13 août 2009
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Le rapport général des états généraux ne cesse d'alimenter mon imaginaire et confirme la perception que j'aie de la société qui m'a vu naître et que certains hommes ont profondément changée. Je ne le pense pas seulement mais, je le crois profondément, il y a une inadéquation entre la réalité sociale de notre société et la représentation de l'Etat tel qu'on nous l'a enseigné et tel qu'il apparaît dans la réalité.
Lorsque j'observe l'Etat, je me rends compte qu'il fait de la Guyane un élément destiné à servir ses objectifs discrétionnaires (activité spatiale européenne, activité spatiale russe, Parc du sud, Pont de l'Oyapock etc.) sans prendre en considération les objectifs, les désirs, les aspirations de la population. Il y a donc une incompatibilité entre les objectifs de l'Etat et le développement dont rêve la population. L'Etat finit par nier le potentiel de la société guyanaise. A mon sens, l'Etat en Guyane n'est pas libéral, il n'est pas socialiste. Il apparaît comme bureaucratique et autocratique. Le caractère débridé de l'organisation sociétale entrevu dans le rapport général est la preuve de l'absence d'orientation, la preuve de l'absence d'un dessein collectif.
Chacun a le droit de penser ce qu'il veut en fonction de son degré de conscience. Humboldt écrivait entre 1780 et 1790 :"le développement de l'entendement, comme toute faculté de l'homme, est en général le fruit de sa propre activité, de sa propre ingéniosité; de sa manière propre d'utiliser les découvertes des autres". Si je ne partage pas toute sa pensée politique qui a donné naissance au libéralisme classique qu'on connaît sans qu'il l'ait lui même perçu comme tel, dans la configuration dans laquelle se trouve la Guyane, je suis... mais... je suis profondément d'accord avec lui sur ce point. Je crois que le système départemental hors de l'hexagone est une torture de l'esprit. Je crois que c'est l'aliénation qui conduit certains hommes de lettres et de sciences issus de notre société à se prosterner devant ce système pour ramasser les quelques miettes que les puissants n'ont pas envie de s'attarder à récupérer.
L'organisation de la société a isolé les individus et elle a brisé les liens qui pouvaient créer la cohésion sociale. L'isolement ne pouvant induire le développement, la société guyanaise s'est délitée au point de ressembler à une non société. Il faut créer de nouveaux liens sociaux qui sous-tendent la confiance. Celle-ci ne sera possible que dans un cadre plus émancipateur que l'organisation institutionnelle actuelle.
Lorsque j'observe l'Etat, je me rends compte qu'il fait de la Guyane un élément destiné à servir ses objectifs discrétionnaires (activité spatiale européenne, activité spatiale russe, Parc du sud, Pont de l'Oyapock etc.) sans prendre en considération les objectifs, les désirs, les aspirations de la population. Il y a donc une incompatibilité entre les objectifs de l'Etat et le développement dont rêve la population. L'Etat finit par nier le potentiel de la société guyanaise. A mon sens, l'Etat en Guyane n'est pas libéral, il n'est pas socialiste. Il apparaît comme bureaucratique et autocratique. Le caractère débridé de l'organisation sociétale entrevu dans le rapport général est la preuve de l'absence d'orientation, la preuve de l'absence d'un dessein collectif.
Chacun a le droit de penser ce qu'il veut en fonction de son degré de conscience. Humboldt écrivait entre 1780 et 1790 :"le développement de l'entendement, comme toute faculté de l'homme, est en général le fruit de sa propre activité, de sa propre ingéniosité; de sa manière propre d'utiliser les découvertes des autres". Si je ne partage pas toute sa pensée politique qui a donné naissance au libéralisme classique qu'on connaît sans qu'il l'ait lui même perçu comme tel, dans la configuration dans laquelle se trouve la Guyane, je suis... mais... je suis profondément d'accord avec lui sur ce point. Je crois que le système départemental hors de l'hexagone est une torture de l'esprit. Je crois que c'est l'aliénation qui conduit certains hommes de lettres et de sciences issus de notre société à se prosterner devant ce système pour ramasser les quelques miettes que les puissants n'ont pas envie de s'attarder à récupérer.
L'organisation de la société a isolé les individus et elle a brisé les liens qui pouvaient créer la cohésion sociale. L'isolement ne pouvant induire le développement, la société guyanaise s'est délitée au point de ressembler à une non société. Il faut créer de nouveaux liens sociaux qui sous-tendent la confiance. Celle-ci ne sera possible que dans un cadre plus émancipateur que l'organisation institutionnelle actuelle.