La SEMSAMAR est une société d’économie mixte de Saint-Martin qui est, sur le plan institutionnel, une collectivité territoriale d’outre-mer relevant de l’article 74 de la constitution française. Ce territoire de 53,2 km² pour un peu plus de 35000 habitants faisait partie intégrante du territoire de la Guadeloupe jusqu’au 15 juillet 2007. Cette société a pour activité principale la construction de logements sociaux qui lui donne accès aux fonds publics. Sa directrice générale est aujourd’hui dans l’œil de Miilos. Est-ce une tempête dans un verre d’eau ou, est-ce un vrai problème à élucider ?
Miilos, mission interministérielle d’inspection de logement social est à l’origine de l’information relative au million d’euros de revenu salarial annuel de la directrice générale. Pour autant, il n’est pas sûr qu’elle soit à l’origine de la publicité qui en est faite. Ne s’agirait-il pas d’une lutte fratricide entre sociétés immobilières ? Il n’y a pas de crime ou de délit qu’une personne ait l’ambition d’obtenir une rémunération qu’elle juge correspondre à ses compétences. Le problème est ailleurs.
En vertu de quoi le conseil d’administration a consenti une telle rémunération ? Quels sont les mobiles qui ont conduit les éléments du groupe, puisqu’il s’agit d’une SEM, à accorder un tel niveau de rémunération ? S’agirait-il de chantage…, y –aurait-il anguille sous roches… La complexité de la structure du groupe laisse planer un doute qu’il serait urgent de lever.
La SEMSAMAR, au-delà des fonds publics qu’elle reçoit, bénéficie des garanties des collectivités territoriales. Elle intervient sur différents territoires dont celui de la Guyane. En ma qualité de conseiller municipal de la ville de Cayenne, j’ai toujours voté non aux garanties demandées par ce type de sociétés immobilières. Cet événement me conforte dans ma démarche car, il pose le problème de la pérennité de telles structures et, il est indécent que les conseils municipaux qui sont élus pour six ans puissent prendre de tels risques sur une période supérieure à leur mandat. Comment accepter une épée de Damoclès sur la tête des administrés d’un territoire alors que la collectivité n’a aucun moyen de contrôle sur ce type de sociétés immobilières. En ce qui concerne la Guyane, je ne comprends pas qu’il ne soit pas demandé aux actionnaires de la SEMSAMAR de garantir les emprunts compte tenu de la composition du capital social.
Cela ne sert à rien de s’émouvoir sur la rémunération de la DG si l’on continue les mêmes procédures d’attribution de fonds publics ou de garanties d’emprunts par les collectivités territoriales.
Cela ne sert à rien de s’émouvoir sur la rémunération de la DG si le prix des logements dits sociaux est à plus de 150000€ pour un T3 en Guyane, si les logements dits sociaux risquent de ne pas trouver preneurs aux dépens des administrés par le biais des collectivités locales qui seront mis au pilori. Cela ressemble davantage à un règlement de compte alors qu’il s’agit d’un problème de fond, cela ressemble davantage à de l’hypocrisie. On n'a jamais autant entendu parler de la SEMSAMAR depuis qu'elle s'est installée en Guyane par l'entreprise d'élus locaux. Le volume d'affaires réalisé sur notre territoire doit contribuer pour une bonne part à sa bonne santé financière. Il semblerait que les placements financiers qu'elle a effectués donnent le vertige.« Vive la République sociale et solidaire »