7 décembre 2009
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14:04
Il y a des moments où on a l'impression que le temps passe bien plus vite qu'à l'accoutumé. Cela me semble être le cas face à cet enjeu qui concerne notre destin, cet enjeu que certains veulent banaliser. Pour la première fois, au sommet de l'Etat, à partir des revendications significatives exprimées par les citoyens de Guyane, la décision de nous consulter sur notre avenir est prise. Un avenir qui reste encadré dans la République. Vraiment pas de quoi nourrir l'angoisse.
Le 10 janvier c'est déjà demain. Pour une telle question le délai est court, très court pour contrecarrer ceux qui sont davantage préoccupés par l'accession au pouvoir, ceux qui jouent leur carte personnelle, ceux qui pensent surtout à détrôner les califes en place, ceux qui se soucient peu de l'efficacité du système qui doit commander notre destin. Trop court à cause de l'absence de pluralité des média. Trop court, par manque de temps, pour expliquer que le principal média RFO est concerné par cette évolution statutaire et qu'il peut donner le sentiment d'être partial dans le choix des personnes appelées à débattre sur la question relative à la consultation populaire.
C'est notre première consultation et c'est donc notre premier acte de responsabilité. Il s'agit pour nous d'exprimer notre volonté de mettre un terme à ce chômage endémique, de mettre un terme à cette pénurie de logement, de mettre un terme à cette dépendance par rapport à l'extérieur, 90% des produits que nous consommons n'est pas fabriqué dans notre économie. D'en finir avec les décisions qui ont un effet considérable sur notre existence sans que l'on soit tenu informé. Je pense à la construction du pont de l'Oyapock, je pense aux accords internationaux relatifs au pillage de nos ressources naturelles dont on n'a légalement aucune information (Or, Pharmacopée entre autres). De réduire sensiblement l'insécurité par la mise en place d'une économie dynamique. De favoriser l'unité du territoire en mettant un terme à sa fragmentation qui nourrit la xénophobie, le racisme et l'intolérance.
D'emblée, l'article 73 n'est pas celui qui correspond à la réponse à ces aspirations, il est à l'origine des difficultés. En raison de tout ce que j'ai déjà écrit sur le sujet, je me contente de rajouter qu'il est impossible en restant dans l'article 73 de garantir le développement graduel et rationnel de notre société. Le concept même est de nature à générer des ruptures dans l'administration du territoire. En effet, c'est l'Etat qui détient les compétences essentielles qui permettent de créer de la richesse or, celui qui représente l'Etat est le Préfet. Malgré les pouvoirs supplémentaires qu'il a par rapport à ces homologues de l'Hexagone, il ne peut pas garantir la pérennité du développement. Ses compétences personnelles ne sont pas en cause. Il s'agit seulement d'observer que les hauts fonctionnaires du territoire sont nommés pour trois ans. Comment peut-on garantir le développement avec un tel turn-over? Les hommes ne sont pas uniformes. Les successeurs n'ont pas forcément la même posture, le même caractère, la même perception de l'engagement, la même détermination face à l'existence humaine que leurs prédécesseurs. Du coup, les compétences essentielles sont prisonnières de cette logique qui débouche sur l'immobilisme.
D'autre part, opter pour l'article 73 c'est admettre que nous manquons de maturité, de sens des responsabilités. Sans la moindre honte, ceux qui défendent l'article 73 expriment cette idée. En fait, ils disent implicitement que nous ne sommes pas en mesure d'assumer les fonctions de directeur d'entreprises, d'avocat, de médecin, d'architecte, d'expert comptable, d'économiste, de sociologue, de psychologue, d'ingénieur, de psychanalyste, de philosophe, de géologue, de géographe, d'enseignant etc. Si "exceptionnellement" il y en a qui assument ces fonctions, forcément, ils sont invités à relativiser leur posture car, ils seraient surtout dans la logique du : "Au pays des aveugles les borgnes sont rois". Leur parole n'aurait pas le même crédit que celle de leurs homologues de l'Hexagone. A moins que, s'ils occupent eux mêmes cette fonction, leur ego si prononcé les exclut de cette logique et qu'après eux le déluge.
Le bon sens conduit à comprendre que l'avenir c'est la responsabilité et que l'article 74 étant plus de responsabilité, il s'ensuit que l'avenir c'est l'article 74. Le bon sens conduit à comprendre que l'avenir c'est la liberté d'entreprendre et que l'article 74 c'est plus de compétences pour entreprendre, par voie de conséquence, l'avenir c'est l'article 74.
Le 10 janvier c'est déjà demain. Pour une telle question le délai est court, très court pour contrecarrer ceux qui sont davantage préoccupés par l'accession au pouvoir, ceux qui jouent leur carte personnelle, ceux qui pensent surtout à détrôner les califes en place, ceux qui se soucient peu de l'efficacité du système qui doit commander notre destin. Trop court à cause de l'absence de pluralité des média. Trop court, par manque de temps, pour expliquer que le principal média RFO est concerné par cette évolution statutaire et qu'il peut donner le sentiment d'être partial dans le choix des personnes appelées à débattre sur la question relative à la consultation populaire.
C'est notre première consultation et c'est donc notre premier acte de responsabilité. Il s'agit pour nous d'exprimer notre volonté de mettre un terme à ce chômage endémique, de mettre un terme à cette pénurie de logement, de mettre un terme à cette dépendance par rapport à l'extérieur, 90% des produits que nous consommons n'est pas fabriqué dans notre économie. D'en finir avec les décisions qui ont un effet considérable sur notre existence sans que l'on soit tenu informé. Je pense à la construction du pont de l'Oyapock, je pense aux accords internationaux relatifs au pillage de nos ressources naturelles dont on n'a légalement aucune information (Or, Pharmacopée entre autres). De réduire sensiblement l'insécurité par la mise en place d'une économie dynamique. De favoriser l'unité du territoire en mettant un terme à sa fragmentation qui nourrit la xénophobie, le racisme et l'intolérance.
D'emblée, l'article 73 n'est pas celui qui correspond à la réponse à ces aspirations, il est à l'origine des difficultés. En raison de tout ce que j'ai déjà écrit sur le sujet, je me contente de rajouter qu'il est impossible en restant dans l'article 73 de garantir le développement graduel et rationnel de notre société. Le concept même est de nature à générer des ruptures dans l'administration du territoire. En effet, c'est l'Etat qui détient les compétences essentielles qui permettent de créer de la richesse or, celui qui représente l'Etat est le Préfet. Malgré les pouvoirs supplémentaires qu'il a par rapport à ces homologues de l'Hexagone, il ne peut pas garantir la pérennité du développement. Ses compétences personnelles ne sont pas en cause. Il s'agit seulement d'observer que les hauts fonctionnaires du territoire sont nommés pour trois ans. Comment peut-on garantir le développement avec un tel turn-over? Les hommes ne sont pas uniformes. Les successeurs n'ont pas forcément la même posture, le même caractère, la même perception de l'engagement, la même détermination face à l'existence humaine que leurs prédécesseurs. Du coup, les compétences essentielles sont prisonnières de cette logique qui débouche sur l'immobilisme.
D'autre part, opter pour l'article 73 c'est admettre que nous manquons de maturité, de sens des responsabilités. Sans la moindre honte, ceux qui défendent l'article 73 expriment cette idée. En fait, ils disent implicitement que nous ne sommes pas en mesure d'assumer les fonctions de directeur d'entreprises, d'avocat, de médecin, d'architecte, d'expert comptable, d'économiste, de sociologue, de psychologue, d'ingénieur, de psychanalyste, de philosophe, de géologue, de géographe, d'enseignant etc. Si "exceptionnellement" il y en a qui assument ces fonctions, forcément, ils sont invités à relativiser leur posture car, ils seraient surtout dans la logique du : "Au pays des aveugles les borgnes sont rois". Leur parole n'aurait pas le même crédit que celle de leurs homologues de l'Hexagone. A moins que, s'ils occupent eux mêmes cette fonction, leur ego si prononcé les exclut de cette logique et qu'après eux le déluge.
Le bon sens conduit à comprendre que l'avenir c'est la responsabilité et que l'article 74 étant plus de responsabilité, il s'ensuit que l'avenir c'est l'article 74. Le bon sens conduit à comprendre que l'avenir c'est la liberté d'entreprendre et que l'article 74 c'est plus de compétences pour entreprendre, par voie de conséquence, l'avenir c'est l'article 74.