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  • : Le blog de Jean-Marie Taubira
  • : Je suis Président du CRAPAG (Cercle de Réflexion et d'Action pour l'Avenir de la Guyane), Depuis le 10/12/2008, je suis le Secrétaire Général du Parti Progressiste Guyanais (PPG). Mon ambition est l'élévation de la conscience collective
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26 avril 2010 1 26 /04 /avril /2010 05:37

Il y a certaines personnes qui s’engagent en politique sans en mesurer la responsabilité qu’elles endossent. Elles donnent l’impression de n’avoir que faire de l’électorat, encore moins du peuple si on admet que l’électorat n’est qu’une partie du peuple. Elles ignorent l’action sociale, l’engagement social et le but noble de la politique. De fait, la politique apparaît de plus en plus comme étant un exercice dans un espace de ruses pour ne pas dire un environnement de malhonnêteté culturelle et intellectuelle.

Sous prétexte de donner du rêve, certains vendent l’impossible et se contentent de la phrase sibylline « les promesses n’engagent que ceux qui y croient ». Tout devient banal. D’autres manquent de courage et n’affrontent pas les difficultés pour les résoudre. Dans un monde où nombre de citoyens s’interrogent sur leur existence, la politique ne cesse d’augmenter les contraintes de la société au lieu de les diminuer.

Il en ressort que la vie en société n’a quasiment plus de sens, elle use nerveusement et physiquement. Elle nous transforme en animal en cage. Nos pensées relèvent davantage de la négative attitude. Toutes nos idées sont alimentées par l’échec, la peur, la démission, l’abrutissement, la soumission, la subordination, si bien qu’à l’extrême nous saurons détruire sans savoir construire.

Il ne reste apparemment que la corruption pour s’en sortir. Il faut appartenir à un clan, à une secte pour avoir l’illusion de s’en sortir. Avec la force des média, le caractère alambiqué des interférences dans les relations sociales, professionnelles et politiques qui génèrent des réseaux, tout est dans la forme, l’apparence. Le mensonge est de plus en plus sophistiqué, il ressemble à la vérité et, pour paraphraser une légendaire publicité, ce n’est pas la vérité.

Où est donc passée l’idée de peuple ? Ou est donc passé l’homme ? S’est-il égaré avec la conscience collective ? Mais qui donc a privé la conscience collective de sa bonne nourriture, celle qui génère la liberté absolue de conscience, celle qui permet d’accepter ou de refuser en toute conscience certains modes de gestion des choses, celle qui permet d’accepter ou de refuser l’éthique qui à trait à l’épanouissement intellectuelle et spirituelle des vivants que nous sommes. Peut-on retrouver cette idée de peuple sans retrouver la conscience collective ? Cette conscience qui nous fait concevoir collectivement le niveau minimum qui représente le bonheur, la dignité et qui s’inscrit dans un vrai modèle de société.

Force est de constater que si des milliers de gens sont si facilement manipulables, s’ils peuvent si facilement être mystifiés, s’ils peuvent se dépouiller de leur courage, de leur liberté, de leur parole qui est censée les distinguer des animaux ; c’est que quelque part, ils ont perdu leur libre arbitre, ils ont perdu leur nature, ils ne sont plus maître de leur destin, ils ont abandonné leur vie, leur existence, ils sont morts psychologiquement et, ceux qui les représentent n’ont pas leur délégation, ils sont leur maître. La démocratie n’est qu’un leurre, la République apparaît comme une illusion, le système est une ironie.

Sur cette base, nous devons pouvoir expliciter une chronique de l’histoire utilisant des clés d’explication permettant de comprendre le déclin de l’homme dans la société. L’exemple de la société guyanaise sur toute la période de la décentralisation est riche en enseignement, plus particulièrement en 1992 et en 2010.

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