Le charisme apparent génère souvent un ego surdimensionné et, ce qui pourrait être fulminant se transforme en résultat mégalomaniaque. Souvent, par notre culture matérialiste et individualiste, dans les moments de forts questionnements existentiels, nous attendons le messie ou une forme de révélation et nous finissons par perdre la raison, absorbés par la masse de difficultés qui nous assaillent pour avoir crû trop facilement au mensonge.
François Hollande ne fait pas partie de ces gens là. Il a un charisme humble qui émerge au fur et à mesure de ses échanges avec son auditoire, sa personnalité apparaît de plus en plus en adéquation avec la fonction qu’il brigue. Après ses trois grands meetings, sans risque de se tromper, les observateurs objectifs qui appartiennent malgré tout, au courant de gauche doivent admettre qu’il a largement l’envergure d’un vrai chef d’Etat. Il ne fait pas dans l’émotionnel, il parle à la raison sans négliger le cœur. En effet, ce qui l’attend est une vraie lutte car, pour compter sur le peuple, il doit le sortir de son anesthésie, il doit davantage l’éclairer sur le réel enjeu de l’existence humaine et le sens de l’histoire c'est-à-dire son orientation mais également sur le sens à partir duquel la vie n’est pas absurde.
Il apparaît comme l’homme de la situation. Quelle situation ? Sans être passéiste, mais en regardant attentivement la photographie de la France aussi bien celle de l’Europe dans sa majorité, force est d’admettre que le système libéral qu’elle incarne est de type catholique alors que celui de l’Angleterre et des Etats-Unis est de type protestant. Au dessus de ces systèmes chrétiens se situe le coeur de la finance occidentale de couleur judaïque. Cette distinction est essentielle pour comprendre le financement de l’économie et appréhender le rôle hégémonique de l’économie financière sur l’économie réelle. Le positionnement des banques dans le concept de l’un et l’autre système n’est pas le même. C’est une question de culture. Ceci pourrait expliquer la raison essentielle de l’absence de l’Angleterre dans la zone Euro. L’échec de la précédente équipe élyséenne est d’avoir voulu soumettre le peuple à la culture anglo-saxonne en tentant de l’américaniser, il en est résulté un boulet. Si quatre Présidents des Etats-Unis ont été assassinés, deux seuls ont combattu l’omniprésence de la finance et son indépendance par rapport à l’économie réelle à savoir : Abraham Lincoln et JF Kennedy. Un seul des deux était catholique, JF Kennedy, l'unique. Par conséquent, la tâche de F. Hollande nécessite l’adhésion du peuple. Combattre la finance qui met à genoux des Etats ne peut se concevoir sans l’égrégore avec le peuple. Il lui faudra reconstruire la cohésion française en réintégrant dans la société c'est-à-dire dans les circuits mentaux de tous les citoyens les valeurs de la République laïque et indivisible.
Il est regrettable que Jean-Luc Mélenchon ait déjà annoncé qu’il ne participerait pas au gouvernement dont il n’est pas le chef. C’est dommage car le travail qu’il a entrepris devrait être concrétisé par une participation politique au sein du gouvernement. Sa pédagogie à l'attention des masses populaires serait un atout pour le courant progressiste et garantirait encore davantage le respect des engagements envers le peuple. Il ne fait pas l’ombre d’un doute que le Parti de Gauche sera grand et plus vite qu’on ne le pense. La victoire de François Hollande va mettre fin à l’UMP qui implosera du seul fait de sa gouvernance de type clanique.
F. Hollande va bénéficier de la présence sur le plan mondial d’un intrus qui est la Chine et dont le système n’est pas du type judéo chrétien puisqu’il s’agit de l’Asie avec sa culture forte et ses réseaux et non de l’occident. Son développement économique va de plus en plus rappeler le temps de la guerre froide avec les accords de Yalta. IL est le seul pays à pouvoir envisager sereinement la dette car, le seul en expansion
Il est impensable que le peuple de France ne porte pas aux commandes François Hollande. Il surprend positivement. Il est par ailleurs un atout pour l'Outremer à condition que ceux qui veulent représenter le peuple de leur territoire aient envie de responsabilités réelles au lieu de se camouffler derrière l'article 73 de la constitution.