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  • : Le blog de Jean-Marie Taubira
  • : Je suis Président du CRAPAG (Cercle de Réflexion et d'Action pour l'Avenir de la Guyane), Depuis le 10/12/2008, je suis le Secrétaire Général du Parti Progressiste Guyanais (PPG). Mon ambition est l'élévation de la conscience collective
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12 mars 2014 3 12 /03 /mars /2014 13:46

La Ministre de la Justice et garde des Sceaux a un profil atypique dans le milieu politique. Elle a fait preuve de ses convictions, de sa détermination, de son courage, de son sens de la justice dans une démocratie, de la haute opinion qu’elle a de l’être humain au-delà de l’apparence morphologique. En tant que citoyen, je suis à peine surpris des propos de J.F. COPE sur le mensonge dont il parle. Sa méthode me paraît pour le moins fallacieuse. Ainsi donc, la rencontre de mon intelligence avec l’événement m’interpelle.

Si les juges concernés ont le droit de procéder comme ils l’ont fait, quel serait leur intérêt d’informer quelque Institution ou autre Ministre ? Leur travail ne serait d’aucune efficacité… Si la question était : «Avez-vous reçu une note de synthèse de la Chancellerie et que la réponse avait été faite par la négative, on pourrait (sauf cas d’extrême discrétion légale) parler de mensonge. Mais si la question est : «Etiez-vous au courant des écoutes téléphoniques », il n’y a pas d’enchevêtrement systématique avec la question précédente… D’une part, la réponse aurait nécessité un complément d’information à savoir : à compter de quand ? Par suite, répondre par la négation à cette question n’est pas un mensonge surtout si on tient compte de la procédure ci-dessus citée. Cela apparaît comme une évidence. Autrement, il ne faudrait pas parler de mensonge mais de complot or, le profil de la Ministre de la Justice et Garde des Sceaux est contraire à cette forme de relation. D’autre part, si les juges concernés ont cette compétence légale on comprend mal pourquoi ils la partageraient.
 
Enfin, affirmer que le 26 février, mois qui compte 28 jours, un document de synthèse est parvenu sur le bureau de la Ministre dans le cadre légal de renouvellement de la procédure accrédite la thèse du  respect des procédures et valide la confidentialité relative à l’attitude des juges dans cette affaire ainsi que la séparation des pouvoirs… Par contre, certains journalistes ne font pas état d'une usurpation d’identité pour obtenir des cartes Sim « clandestines ». Cette démarche peut traduire que les personnes concernées étaient éventuellement informées de la procédure d’écoutes.

Si la fixation est si forte sur la Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, il y a bien une raison objective à cela et ce n’est pas à cause de sa morphologie apparente (femme, noire) mais davantage à cause de sa rigueur intellectuelle, ses principes de vie et son engagement au service du peuple français. Un humaniste est à côté des plus faibles, il est "l'ami du riche et du pauvre s'ils sont vertueux". 

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31 janvier 2014 5 31 /01 /janvier /2014 15:16

COMMUNIQUE DE PRESSE


Le Parti Progressiste Guyanais (PPG), face à la énième interruption de distribution de carburant, considère comme indispensable la nécessité :

• D’une évaluation de la perte économique engendrée par ce mouvement de défiance sur toutes les activités  du territoire
• D’une expertise de la chaîne « Raffineur, Distributeurs, Détaillants » tant sur le plan juridique, qu’économique quant au Brent raffiné en externalisation qu’à celui raffiné en internalisation

Le Parti Progressiste Guyanais conscient de la situation effrayante de la Guyane sur le plan économique et social s’interroge sur l’impact éventuellement meurtrier de ce mouvement de défiance sur les personnes à mobilité réduite et sur celles hospitalisées à domicile. Il en est de même quant à l’état psychologique des salariés au Smic qui doivent faire face à leurs obligations habituelles au regard des moyens de locomotion publics, des entreprises de transports et de toutes celles qui sont tributaires du carburant.

Le Parti Progressiste Guyanais rappelle que la création de la raffinerie sous le Général de Gaulle avait pour objet l’indépendance énergétique des Antilles-Guyane. Aujourd’hui, cet outil en position monopolistique constitue une contrainte au développement de ces territoires et une manne pour les détenteurs d’actions du capital social sans les risques capitalistiques.

Le PPG demande à l’Etat de prendre le plus rapidement possible, toutes les dispositions que lui autorise la loi constitutionnelle pour mettre un terme à ce monopole afin d'éviter une situation de type ALLENDE au CHILI en 1973.

 

Jean-Marie TAUBIRA
Secrétaire Général

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31 décembre 2013 2 31 /12 /décembre /2013 14:16

Ce sont les humains qui peuvent changer le sens de l’existence. Mais, auparavant ils doivent avoir pris pleinement conscience de ce qu’ils représentent dans cet intervalle de temps qu’est la vie. Ils doivent comprendre qu’ils sont la somme des existences de toute l’humanité qui les a précédés. Ils en sont la continuité avec ses horreurs et ses grandeurs. Ils doivent en tirer les leçons qui s’imposent. Les humains peuvent s’ils le veulent orienter le monde des vivants vers l’altérité. Pour cela, ils doivent porter un regard différent sur l’argent, sur la richesse matérielle, en fait, sur l’existence matérielle.

A regarder l’état du monde, il n’y a point de doute qu’ils ont décidé de parler d’amour et de pratiquer la haine, de parler de partage et de pratiquer l’avarice, de parler de fraternité et de pratiquer l’individualisme, de parler de paix et de pratiquer la guerre etc. etc. etc.

Sur le plan religieux, le monde n’est ni hindouisé, ni judaïsé, ni christianisé, ni islamisé. Il peut être tout cela à la fois par l’entremise de la tolérance, lien essentielle pour se confondre à l’humanité, puisque chacune de ces religions prône l’amour et le partage. Pourtant, simultanément, elles veulent imposer leur hégémonie au nom de leur perception de Dieu. Alors, elles exercent la violence des mots, la violence physique. Il s’ensuit donc que la spiritualité est au-dessus des religions.

Ce sont les humains qui changent le cours de l’existence. Pas ceux qui veulent à tout prix diriger la masse par le mensonge, la trahison, la tromperie. Mais, ceux qui ont marre de souffrir matériellement, intellectuellement dès lors qu’ils ont pris conscience de leur force, lorsqu’ils entrevoient leur dignité, lorsque la volonté vient les animer pour qu’ils décident de bâtir la société d’amour et de partage qu’ils ont en rêve depuis la nuit des temps et que d’esprit en esprit, ils parviennent à renverser les dictatures sous toutes leurs formes, à pourfendre les pseudo démocraties, à faire taire les petits potentats.

Ce sont les humains qui peuvent changer le cours de l’existence pour qu’enfin le nombre de pauvres puisse disparaître. Non par un holocauste, ni autres exterminations mais, par une meilleure redistribution des richesses matérielles et spirituelles. Si ce jour de conscience se confondait avec ce premier jour de l’an 2014 ou 6014 alors, je vous souhaite une bonne et heureuse année 2014 ou 6014.

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28 décembre 2013 6 28 /12 /décembre /2013 15:23

La forme républicaine de l’Etat français et l’attribut national de sa souveraineté appartient au peuple. C’est la conséquence essentielle de la révolution de 1789. Aucune corporation de métier ne peut prendre en otage la République même sur une partie du territoire que l’on peut considérer par les faits, comme désincarnée. Ainsi, lorsqu’une ressource est de nature telle, qu’elle peut paralyser le fonctionnement de la société, elle ne peut pas être entre les mains d’entrepreneurs privés. En Guyane l’activité du carburant longtemps hyper opaque, dans une configuration monopolistique, constitue une sorte de curseur de l’activité globale au gré des distributeurs de carburants confondus à des pétroliers. Le Conseil Régional de la Guyane, strate de l’Etat français, dans le cadre de la décentralisation, se prononce contre le décret de l’Etat auquel il appartient. Quel que soit l’angle dans lequel on peut se situer, autonomiste, indépendantiste, nihiliste, suiviste etc., la préoccupation de l’institution régionale est le bien-être du plus grand nombre. Cet affront fait au ministère des Outre-mer qui a l’écoute de l’exécutif mérite une attention particulière. C’est un vrai bras de fer qui lui est lancé non pas au nom du peuple mais, au nom d’une corporation. Pour le bien de la République, j’espère que ce défi sera pris à sa juste mesure.


Bien des faits nous ont montré le regard que portent certains, assimilés ; certains, aliénés ; certains, racistes ; certains, xénophobes, sur ceux qui représentent l’autorité de l’Etat en fonction de leur morphologie apparente. Le Ministre des Outre-mer est de l’Outre-mer. Certains ultramarins qui se seraient couchés en face d’une autre morphologie sentent qu’ils peuvent s’asseoir sur celui qui leur ressemble en apparence mais qui est plus cultivé qu’eux, qui a plus de caractère qu’eux, qui est plus compétent qu’eux. Le Ministre LUREL a dès le départ raison. Les distributeurs que l’on appelle improprement les pétroliers pensent qu’il n’y a aucune différence entre un gouvernement de Gauche et un gouvernement de droite. C’est la raison pour laquelle ils se sentent si puissants pour imposer leur diktat à la République, ils peuvent se permettre de quitter une réunion ministérielle avec fracas et menaces. Ils ont la même lecture de ce ministère que sous le gouvernement de droite de Monsieur Fillon lorsque le ministre de l’Outre-mer JEGO a été éliminé sans qu’il s’en rende compte, pour avoir simplement constaté que toutes les revendications du peuple n’étaient pas infondées. Si aujourd’hui, le ministre LUREL devait être désavoué par l’exécutif ce serait un échec patent pour la République elle-même, ce serait donner tort à la raison, ce serait faire des vices l’essence même de la société. Tous les discours sur la probité, sur la démocratie, sur la qualité des dirigeants politiques ne seraient qu’un leurre.


Je ne reviendrai pas sur la réalité des problèmes économiques des gérants de station. Mais, à vouloir "vaincre sans péril, on triomphe sans gloire". Les vrais problèmes des gérants de station sont les distributeurs. Pour s’en rendre compte il n’y a qu’à voir les contrats qui leur sont proposés, Il n’y a qu’à voir comment ils sont tenus. Actuellement, le non renouvellement de leur contrat pour des raisons propres aux distributeurs apparaît comme un déni de justice. Ils sont en grève actuellement pour un faux motif alors qu’ils auraient pu être indemnisés dans la mesure où, pour une fois ce sont les distributeurs qui refusent d’assurer la livraison de carburants. Ils donnent l’impression d’avoir décidé d’être le bras armé des distributeurs par frilosité. Les gérants de station en Guyane ne sont pas dans la même configuration que ceux des Antilles. Pour exemple, les stations des Antilles peuvent faire grève pour le carburant mais, peuvent tenir leur commerce ouvert. La structure commerciale n’est pas la même qu’en Guyane. Le commerce du magasin peut être aussi juteux que la vente de carburant ce qui est loin d’être le cas pour la Guyane.


Pour toute l’économie guyanaise, le carburant est trop cher. Hormis les communes frontalières comme Saint-Laurent du Maroni et Saint-Georges de l’Oyapock qui pourront bénéficier de carburants, cette grève va encore faire mal à l’économie et pénalise le plus grand nombre, c'est à dire ceux qui votent notamment pour les élections régionales et pour la prochaine consultation concernant la collectivité unique.


Il importe aujourd’hui de casser ce monopole, de permettre d’autres sources d'approvisionnement. Un territoire ne peut être à ce point entre les mains de personnes dont la seule perspective est leur intérêt personnel avec une ressource collective qui appartient à toute l’humanité. Il est indispensable que le ministre des Outre-mer tienne bon, qu’il affirme sa détermination, ses convictions et que les deux exécutifs au plus haut sommet de l'Etat, prennent toute la mesure de la situation afin de rendre cohérente l’organisation institutionnelle des territoires périphériques de l'Hexagone.

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7 décembre 2013 6 07 /12 /décembre /2013 18:31
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7 décembre 2013 6 07 /12 /décembre /2013 18:09

Nelson MANDELA est parti vers l'Orient Eternel. Tout le monde le pleure tout en sachant qu'il a eu le temps d'être privé de liberté durant 27 ans par un régime raciste qui était timidement critiqué au niveau international, parce qu'il avait commis le crime d'être un humaniste. Il n'était certainement pas dupe de la situation. Cet homme d'une dimension extra-terrestre n'a pas laissé derrière lui d'ouvrages physiques mégalomaniaques. Il a fait plus intelligent, plus durable, il a hissé au rang de plus humain, l'être humain. Il est au-delà du courage, au-delà de la tolérance. La référence à l'humain, c'est lui, un niveau quasiment inaccessible. Il est au-delà du poème :"Tu seras un homme mon fils". Qui, après tant d'années de barbarie aurait pu ainsi maîtriser la haine, la passion, la vengeance, mais pire, aurait pu inviter à pardonner ses ennemis, ses bourreaux, presqu'à les aimer pour qu'ils découvrent et prennent conscience de l'horreur de l'ignorance, de la bêtise humaine... Il fallait s'appeler Nelson MANDELA. Il est parti, qu'il repose en paix pendant que nous tentons de prendre toute la dimension de ce qu'il nous laisse comme héritage. Le monde est encore pourri de racistes et de xénophobes. Gémissons, Gémissons, Gémissons, Espérons.

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20 novembre 2013 3 20 /11 /novembre /2013 13:22

L’on ne peut jamais trouver de justification aux discriminations. Celui qui en est à l’origine a fini d’être un humain. Il ressemble à un humain mais, il n’en n’est pas un. Cette situation abominable est la preuve que l’Homme n’est pas systématiquement un être humain. Cette qualité qui le caractérise en tant qu’être vivant est assise sur des valeurs universelles qui nécessitent l’entendement. La trilogie républicaine à laquelle on peut ajouter la solidarité et la laïcité en font partie.

Les humains savent que la notion de race est une altération de l’intelligence. Plus il y aura des hommes qui tenteront de trouver une idée de supériorité ou d’infériorité naturelle au sein de l’espèce humaine, plus ils s’éloigneront de l’idée que l’on se fait de l’être humain. Il y a chez eux, aussi bien une altération de l’intelligence humaine que celle de leurs savoirs acquis, justement, à côté d’êtres humains. Ils sont victimes d’une régression mentale et méritent un traitement psychanalytique. Chez tous les êtres humains les possibilités physiques et intellectuelles sont identiques.

Les différences que l’on peut observer entre les humains sont liées à leur environnement et ne peuvent en aucun cas, d’un point de vue biologique, justifier une quelconque supériorité ou infériorité. Les racistes en tant que malades mentaux sont descendus à un niveau qui est inférieur à celui des primates qui les surpassent sur le plan cognitiviste.

Les charges envoyées sur la Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, indépendamment de leur aspect nauséabond, prouvent qu’une partie des français ne connaît pas son histoire. La Ministre est une vraie intellectuelle, elle n’est pas issue de l’immigration quand bien même cela ne justifierait en rien l’injustifiable, quand bien même cela ne signifie pas l'absence d'intellectualité chez eux. Elle vient du continent Sud – Américain et donc, celui-ci introduit dans la réflexion des faits historiques tels que la conquête du nouveau monde depuis François 1er et Jacques Cartier, l’esclavage, la colonisation, la départementalisation par le principe de l’assimilation. C’est donc cinq siècles d’histoire de France dont quatre pour la Guyane, terre d’Amazonie.

Les racistes sont dangereux, particulièrement lorsqu’ils sont nombreux et lorsqu’ils ont conquis le pouvoir. Les préjugés les poussent à des abominations, « Quand il y en a un ça va, c’est quand il y a plusieurs… ». Lorsque l’on est présent sur tous les continents et que l’on veuille créer un ministère de l’identité nationale et de l’immigration en se référant au faciès, aux caractères morphologiques apparents (couleur de la peau par exemple), tout en parlant de mondialisation, cela sonne comme une maladie incurable, comme une sorte de schizophrénie.

Nous ne devons pas perdre de vue, il n’y a pas si longtemps, l’étoile jaune que portaient des êtres humains, étaient un signe de discrimination dont l’œil humain s’était accommodé par lâcheté. La banalisation du racisme sous toutes ses formes est une faute humaine, une faute politique, civique, philosophique. Elle est une faute irréparable qui doit être en permanence rappelée à toutes les générations durant l’éternité.

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11 novembre 2013 1 11 /11 /novembre /2013 16:53

La grève de la communauté universitaire de Guyane est un événement instructif sur le sens politique du corps social guyanais. Elle permet sous des angles différents de constater, parmi certains élus qui prétendent tirer leur légitimité du peuple, qu'il n’y a pas grand-chose de représentant du peuple. Les grévistes ont démontré qu’ils étaient des humains complètement achevés et qu’aucun obstacle n’est infranchissable dès lors qu’un seul humain, quelle que soit son appartenance nationale, ait pu franchir cet obstacle. Ils démontrent que tout est possible et que l’administration des choses est toujours possible dès lors qu’elle a été conçue avec cohérence et intelligence. En conséquence, on est toujours prêt avec les bonnes personnes aux bonnes places.

 

La communauté universitaire en grève soutenue par des organisations politiques sincères qui ont voulu apporter leur contribution à cet événement majeur de nature à élever la conscience tant individuelle que collective a organisé une marche de contestation avec des milliers de personnes sans que l’on ait eu à déplorer des dérapages ou des dérives. Plus d’un mois de grève sans exaspération, malgré la pression nerveuse, malgré les intimidations, malgré la déception de voir les principaux élus en face d’eux et non à côté d’eux. Jusqu’au bout, la sérénité et le discernement ont prévalu. Honneur aux grévistes, honneur au peuple.

 

Ne perdons pas de vue ce qu’était la première réunion à la Préfecture de la Guyane avec un protocole de sortie de grève dont ils étaient (les grévistes) étrangers. Ils ont prouvé par leur attitude la haute opinion qu’ils avaient d’eux-mêmes. Ils ont démontré leur autonomie de penser et le caractère qui accompagne cette autonomie pour ne pas signer n’importe quoi.

 

Pour la deuxième réunion à la Préfecture, ils ont fait preuve d’absence de naïveté. Ils ont su distinguer les représentants du peuple par leur élection et les représentants du gouvernement. La présence de la Ministre de la Justice et Garde des sceaux en visite privée sur le territoire ne les a pas conduit vers un réflex émotionnel. Ils ont vite compris que la Ministre, compte tenu de ses principes se devait d’être solidaire du gouvernement et d’être à côté du Préfet, n’ayant pas de mandat territorial. Ils ont donc fait preuve de maturité, de sens politique car, ils ont pleinement conscience qu'il s'agit du devenir du territoire et de l'avenir de la jeunesse.

 

Par contre, les élus du peuple qui étaient en face d’eux  et non à côté d’eux posent le problème de la maturité politique, du sens politique et de la perception de la représentation du peuple. Cette situation pose également le problème de la réalité des partis politiques qui signent un soutien inconditionnel à la motion des grévistes alors que leurs principaux élus sont d’un avis contraire.

 

Je disais honneur aux manifestants, honneur au Peuple. C’est un cri des tripes car il indique que c’est cela la démocratie. Elle n’est pas d'accepter quoi que ce soit sous la contrainte ni sous la force.  Nous avons assez « jouer le jeu » qui nous conduit à la soumission, au retard que nous accusons, au complexe d’infériorité que ce système nous inocule. Honneur à eux car, ils ont su distinguer ce qui passe de ce qui demeure. Les jeunes passent la jeunesse demeure, les hommes passent les idées demeurent. Nos paroles et nos actions découlent de notre liberté qui prend sa source dans le savoir et la connaissance qui sont la raison d’être d’une Université de plein exercice. Il s’agit là de l’entendement normal de tout être humain dans son évolution.

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6 novembre 2013 3 06 /11 /novembre /2013 05:49

Les Guyanais et ceux qui aiment la Guyane pour ce qu’elle est, c'est-à-dire : « une perle pour l’humanité » ont tellement donné l’habitude de l’humilité, du sens de la conciliation, de l’exercice de la démocratie dans leurs échanges que ceux qui les recevaient ont souvent considéré ces valeurs comme une faiblesse. Il en est ainsi de l'Université des Antilles Guyane. Ceux qui ont reçu se sont organisés  en réseau pour phagocyter l’Université toute entière. Si vous voulez vous en donner la peine, si vous voulez vous en rendre compte, lisez : « Université, les racines du malaise ». Puis, tentez de comprendre le système des élections mis en place et les mécanismes de torture intellectuelle qui étaient censés anesthésier les velléités de rébellion. Ce réseau qui se croyait au-dessus de toute révolte tant il avait confiance en son efficacité tombe de haut et crie au racisme, à la xénophobie et traite les acteurs de la révolte d’imbéciles sans se rendre compte qu’il se disqualifie en traitant les autres de ce qu’il est. Ceux qui font l’Université ce sont en priorité, les enseignants toute catégorie confondue, puis  les étudiants et enfin, le personnel d’administration, de gestion et de finance. Il paraît indispensable d’être à l’écoute de leurs revendications.

Pour ma part, en tant que responsable d’un parti politique et, plus que tout, un citoyen engagé dans la société, je vous propose de partager l’idée de la création d’une Université de plein exercice en Guyane et ce dès maintenant. J’espère qu’elle vous conduira à approuver le mouvement de contestation des grévistes de  cette Université, qu’elle vous permettra de justifier votre solidarité et qu’elle contribuera à l’élévation de la conscience collective.

Une université n’est pas une école comme le secondaire, le primaire ni même les écoles supérieures de telle ou telle discipline quand bien même sans elles, elle n’aurait aucune réalité. C’est un creuset où l’on recherche la maîtrise de tout enseignement littéraire, scientifique, technique etc. Elle se fonde sur des valeurs qui élèvent l’Homme et dans l’optique de contribuer au développement économique, social, culturel, scientifique du territoire.

Si certains élus peuvent dire une chose et dix minutes après son contraire sans qu'ils ne soient la risée des citoyens, c'est en grande partie parce que le savoir, la connaissance ne sont pas suffisamment répandus dans la société. C'est également la preuve qu'il n' y a pas de dynamique intellectuelle sur le territoire. Cette situation est entretenue.

Si sur le territoire de la Guyane, l'économie de production est étouffée par l'économie d'importation et que l'on parle de crise mondiale c'est qu'il y a une insuffisance en matière culturelle, politique et économique. La cause est la défaillance de la production et de la diffusion du savoir, exigence des enseignants-chercheurs

Si le taux de chômage est à ce niveau sur le territoire, c'est à dire plus de 22% officiellement de la population active alors que les jeunes sont très largement touchés, c'est parce qu'il y a carence en termes de formation de personnes capables de mettre leurs compétences au service de la collectivité humaine à laquelle nous appartenons et dont les besoins sont si importants. Il n'y a pas de hasard, tous les pays qui ont fait le choix de mettre en place une Université de plein exercice ont fait un bond en avant considérable.

Si nombre de nos jeunes diplômés exercent à l'extérieur par défaut d'offres d'emplois sur le territoire en rapport avec leur compétence, c'est à cause de la simplicité de notre mouvement économique, intellectuel, technique qui ne permet pas de se dépasser, de s'épanouir faute d'un vrai enseignement universitaire

La Guyane est continentale, elle fait près de 90 fois la Martinique, près de 45 fois la Guadeloupe. La Guyane c'est l'avenir sur le plan démographique, c'est les ressources naturelles, la diversité de sa faune, de sa flore. La Guyane est synonyme d'atouts conséquents. La Guyane ce sont ces Centres d'études et de recherches qui bénéficient des Fonds européens. En vertu de quoi elle serait obligée d'être la périphérie négligeable des Antilles. Quelles sont les raisons qui s'opposeraient à la légitimité des revendications des grévistes...

Oui, la Guyane a besoin de son Université de plein exercice avant même la création de la  Collectivité Unique quasiment inutile. Elle en a besoin pour accélérer son développement, pour mettre en place un enseignement de qualité, des productions et diffusions pertinentes, pour faire de meilleurs partenariats voire des jumelages d'excellence avec d'autres  Universités du continent. Cette autonomie de l'Université est la condition essentielle du progrès social, économique, scientifique, technique, culturel de notre territoire.

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4 novembre 2013 1 04 /11 /novembre /2013 01:30

Suite à l'information qui nous est parvenue selon laquelle tous les principaux élus mis en place par le peuple à l'exception du Président du Conseil Général de la Guyane, auraient opté pour une Université de plein exercice qu'à compter de 2017, le PPG a adressé aux principaux média le communiqué ci-dessous.

 

Que de jeunes sacrifiés... Il ne fait pas l'ombre d'un doute que nous allons vers une désaffection de l'Université de Guyane et vers une paupérisation intellectuelle des étudiants. Les Parents qui auront les moyens financiers enverront leurs progénitures ailleurs fréquenter les meilleures universités et les autres tourneront le dos au Savoir. Triste réalité... Triste constat... A force de tourner le dos à la politique, il ne reste souvent que des magiciens de la politique qui ne vendent que des illusions et qui prennent ceux qui les ont mis là (peu nombreux) pour des moutons. Je suis triste pour mon Pays. Si nous étions plus nombreux à comprendre que nous sommes la cause de la nature de notre existence, nous écririons mieux notre destin.

 

 

 

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

 

Le Parti Progressiste Guyanais partage la déception des grévistes de l’Université de Guyane quant à l'échec de la création d’une Université de plein exercice. Il leur fait savoir qu’ils n’ont perdu ni une bataille ni une guerre. Par leur lutte légitime, ils viennent d’apporter un éclairage considérable à la conscience collective. Ils doivent savoir que le destin se construit en bravant les obstacles et qu’il n’est pas écrit d’avance. Il nous faut ensemble résister au virus nommé « incompétence et immaturité » que l’on veut inoculer dans la société et qui est la source des comparaisons avec des imbéciles ou des primates dont nous sommes victimes. La Guyane semble ne pas avoir droit à la liberté par l’expansion du savoir, le développement économique, scientifique et social.

Le Parti Progressiste Guyanais sait que les choses ne sauraient indéfiniment en rester là.


Cayenne le 03 novembre 2013


Jean-Marie TAUBIRA
Secrétaire Général

 

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