Assez de bla-bla. L'évolution instituionnelle est une affaire grave. Aussi grave que l'intérêt que l'on porte à l'existence humaine. La conscience identitaire est essentielle pour bien comprendre l'intérêt d'une conscience nationale et, seule l'histoire honnête, bien appréhendée peut nous aider à nous en sortir.
La loi du 19 mars 1946 qui consacre la départementalisation de la Guyane est une loi d'assimilation. Sous l'empire de cette loi les préfets ont remplacé les gouverneurs. Il leur est attribué un pouvoir spécial par rapport aux préfets de l'hexagone. Ainsi, en toute objectivité, dès l'origine, la départementalisation est un projet colonial. En effet, selon Hachette, l'assimilation est de devenir semblable sur le plan social et culturel. Or, la société guyanaise est complétement différente sur ces deux plans par rapport à l'hexagone. Par ailleurs, il faut chercher à comprendre quel fait important à généré cette idée de départementalisation.
L'événement essentiel durant cette période qui va probablement faire souffler un vent de départementalisation sur les quatre vieilles colonies que sont la Guyane, la Martinique, la Guadeloupe et la Réunion est sans conteste la fin de la seconde guerre mondiale et le partage du monde en deux blocs plus connu sous l'appelation d'accords de Yalta. Cette nouvelle dénomination est l'oeuvre du même pouvoir dominateur des colonies.
Avec la départementalisation, toutes les lois qui s'appliquent dans l'hexagone le sont obligatoirement dans les quatre DOM. C'est l'identité législative, article 73 de la constitution qui a été modifié par le congrès parlementaire tenu à Versailles le 28 mars 2003.
On comprend mieux que le problème posé concerne la départementalisation en tant qu'organisation institutionnelle qu'il ne faut pas confondre avec la gestion des outils de cette organisation.
Si nous refusons d'être des assimilés, il nous appartient de démontrer, notre sens des responsabilités, l'affirmation de notre honnêteté intellectuelle, notre capacité à analyser, à comprendre, à transmettre, ainsi que notre capacité à construire, à générer une société plus solidaire, plus conviviale.
Pour ce faire, il est indispensable que tous les élus se prononcent sur la question simple : " êtes vous pour ou contre l'article 73". Ceci mettra un terme aux élus camouflés. Il faut en finir avec le bla-bla, les entourloupes, les manipulations et les mystifications. Le peuple doit être respecté. Par implication, les élus municipaux ainsi que les parlementaires doivent faire savoir, officiellement à la population leur position afin qu'ils soient catégorisés clairement. Puis, enfin peut commencer le vrai débat sur l'organisation institutionnelle de la Guyane.