31 décembre 2009
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La parole appartient à l’être humain. Elle en fait partie intégrante. Pour ce qu’elle a besoin d’exprimer tant dans le domaine de l’affectif que dans celui de l’intellect, elle ne peut être confisquée, elle ne peut être hara-kiri.
Il apparaît d’une évidence que la parole ne peut être en permanence celle qui évoque le trait distinctif de la subordination. Elle nous renvoie à la communication. Or, pour communiquer en bonne intelligence, il est indispensable qu’il y ait équité dans l’importance accordée à la parole réciproque.
Comment donc arriver à cette équité ? Comme le pouvoir, la parole ne se donne pas, elle se prend, particulièrement, la parole décisionnelle. Dans bien de circonstances, la parole contestataire exprime le jeu de l’insatisfaction, elle fait ressortir les relations de dominés et de dominants, de chefs et de subordonnés, elle en décrit une hiérarchie.
Alors, si les événements conduisent à nous permettre de faire le choix de son appropriation, pourquoi hésiter ? Quels mobiles expliqueraient ce refus…
Le 10 janvier, les électrices et les électeurs de Guyane iront devant les urnes faire leur choix par rapport à la question statutaire ainsi formulée : « Approuvez-vous la transformation de la Guyane en une collectivité d’outre-mer régie par l’article 74 de la Constitution, dotée d’une organisation particulière tenant compte de ses intérêts propres au sein de la République. »
L’article 74 est la spécialité législative c'est-à-dire qu’il reconnaît la spécificité du territoire et de son environnement. Il admet l’originalité de cet espace temps. En conséquence de quoi, il garantit son autonomie.
Nous aurons ou non la parole que si nous comprenons qu’elle est liée à la liberté. Nous l’aurons que si nous comprenons que le principe d’assimilation n’existe que parce qu’il y a un territoire qui est distinct de l’autre et qu’il ne peut être reconnu comme tel. Ce principe d’assimilation ne peut exister que par sa capacité à absorber l’autre. Par implication, la singularité disparaît au profit de l’uniformité. Cette uniformité fait taire toute revendication spécifique pour qu’elle ait son sens. La parole décisionnelle est donc étouffée et n’existe pas.
Nous aurons ou non la parole que si nous comprenons que nous devons oser, que nous devons nous affirmer, que nous devons nous assumer et que nos convictions et notre détermination soient au service de notre authenticité. Ainsi donc, la conquête de la parole nous permettra d’exprimer la réalité de notre devenir et de le légitimer. Prendre la parole, c’est conquérir sa liberté, c’est affirmer ses valeurs, son mode de vie, c’est faire émerger sa réalité artistique et littéraire.
Il apparaît d’une évidence que la parole ne peut être en permanence celle qui évoque le trait distinctif de la subordination. Elle nous renvoie à la communication. Or, pour communiquer en bonne intelligence, il est indispensable qu’il y ait équité dans l’importance accordée à la parole réciproque.
Comment donc arriver à cette équité ? Comme le pouvoir, la parole ne se donne pas, elle se prend, particulièrement, la parole décisionnelle. Dans bien de circonstances, la parole contestataire exprime le jeu de l’insatisfaction, elle fait ressortir les relations de dominés et de dominants, de chefs et de subordonnés, elle en décrit une hiérarchie.
Alors, si les événements conduisent à nous permettre de faire le choix de son appropriation, pourquoi hésiter ? Quels mobiles expliqueraient ce refus…
Le 10 janvier, les électrices et les électeurs de Guyane iront devant les urnes faire leur choix par rapport à la question statutaire ainsi formulée : « Approuvez-vous la transformation de la Guyane en une collectivité d’outre-mer régie par l’article 74 de la Constitution, dotée d’une organisation particulière tenant compte de ses intérêts propres au sein de la République. »
L’article 74 est la spécialité législative c'est-à-dire qu’il reconnaît la spécificité du territoire et de son environnement. Il admet l’originalité de cet espace temps. En conséquence de quoi, il garantit son autonomie.
Nous aurons ou non la parole que si nous comprenons qu’elle est liée à la liberté. Nous l’aurons que si nous comprenons que le principe d’assimilation n’existe que parce qu’il y a un territoire qui est distinct de l’autre et qu’il ne peut être reconnu comme tel. Ce principe d’assimilation ne peut exister que par sa capacité à absorber l’autre. Par implication, la singularité disparaît au profit de l’uniformité. Cette uniformité fait taire toute revendication spécifique pour qu’elle ait son sens. La parole décisionnelle est donc étouffée et n’existe pas.
Nous aurons ou non la parole que si nous comprenons que nous devons oser, que nous devons nous affirmer, que nous devons nous assumer et que nos convictions et notre détermination soient au service de notre authenticité. Ainsi donc, la conquête de la parole nous permettra d’exprimer la réalité de notre devenir et de le légitimer. Prendre la parole, c’est conquérir sa liberté, c’est affirmer ses valeurs, son mode de vie, c’est faire émerger sa réalité artistique et littéraire.