Pour ceux qui parlent de pragmatisme pour tenter de justifier leur versatilité en matière d’idéologie politique, le débat présidentiel entre François Hollande et Nicolas Sarkozy apporte la preuve qu’il y a bien en politique une gauche et une droite. La notion du bien commun est forcément différente.
Nombreux sommes-nous à avoir pensé que François Hollande favorisait trop le compromis. Depuis les primaires, il avance crescendo. Son ascension force le respect. Il s’impose à tous et particulièrement à la gauche par son courage politique, sa capacité à ne pas surfer sur les thèses qui émergent des crises profondes, telles le racisme, la xénophobie, la misogynie. Il redonne à la gauche son identité c'est-à-dire la fierté de défendre les valeurs humanistes. La sérénité qu’il a manifestée tout au long du débat a démontré qu’il a la stature d’un homme d’Etat. Tout au long du débat il s’est situé au-dessus du Président sortant. Pour les téléspectateurs il a prouvé que dans les moments difficiles, il est possible d’élever son niveau de conscience pour ne pas sombrer dans l’ignominie, le déshonneur, ne pas être tenté par l’appel de notre reptilien.
Quelle bouffée d’oxygène nous apporte t-il… Quel caractère cet homme ! On le savait instruit. Dans ce débat, il a montré une grande intelligence et c’est pour cela qu’il est le meilleur. Tout dans la sobriété, dans la subtilité avec de surcroît, l’efficacité. Il a gagné le respect, il a gagné le droit d’être le guide du peuple autrement dit, d’être le nouveau Président de la République Française.
Je ne peux m’empêcher d’avoir une pensée particulière pour Jean-Luc Mélenchon qui a grandement participé au réveil de la conscience collective, qui est allé débusquer les abstentionnistes, qui a redonné goût à la lutte pour une vie descente. Grâce à lui la gauche est devenue plus forte, il a élargi l’espace de la gauche et, François Hollande en tirera le bénéfice. Ce qui compte maintenant est le bien-être des populations de France et de Navarre.
Après cet échec retentissant le candidat Président essaie de se rattraper en meeting. Il veut maintenant parler de la parité comme pour s’excuser du débat. Il veut parler du Maghreb comme pour demander des excuses en laissant croire que c’était un autre homme qui débattait hier soir, un autre homme, celui-là raciste. Il s’est octroyé un examen de rattrapage. Il est vraiment trop tard et il n'y aura pas de train pour les musulmans. Ouf!
Dans l’outremer, samedi 5 mai, les citoyens voteront François Hollande. Ce n’est pas une gageure pour ces espaces considérés à tort, pendant longtemps comme des majeurs non émancipés. Ils vont proclamer la victoire de la raison sur l’émotion. C’est bien une révolution en outremer et l’affirmation d’une élévation de la conscience collective.
François Hollande Président.