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  • : Le blog de Jean-Marie Taubira
  • : Je suis Président du CRAPAG (Cercle de Réflexion et d'Action pour l'Avenir de la Guyane), Depuis le 10/12/2008, je suis le Secrétaire Général du Parti Progressiste Guyanais (PPG). Mon ambition est l'élévation de la conscience collective
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24 juin 2024 1 24 /06 /juin /2024 04:10

Le vendredi 21 juin 2024 a eu lieu la fête de la musique. Cette manifestation devenue une fête nationale est l’œuvre en France de Jack Lang ministre de la Culture sous François Mitterrand. Il décide sous l’influence de Joël Cohen de célébrer tous les 21 juin la fête de la musique. La première a eu lieu en 1982. Depuis, dans l’esprit du plus grand nombre le 21 juin est une fête populaire autour de la musique. Sont invités à manifester dans les rues, sur les places publiques etc. tous les musiciens et particulièrement les amateurs.

 

Dans l’esprit du précurseur en France de cette initiative avec son Directeur de Musique et de Danse Maurice Fleuret, il s’agissait d’une manière de promouvoir la musique.

 

Joël Cohen est un musicien américain qui travaillait pour France Musique. Il a été celui qui a popularisé la musique et qui l’a diffusée dans son émission les « Saturnales de la musique ». La première édition a eu lieu six ans avant celle de la France. Autrement dit le 21 juin 1976.

 

L’idée d’introduire cette manifestation précisément ce jour n’est pas arrivée comme un cheveu sur la soupe pour le musicien Joël Cohen mais, il était instruit de deux événements importants dans une année civile que sont le solstice d’été et le solstice d’hiver.

 

On peut penser qu’il a constaté que ces événements astronomiques n’avaient pas l’air de concerner le peuple et qu’en introduisant la musique pour les célébrer il atteindrait la prise de conscience. Bien sûr, il s’agit d’une hypothèse que j’émets et qu’il n’y a rien d’absolu. J’ai simplement envi de le penser comme tel pour la cohérence de la démonstration qui va suivre. Cette hypothèse reste malgré tout plausible.

 

Si on veut véritablement faire peuple, on ne peut continuer à chercher à s’organiser en ignorant l’harmonie universelle. Donc, au-delà de la musique en tant que manifestation festive la clé de l’existence se situe dans les solstices que nous devons bien appréhender. Des sociétés initiatiques ont accaparé ces faits cosmiques et leurs membres en fonction de leur implication s’investissent dans la compréhension de leur interprétation. Par suite, ils deviennent les objets d’une élite qui peut-être ne cherche pas à partager ses conclusions.

 

Il m’échoit de vous dire en passant que les solstices ne sont pas une invention des sociétés initiatiques. Ils sont une réalité cosmique et correspondent à des fêtes dites païennes. Ces instants permettaient aux personnes de rentrer en communion avec les forces naturelles et spirituelles que l’homme interroge depuis toujours dans le but de maîtriser le cycle de la vie et de la mort. Dans cette configuration, la vie est engendrée par l’équilibre essentiel entre les forces naturelles, sacrées et humaines.

 

Les membres des sociétés initiatiques se réunissent pour fêter le solstice d’été qu’ils appellent la fête de la Saint-Jean. Cette fête est d’une grande importance pour eux, mais, elle ne se conçoit pas sans son pendant qui est le solstice d’hiver qui est le moment où le jour est le plus court et par implication la nuit la plus longue. Le solstice d’été est le moment où le soleil est à son zénith. Autrement dit, c’est le jour le plus long. 

 

Vous comprenez donc que les sociétés initiatiques ne font que reproduire ce que l’histoire de l’humanité leur a légué. Dans l’hémisphère Nord le solstice d’été est un événement qui intervient entre le 21 et le 24 juin. Alors que dans l’hémisphère Sud la période est comprise entre le 21 et le 22 décembre. Cette situation astronomique s’explique par l’inclinaison de la terre. C’est également ce qui justifie que le plateau des Guyanes se trouve dans l’hémisphère Nord tout en étant au niveau de l’équateur. En fait, l’axe de rotation de la terre est incliné à 23° par rapport à sa perpendiculaire.

 

Il y a plusieurs approches rituéliques des solstices qui sont fonction de la nature des civilisations et plus particulièrement de leur espace-temps. Aussi, je choisis de vous parler du concept égyptien en vous précisant que tous les rites ont pour dénominateur commun la lumière représentée par le soleil énergie créatrice et pour les Égyptiens la divinité RÂ.

 

Je vous ai laissé entendre que le Solstice d’été est une tradition ancestrale qui est célébrée par de nombreuses civilisations. Le rite égyptien plutôt ésotérique émet l’idée du Feu Principe. Son symbole est celui du soleil qui émet la lumière qui éclaire. Hermès dit : « C’est de la lumière et de la vie qu’est né l’Homme ».  En ce sens, c’est quelque part le rôle de toute société que d’essayer d’éclairer l’humanité après avoir intégré les petits et grands mystères de l’existence. C’est également en ce sens que les plus conscients d’entre nous après avoir écarté les Dieux anthropomorphiques qui sont à l’origine de la Barbarie humaine, à l'origine de l’ignorance qui classe les humains en races au point de déclarer celles qui sont supérieures et qui peuvent ôter aux autres leur humanité, doivent partager l'idée du concept égyptien de l'existence afin qu'elle fasse son chemin en repoussant aux orties les pseudos distinctions humaines.

 

La pratique égyptienne n’a pas de péchés à racheter, elle n’a pas de salut à retrouver car, elle conçoit que chaque humain est d’essence divine. L’idée de Feu Principe ajusté au Verbe créateur conduisent à l’appeler le Soleil. Sur la tombe de Thoutmosis III figure l’épitaphe : « C’est lui le soleil qui a fait tout ce qui est et rien n’a été fait sans lui, jamais ». « Le père des choses, le créateur est la vie et la lumière ».

 

Dans le concept égyptien, il n’y a aucun Dieu à accueillir parmi eux sous la forme archétypale d’un être anthropomorphe. Il leur appartient de s’élever pour aller à la rencontre du Divin et non espérer sa réception ici-bas. En ce sens, les Égyptiens attachent une importance fondamentale à la symbolique de la lumière. Ainsi, la lumière est un pont entre la matière et l’esprit ce qui signifie qu’elle a un rapport étroit avec le concret. La lumière en tant que symbole d’une extraordinaire richesse est aussi celle qui s’oppose à l’obscurité et aux ténèbres autrement dit la connaissance qui s’oppose à l’ignorance.

 

C’est ainsi, si les Égyptiens ou ceux qui veulent s’inspirer d’eux pour connaître dans leur existence la force universelle et cosmique, au-delà de l’initiation qu’ils auraient reçue, ils doivent s’initier eux-mêmes par le vrai travail et notamment assimiler intellectuellement, spirituellement les symboles cosmiques qu’ils découvrent et les pratiques ancestrales dont ils ont connaissance.

 

Le solstice d’été est l’occasion de célébrer la lumière par des feux de joie aux fins de faire disparaître toutes les mauvaises ondes qui nous ont perturbé durant l’année écoulée sur le plan de la santé, des finances, des relations interindividuelles, des conflits intergénérationnels pour renaître avec une existence plus éclairée. En conséquence, la fête de la musique est une pâle copie de la fête de la lumière. Chez nous, en Guyane la Fête appelée « Saint-Esprit » est une fête du feu sacré où on communie avec les forces invisibles par exemple.

 

Enfin, on ne construit pas un peuple en ignorant les lois de l’univers, les règles cosmiques et ésotériques. A défier ces principes on arrive à cet état du monde orchestré par la civilisation occidentale. 


 

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