1 décembre 2009
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Depuis le mois d'octobre semble t-il, le mauvais état du pont était connu. Pourtant, c'est durant la dernière décade de novembre que la population est informée de sa fermeture. Les plongeurs de la DDE auraient constaté "un tassement de la pile n°13 d'environ 20 cm".
Le pont du Larivot est un ouvrage de 1,3 km qui traverse la rivière de Cayenne pour désservir toute la partie ouest du littoral de la Guyane. Il a été inauguré en 1976 durant la première décennie de l'ère spatiale. Il était à cette époque une infrastructure essentielle de l'activité spatiale. Pour avoir une idée de ce qu'il représente aujourd'hui, pour l'activité sociale locale il suffit de prendre connaissance de son traffic journalier. En effet, environ dix mille voitures l'empruntent par jour.
Dans un premier temps , malgré l'importance de l'événement et de sa gravité, chacun pensait à l'autre itinéraire, quand bien même il est plus long d'environ 60 kms, à savoir, le CD5. Patatras ... le pont des Cascades est également en piteux état. Le Conseil Général a la responsabilité du CD5 mais, l'entretien est dévolu à des entreprises extérieures. En effet, contrairement à la Martinique, les deux grandes collectivités (Conseil Régional - Conseil Général) n'ont pas créé leur service technique de manière ad hoc et elles ont continué, comme sous la départementalisation centralisée à faire confiance pour certaines opérations aux services de l'Etat par l'entremise de la Direction Départementale de l'Equipement et à solliciter des services exogènes.
Qu'on ne s'y méprenne, sur les deux événements, la responsabilité de l'Etat est effective. Le CD5 est une route secondaire. A cause de la défaillance du pont du Larivot, sa fréquentation s'est considérablement accrue au point d'être considéré momentanément, certes, comme une route principale. Au regard d'une telle situation, certains jouent la peur de l'article 74. C'est à n'y rien comprendre.
L'enjeu relatif au choix du système institutionnel est tellement important que c'est avec regret que je tente de répondre aux pro 73 excessifs pour leur demander un peu de décence. Le débat doit se faire sur la base d'argumentaires et non d'arguties. Je me vois contraint de leur rappeler que nous avons tous la légitimité pour débattre sur l'un ou l'autre des articles. Conservateurs que vous êtes, le Président de la République disait : "Je ne laisserai pas caricaturer l'article 74 ..."
Tout ce qui arrive actuellement est plutôt de nature à éveiller les consciences et à interroger notre capacité à nous responsabiliser. Face à cette situation, ceux qui parlent des pro 74 comme étant irresponsables oublient certainement que cette catastrophe intervient sous l'empire de l'article 73 dont les compétences essentielles sont l'apanage de l'Etat. Observez de peu : Aménagement du territoire, urbanisation, ruralité, développement économique par la compétence minière, environnementale, industrielle, agricole etc.
S'il y a une personne morale qui ne crache pas sur son autonomie, c'est bien le CNES avec son port à Pariacabo à Kourou. Les partisans de l'article 74 sont bien conscients que le pont du Larivot n'est plus d'une grande utilité pour cette entité. Si le contraire était vrai, l'inspection du pont aurait fait l'objet d'une plus grande attention. Actuellement, le CNES pourrait même se passer du port du Degras des cannes. Il apparaît ainsi évident que les préoccupations de la population n'ont pas la même résonnance au sein de la structure d'Etat. Elles ne font pas partie de ses intérêts discrétionnaires. Si l'on proposait au CNES l'indépendance de son territoire cela ne ferait certainement pas scandale.
On finira bien par comprendre un jour qu'il ne faut compter que sur soi. C'est bien le premier geste de la responsabilité. On finira bien par comprendre que la maturité s'inscrit dans l'expérience, dans la pratique des choses. Si vous n'osez pas, vous ne saurez jamais et vous vieillirez en étant toujours des majeurs incapables. C'est donc par conséquent la négation de l'être humain.
Le pont du Larivot est un ouvrage de 1,3 km qui traverse la rivière de Cayenne pour désservir toute la partie ouest du littoral de la Guyane. Il a été inauguré en 1976 durant la première décennie de l'ère spatiale. Il était à cette époque une infrastructure essentielle de l'activité spatiale. Pour avoir une idée de ce qu'il représente aujourd'hui, pour l'activité sociale locale il suffit de prendre connaissance de son traffic journalier. En effet, environ dix mille voitures l'empruntent par jour.
Dans un premier temps , malgré l'importance de l'événement et de sa gravité, chacun pensait à l'autre itinéraire, quand bien même il est plus long d'environ 60 kms, à savoir, le CD5. Patatras ... le pont des Cascades est également en piteux état. Le Conseil Général a la responsabilité du CD5 mais, l'entretien est dévolu à des entreprises extérieures. En effet, contrairement à la Martinique, les deux grandes collectivités (Conseil Régional - Conseil Général) n'ont pas créé leur service technique de manière ad hoc et elles ont continué, comme sous la départementalisation centralisée à faire confiance pour certaines opérations aux services de l'Etat par l'entremise de la Direction Départementale de l'Equipement et à solliciter des services exogènes.
Qu'on ne s'y méprenne, sur les deux événements, la responsabilité de l'Etat est effective. Le CD5 est une route secondaire. A cause de la défaillance du pont du Larivot, sa fréquentation s'est considérablement accrue au point d'être considéré momentanément, certes, comme une route principale. Au regard d'une telle situation, certains jouent la peur de l'article 74. C'est à n'y rien comprendre.
L'enjeu relatif au choix du système institutionnel est tellement important que c'est avec regret que je tente de répondre aux pro 73 excessifs pour leur demander un peu de décence. Le débat doit se faire sur la base d'argumentaires et non d'arguties. Je me vois contraint de leur rappeler que nous avons tous la légitimité pour débattre sur l'un ou l'autre des articles. Conservateurs que vous êtes, le Président de la République disait : "Je ne laisserai pas caricaturer l'article 74 ..."
Tout ce qui arrive actuellement est plutôt de nature à éveiller les consciences et à interroger notre capacité à nous responsabiliser. Face à cette situation, ceux qui parlent des pro 74 comme étant irresponsables oublient certainement que cette catastrophe intervient sous l'empire de l'article 73 dont les compétences essentielles sont l'apanage de l'Etat. Observez de peu : Aménagement du territoire, urbanisation, ruralité, développement économique par la compétence minière, environnementale, industrielle, agricole etc.
S'il y a une personne morale qui ne crache pas sur son autonomie, c'est bien le CNES avec son port à Pariacabo à Kourou. Les partisans de l'article 74 sont bien conscients que le pont du Larivot n'est plus d'une grande utilité pour cette entité. Si le contraire était vrai, l'inspection du pont aurait fait l'objet d'une plus grande attention. Actuellement, le CNES pourrait même se passer du port du Degras des cannes. Il apparaît ainsi évident que les préoccupations de la population n'ont pas la même résonnance au sein de la structure d'Etat. Elles ne font pas partie de ses intérêts discrétionnaires. Si l'on proposait au CNES l'indépendance de son territoire cela ne ferait certainement pas scandale.
On finira bien par comprendre un jour qu'il ne faut compter que sur soi. C'est bien le premier geste de la responsabilité. On finira bien par comprendre que la maturité s'inscrit dans l'expérience, dans la pratique des choses. Si vous n'osez pas, vous ne saurez jamais et vous vieillirez en étant toujours des majeurs incapables. C'est donc par conséquent la négation de l'être humain.