques certaines mais, sur une stratégie de contraintes fortes. En conséquence beaucoup de vaccinés ne le sont pas par consentement libre et éclairé mais parce qu’ils ne pouvaient plus supporter d'être emmerdés… D’autres questions interpellent, notamment le fait qu’il est reconnu que le vaccin n’assure pas l’immunité collective et donc quid du principe de solidarité collective. Puisqu’il est dit qu’il protège des formes graves, de quelle forme les vaccinés de trois doses meurent-ils, de quelle forme les triple vaccinés rentrent en réanimation voire sont mis en coma artificiel ? Enfin, est-ce que les militaires, les gendarmes et les policiers font parties des non-vaccinés à « emmerder » ? Dans ce cas, il y aura toujours  des non-vaccinés à « emmerder » puisque ce corps de métier est exonéré de l’obligation vaccinale et on a tant besoin de lui pour la mise en pratique de la répression.

 
 
Le coronavirus avec tous ses variants vient mettre en évidence les caractéristiques des sociétés dites modernes. Il agit comme un juge face aux comportements humains et leurs conséquences car, l’irresponsabilité a un coût.  En ce qui concerne les virus, tous les scientifiques sont unanimes pour dire qu’ils existent avant les êtres humains. Tant que les hommes respectaient la nature et considéraient qu’ils étaient nécessaires à l’équilibre cosmique et qu’ils ne se situaient pas au-dessus des autres éléments qui le compose, on pouvait s’en tirer. A partir du moment où on a validé un modèle qui ne respecte pas cet équilibre, on en paye le prix. A détruire les habitats des autres formes de vie de la nature par appétence, on s’expose à des pandémies, des épidémies avec une forte vitesse de rotation. Les responsables sont aussi bien les dirigeants que les dirigés. 

 

Il y a bien longtemps que les sociétés dites avancées déstabilisent les différents écosystèmes et compromettent la cohésion sociale. Les fractures de la société viennent de l’avidité de nombre de dirigeants qui ont banalisé la corruption sous toutes ses formes concomitamment à la démission des peuples, à leur silence et à leur soumission. En exemple, souvenez vous de l’affaire Elf avec le DG Loïk Le Floch-Prigent qui a ébranlé la République… Aujourd’hui, il n’est pas nécessaire de coloniser pour exercer une prédation économique sur les territoires riches en matières premières. La mondialisation voulue par les grandes puissances s’en occupe. Le bal entre ces grandes puissances que sont les USA, la Chine, la Russie et l’Europe dont la France se fait au détriment des écosystèmes et par voie de conséquence au préjudice de l’équilibre cosmique et à la déstabilisation des sociétés humaines.

 

Malgré, les conséquences du coronavirus et les contraintes qui sont imposées aux populations, on ne ressent pas un changement de paradigme. Le modèle de production et de consommation n’est pas remis en cause, la philosophie de l’existence n’est pas repensée pour l’amélioration des conditions de vie, pour l’élévation de la conscience collective. Un des outils de l’Etat qu’est l’Education Nationale n’est pas interrogée sur son absence d’efficacité qui se traduit par une forte déscolarisation, une mauvaise prise en compte des élèves, un non respect des enseignants chargés d’instruire les élèves pour une meilleure citoyenneté. La volonté de privatiser les services publics ne fait pas l’objet d’analyses et de critiques constructives malgré la catastrophe sanitaire générée par le démantèlement des hôpitaux publics et la dégradation exponentielle de l’offre de soins. La crise sanitaire actuelle ne semble pas inquiéter nos dirigeants en exercice. Alors que le virus par ses différentes formes « emmerde » aussi bien les vaccinés que les non-vaccinés de la société, le Gouvernement continue à vouloir prendre comme bouc-émissaire les 25% de non-vaccinés. A croire que la lecture de la société lui est difficile et que la souffrance et l’usure des citoyens ne lui sont pas rendues intelligibles.

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2 janvier 2022 7 02 /01 /janvier /2022 21:43

Encore une année qui s’est écoulée. Cette fois-ci, c’est la 2021ème depuis Jésus Christ. Elle a succédé à la 2020ème. Cela peut paraître une lapalissade mais au fond, dans son contenu il n’y a pas grand-chose qui a changé. Depuis la fin de l’année 2019 les populations du monde vivent l’impact du coronavirus et le traumatisme qui s’ensuit sur tous les actes de la vie quotidienne. Plus ça va et plus on s’interroge sur l’existence, sur son sens. 2020 et 2021, alors que la terre a fait deux fois le tour du soleil, nos constructions sociales ont continué de manière linéaire à frapper les plus vulnérables, à imposer comme naturelle, son injustice sociale, économique et judiciaire à l’instar des dictatures. Celles qu’on nomme pompeusement démocraties ont les mêmes caractéristiques sur le fond que les dictatures et leurs institutions ne sont devenues que des leurres.

Comment, dans ces conditions ne pas retenir les conséquences de la destruction volontaire du système sanitaire et particulièrement des hôpitaux publics. Comment ne pas reconnaître le pouvoir accordé à l’argent qui pousse les prédateurs à la déforestation afin d’exploiter démesurément les ressources terrestres là où elles se trouvent en défiant les écosystèmes, en sabordant les gouvernements des pays concernés et en opprimant les populations. Comment ne pas s’interroger sur la succession de crises liées à l’argent, hier les subprimes, la faillite des banques, les mensonges des institutions de contrôles, la corruption de certaines élites, de certains scientifiques, la dépravation de certains gouvernements.

Est-ce que les peuples sont les seuls à croire en la sacralisation du premier jour de l’an ? L’ignorance serait-elle le qualificatif des peuples du monde ? La relativité serait-elle l’attribut des dirigeants de ce monde fussent-ils les plus grands stupides parmi les humains ? Les peuples constatent presqu’impuissants les effets des décisions de ces dirigeants sur leur existence. Les grandes puissances par leurs morales machiavéliques impactent globalement le climat sur toute la planète. Et pourtant, les plus nombreux, ceux qui pourraient tout faire changer sont stoïques, ils acceptent d’endosser la responsabilité de leurs dirigeants comme s’ils avaient été éduqués en ce sens.  Ils s’auto-culpabilisent à l’image des vaccinés versus non-vaccinés du Covid 19. Quand vont-ils réellement se réveiller ? Si les structures étatiques ne permettent pas l’éveil des peuples, il leur appartient de s’auto-cultiver, de prendre la décision d’enrichir leur libre-arbitre et d’avoir une détermination en rapport avec l’oppression qu’ils subissent.

Si le nouvel an fixé au premier janvier par Charles IX au 16ème siècle pour la France est source d’oppression, de malheur, de manipulation, de mystification, il faut vite l’oublier et le changer. Nous avons vu avec la relativité restreinte que tout est une question de référentiel. Alors, révolutionnons ces acquis qui ne profitent pas aux peuples. Peu importe la date choisie, ce qui importe est que l’année corresponde aux 365 jours 1/4 que la terre prend pour tourner autour du soleil.

Ce que je viens de vous dire dans cet alinéa peut paraître farfelu. Mais, le but est de remettre en cause ce que nous croyons être inné et absolu. Si nous prenons l’habitude d’interroger tout ce qui conditionne notre vie, nous pouvons nous débarrasser des éléments négatifs à notre épanouissement. Nous devenons plus fort mentalement et nous pouvons mieux cibler nos vœux de nouvel an, nous pouvons trouver des résolutions plus en rapport avec la plénitude que nous recherchons. Cette augmentation de notre maturité nous permet de mieux évaluer le coût de cette plénitude.

La situation sanitaire de ces deux dernières années montre à quel point nous sommes majoritairement dociles. Elle montre ce que nous sommes capables d’accepter. Il ne vient à l’esprit d’aucuns de se demander si le premier virus dont on a dit que le pangolin était le porteur est identique à celui dont on a accusé les chauves-souris des grottes du Laos d’en être les porteurs. Si le nouvel an est un jour sacré, pourquoi nous ne faisons pas des vœux pour de meilleures conditions de vie, des vœux pour plus de tolérance, plus de vérité, moins de corruption tant spirituelle que financière. Sinon nous devons nous interroger sur qui a sacralisé le premier jour de l’an et de qui il tient ce pouvoir. Autrement, jour sacré, foutaise. Jour sacré, mensonge. Jour sacré, manipulation collective.

Il ne nous reste plus qu’à croire en nous en tant que peuple, à partager des valeurs qui nous sont communes, à générer l’égrégore collectif pour dégager ceux qui abusent de nous et qui nous traitent comme des pions, comme des objets sans âmes, sans sensibilité.      
 

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17 décembre 2021 5 17 /12 /décembre /2021 21:08

Madame TAUBIRA Christiane vient à peine d’annoncer qu’elle envisage de se présenter à l’élection présidentielle de 2022 que certains et non des moindres voient leurs cheveux se hérisser sur leur tête. Je retiens les propos de Yannick JADOT chef de file de EELV et député européen depuis 2009 à savoir : « Madame TAUBIRA n’a pas l’envergure pour les enjeux qui se posent à la France ».

 

J’ai été interpellé par cette déclaration en tant que citoyen et je me suis posé la question de savoir à partir de quels critères il décide de faire une telle allégation ? Est-ce un critère hexagonal, est-ce un critère colonial, est-ce un critère de morphologie apparente ? Bien sûr, cela n’engage que moi. Je m’appuie sur la comparaison entre les deux personnalités. 

 

Auparavant, je pars du principe que la parole est l’expression d’une pensée. Elle n’est pas la pensée, elle n’est que l’outil qui exprime la pensée. Si la pensée est corrompue, la parole exprime la pensée, mais aussi la corruption de la pensée. Si la pensée est nourrie par des aprioris, des complexes, la parole exprime ces aprioris, ces complexes donc, il s’agit d’une déclaration importante. Je suis conscient que des valeurs humanistes sont partagées aussi par des groupes humains qui ne l’entendent pas pour d’autres groupes humains. En conséquence, la parole est un indicateur essentiel.

 

Voyons donc en quoi Yannick JADOT aurait plus d’envergure que Christiane TAUBIRA pour les enjeux qui se posent à la France ? Par implication, c’est bien ce qu’il dit puisqu'il est candidat.

 

Sur le Plan de la formation, madame TAUBIRA est plus instruite et plus cultivée que monsieur JADOT, leur CV l'atteste en ayant fréquentés tous deux des universités françaises. Sur le plan de l’expérience, madame TAUBIRA a une expérience gouvernementale certaine alors que monsieur JADOT n’en n’a aucune. Madame TAUBIRA a une expérience de trois législatures au Parlement français ce que n’a pas  monsieur JADOT. Elle a une expérience d’une mandature en qualité de députée au Parlement européen et monsieur JADOT en cumule trois. 

 

Selon vous quelle est parmi les deux personnalités, celle qui a le plus l’envergure pour les enjeux qui se posent à la France ?

 

Sur le plan de l’éthique, en 2011 alors qu’il est le Porte-parole D’Eva JOLY pour les élections européennes, il l’abandonne en pleine campagne au motif qu’elle était trop agressive avec le PS. D’aucuns diront qu’il avait l’ambition de devenir ministre lors de la prochaine élection présidentielle qui a vu la victoire de François HOLLANDE. En 2016 il gagne les Primaires écologistes, au lieu de représenter les verts il finit par rallier Benoît HAMON du PS pour l’élection présidentielle de 2017.  De son côté, madame TAUBIRA Christiane préfère quitter son Ministère au regard d'un désaccord de fond avec le gouvernement sur la déchéance de nationalité.

 

La question que l'on pourrait se poser est la suivante : En vertu de quelles considérations Yannick JADOT aurait-il le droit d'être candidat à l'élection présidentielle et pas madame TAUBIRA qui est bien plus compétente que lui ? De surcroît, il est un des artisans de l'éclatement de la gauche par ses différentes postures opportunistes. 

 

Au-delà de madame TAUBIRA Christiane, ce sont toutes les personnalités des Outremers qui doivent être respectées de leur vivant parce qu’ils ne sont pas des intellectuels de seconde zone. Les honneurs à titre posthume ne sont pas ma tasse de thé.
 

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