Sur internet une vidéo posté par un jeune de dix-huit ans montre une scène d'une rare violence entre deux policiers et deux citoyens étrangers. Cela se passe à Jouè-les-Tours, commune française du département d'Indre et Loire et de la région Centre.
La vidéo est choquante… Elle donne froid dans le dos… Est-ce une ère glaciale qui commence pour les êtres humains ? Quel est le sens de l’existence lorsque l’on voit un tel film défilé sous nos yeux… dans un pays qui recelait un fond gigantesque d’humanisme. Le pays des droits de l’homme, celui de Charles-Louis de Montesquieu, de Jean-Jacques Rousseau, de Jean-Paul Sartre, de Léon Gontran-Damas, de Gaston Monnerville, d’Aimé Césaire, ces hommes instruits, érudits qui ont partagé une certaine vision du monde. Mieux vaut ne pas s’arrêter sur les différents commentaires car, tout devient encore plus troublant… C’était des images que l’on croyait appartenir aux USA, aux dictatures. Hélas…
Comment un gardien de la paix peut-il emmagasiner autant de haine au point de ne pas pouvoir se maîtriser. Comment un gardien de la paix peut-il être dépossédé autant de la paix intérieure, face à une femme aux mains nues… Tout est choquant, la violence physique avec une matraque, une bombe à gaz certainement lacrymogène, une violence verbale avec le tutoiement qui exprime une vision supérieure par rapport à la différence entre les deux êtres et, les mots d’une grossièreté certaine. Pourtant, un pays est constitué à la base de la famille ; comment être aussi insensible à l’espèce humaine.
Ce film montrant une personne dépositaire de l’ordre public dans une telle posture signifie que la société perd ses repères et qu’elle a un gros effort à faire sur l’éducation pour la formation du caractère indispensable à la construction d’une humanité meilleure au-delà de l’instruction.
Sûr, la police à une charte, sûr, toute la police ne cultive pas ce type de comportement mais, le corporatisme risque de tuer la charte et risque de faire très mal à l’image de l’Institution. Il est utile d’être solidaire, il est néanmoins indispensable de donner la priorité à la rectitude.