L’histoire du Phoenix est quasiment identique dans le principe quant à la mythologie Assyrienne, Egyptienne, Chinoise et indienne des Amériques. Cet oiseau est le symbole de la renaissance, de l’immortalité et du soleil.
Si nous voulons nous remémorer cette histoire, il nous reviendra que cet oiseau a l’apparence d’un aigle au plumage doré et rouge. Il se pose sur un nid dont il est le bâtisseur puis s’enflamme et de ses cendres surgit un nouvel oiseau Phoenix. En conséquence, le Phoenix ne meurt jamais.
Par analogie, j’ai envie de défier l’espace de la science moderne pour dire que le Phoenix est modulo le peuple. En avançant ainsi, je reconnais que cet espace est plus petit que celui du cosmos, qu’il n’en est qu’une infime partie et qu’il nous est permis de laisser errer notre intelligence, notre réflexion dans cet espace sans limites pour qu’elle soit productive en ayant admis que le savoir se familiarise avec l’intuition. Newton, Einstein, Mozart entre autres ont certainement procédé ainsi (merci pour la modestie...).
Donc le Phoenix est modulo le peuple. Autrement dit, un peuple ne meurt jamais. Il renaît toujours de ses cendres. Il se pose un jour sur sa conscience et de celle-ci renaît une conscience supérieure. C’est donc un nouvel élan qui s’amorce, une vraie révolution qui est en marche. Le feu purifie et permet une nouvelle idylle entre la nature, le cosmos et les êtres vivants.
En ce sens, la Tunisie renaît de ses cendres. Il ne suffit pas seulement d’écouter mais il faut entendre. Les Tunisiens de la diaspora et de Tunisie ne cessaient de dire : « Aujourd’hui je suis fier d’être tunisien ». Tout est exprimé dans cette phrase. Il y a la victoire sur l’indignation, la victoire sur la peur, la victoire sur la lâcheté, la victoire sur l’humiliation, la reconquête de la liberté perdue, la reconquête de la parole utile …. Un jeune désespéré par le système décide de s’immoler par le feu et tout un peuple se met à l’unisson comme s’il attendait un signe. Lorsque le peuple devient fort, « le souverain » montre les limites de son courage et finit par fuir par la porte de derrière comme un lâche qui veut vivre un peu plus longtemps dans la caponnerie. C’est le sort qui attend tous ces « souverains, vendus, traitres », « biens mal acquis ne profitent jamais ». Enfin, que cessent les mensonges. Celui qui a modernisé le pays n'est ni le protectorat français, ni Ben Ali mais bien Habib Bourguiba, premier Président de la République Tunisienne quand bien même on pourrait lui reprocher un certain clientélisme en fin de mandat.
D’autres peuples emprunteront cette voie et parmi eux, ceux dont on sous-estime la force mentale. Ils diront un jour à leur tour : « Nous sommes fiers d’être nous ». Ils appartiendront à leur territoire et ils seront aussi en diaspora.