13 janvier 2010
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Le verdict des urnes à l’issue de la consultation populaire du 10 courant est moins triomphaliste qu’il peut laisser croire. En premier lieu, lorsque le gouvernement propose un référendum, c’est en principe pour que la réponse soit positive. En second lieu, le taux d’abstention de près de 52% sur une question aussi déterminante sur l’existence interpelle forcément la conscience.
La formulation de la question référendaire devait laisser penser que la réponse positive devait être le Oui. Or, c’est le Non qui l’emporte avec un segment de la société (48%). Le porte parole du gouvernement, dans le cadre de sa mission, de conclure que ce résultat est une déclaration d’amour à la France. Etant donné que la question était plus d’autonomie pour les territoires en question, il nous invite à déduire que la déclaration d’amour ne peut se concevoir que dans la subordination. N’est-ce pas étrange ? N’est-ce pas un état d’esprit de l’Hexagone à l’égard de ses périphéries ?
Il est utile de préciser que lorsqu’on interroge les citoyens qui ont voté pour le Non, la quasi-totalité des personnes interrogées répondent qu’elles ne voulaient pas perdre leur RMI ou leurs allocations. Tirez les conclusions que vous désirez. Certes, le vote du Non n’était pas que cela, il y a forcément le désaveu des principaux élus sans que l’on perçoive objectivement les raisons de cette fixation puisque l’essentielle des compétences qui garantissent le développement relèvent de l’Etat. Il y a aussi ceux qui avaient un intérêt réel dans le maintien de l’article 73 ne serait-ce que sous la forme utilitaire et également dans le fait de ne pas transférer leur pouvoir selon l’adage que celui-ci ne se donne pas et ne se partage pas. La page de Une du seul quotidien de la place "France-Guyane" du lundi 11 janvier 2010 est interpellante si on considère qu'il y a une intrigue par rapport aux autres élections locales.
La secrétaire d’Etat à l’Outremer par sa déclaration fait à mon sens une lecture sonique de l’expression des urnes. Une chose étrange, on entend que les guyanais se sont exprimés de manière claire et nette. Je pense qu’il est plus objectif de dire que les français de Guyane se sont exprimés de manière claire et nette. Ce vote a également permis de voir comment la société guyanaise est fragmentée et comment on peut observer le vote communautarisé. L’électorat était composé de français nés en Guyane d’origine diverse, de français nés dans l’Hexagone ou dans d’autres territoires français et sédentarisés en Guyane, de français nés ailleurs qu’en Guyane mais non sédentarisés, autrement dit, de passage pour des engagements professionnels, entre autres, qui peuvent s’étaler sur une période comprise entre 1 et 5 ans, de français naturalisés.
Cette observation est objective et pour les sociologues, il serait instructif d’analyser les listes électorales après cette consultation notamment, celles des principales communes à savoir : Cayenne, Rémire-Montjoly, Matoury, Kourou, Saint-Laurent du Maroni. On pourrait à partir des éléments du précédent paragraphe avoir des indicateurs précis. Par exemple : la typologie des abstentionnistes du style, Citoyens français nés en Guyane et n’ayant pas voté en précisant leur pourcentage par rapport à l’abstention. On en ferait de même pour les votes exprimés : exemple Citoyens français nés hors de Guyane, par catégorie, nombre obtenu et rapporté à leur totalité, cela permettrait de voir leur engagement civique. On pourrait également faire la même opération sur les dernières élections municipales et comparer les mêmes ratios. On serait en présence d’indicateurs significatifs. A ces données statistiques il ne serait pas ininteressant d'associer les rumeurs qui ont circulé durant la campagne tant en ce qui concerne les consignes de vote communautarisées alors que tous les électeurs sont censés être français, qu'en ce qui concerne les peurs relatives aux pertes des acquis et des titres de propriété.
Enfin, je me suis interrogé sur la neutralisation intégrale du pont du Larivot. Je me suis demandé s’il n’aurait pas été judicieux jusqu’aux élections régionales de laisser le pont ouvert de 5 heures jusqu’à 19 heures en n'autorisant que les véhicules légers. Ceci respecterait davantage la liberté de circulation des personnes. Si ce pont qui sépare la partie Ouest de la Guyane en deux est dans un état tel qu’il ne pourrait supporter les véhicules légers, cela signifierait que le pont n’aurait pas que le handicap de la pile n°13, mais, pire que cela. On pourrait l’assimiler à la catastrophe du mont Cabassou. N’est-ce pas étrange ? Cette situation a sans aucun doute perturbé tant la campagne que l’accessibilité au vote.
La formulation de la question référendaire devait laisser penser que la réponse positive devait être le Oui. Or, c’est le Non qui l’emporte avec un segment de la société (48%). Le porte parole du gouvernement, dans le cadre de sa mission, de conclure que ce résultat est une déclaration d’amour à la France. Etant donné que la question était plus d’autonomie pour les territoires en question, il nous invite à déduire que la déclaration d’amour ne peut se concevoir que dans la subordination. N’est-ce pas étrange ? N’est-ce pas un état d’esprit de l’Hexagone à l’égard de ses périphéries ?
Il est utile de préciser que lorsqu’on interroge les citoyens qui ont voté pour le Non, la quasi-totalité des personnes interrogées répondent qu’elles ne voulaient pas perdre leur RMI ou leurs allocations. Tirez les conclusions que vous désirez. Certes, le vote du Non n’était pas que cela, il y a forcément le désaveu des principaux élus sans que l’on perçoive objectivement les raisons de cette fixation puisque l’essentielle des compétences qui garantissent le développement relèvent de l’Etat. Il y a aussi ceux qui avaient un intérêt réel dans le maintien de l’article 73 ne serait-ce que sous la forme utilitaire et également dans le fait de ne pas transférer leur pouvoir selon l’adage que celui-ci ne se donne pas et ne se partage pas. La page de Une du seul quotidien de la place "France-Guyane" du lundi 11 janvier 2010 est interpellante si on considère qu'il y a une intrigue par rapport aux autres élections locales.
La secrétaire d’Etat à l’Outremer par sa déclaration fait à mon sens une lecture sonique de l’expression des urnes. Une chose étrange, on entend que les guyanais se sont exprimés de manière claire et nette. Je pense qu’il est plus objectif de dire que les français de Guyane se sont exprimés de manière claire et nette. Ce vote a également permis de voir comment la société guyanaise est fragmentée et comment on peut observer le vote communautarisé. L’électorat était composé de français nés en Guyane d’origine diverse, de français nés dans l’Hexagone ou dans d’autres territoires français et sédentarisés en Guyane, de français nés ailleurs qu’en Guyane mais non sédentarisés, autrement dit, de passage pour des engagements professionnels, entre autres, qui peuvent s’étaler sur une période comprise entre 1 et 5 ans, de français naturalisés.
Cette observation est objective et pour les sociologues, il serait instructif d’analyser les listes électorales après cette consultation notamment, celles des principales communes à savoir : Cayenne, Rémire-Montjoly, Matoury, Kourou, Saint-Laurent du Maroni. On pourrait à partir des éléments du précédent paragraphe avoir des indicateurs précis. Par exemple : la typologie des abstentionnistes du style, Citoyens français nés en Guyane et n’ayant pas voté en précisant leur pourcentage par rapport à l’abstention. On en ferait de même pour les votes exprimés : exemple Citoyens français nés hors de Guyane, par catégorie, nombre obtenu et rapporté à leur totalité, cela permettrait de voir leur engagement civique. On pourrait également faire la même opération sur les dernières élections municipales et comparer les mêmes ratios. On serait en présence d’indicateurs significatifs. A ces données statistiques il ne serait pas ininteressant d'associer les rumeurs qui ont circulé durant la campagne tant en ce qui concerne les consignes de vote communautarisées alors que tous les électeurs sont censés être français, qu'en ce qui concerne les peurs relatives aux pertes des acquis et des titres de propriété.
Enfin, je me suis interrogé sur la neutralisation intégrale du pont du Larivot. Je me suis demandé s’il n’aurait pas été judicieux jusqu’aux élections régionales de laisser le pont ouvert de 5 heures jusqu’à 19 heures en n'autorisant que les véhicules légers. Ceci respecterait davantage la liberté de circulation des personnes. Si ce pont qui sépare la partie Ouest de la Guyane en deux est dans un état tel qu’il ne pourrait supporter les véhicules légers, cela signifierait que le pont n’aurait pas que le handicap de la pile n°13, mais, pire que cela. On pourrait l’assimiler à la catastrophe du mont Cabassou. N’est-ce pas étrange ? Cette situation a sans aucun doute perturbé tant la campagne que l’accessibilité au vote.