L’histoire de l’humanité est jalonnée d’étapes. Il y a eu les grandes civilisations qui ont montré leur mode de fonctionnement et ont laissé des traces de leur passage sur terre. Elles sont nées, ont grandi et ont disparu. D’autres civilisations ont émergé et le monde tout en continuant à exister s’est transformé. Les progrès ont toujours côtoyé les absurdités dans toutes les civilisations comme la réflexion sur l’existence tant humaine qu’animale et végétale qui a coexisté avec les guerres, les massacres, les humiliations. Des peuples ont perdu leur terre au profit de conquérants et sont devenus des peuples sans terre suspendus dans la nature. Des hommes et des femmes ont voyagé malgré eux dans les cales des bateaux négriers et ont atterri sur des terres inconnues qui leur étaient hostiles. Des peuples ont été déportés à cause de leur croyance, de leur spiritualité. Tout ceci a été possible parce que la majorité des peuples s’est tue et a fait confiance à ses dirigeants en égarant son libre-arbitre. La question sur l’existence après la mort est quasiment héréditaire et reste la préoccupation première du monde des vivants depuis la nuit des temps. D’une façon générale l’homme s’enrichit de ces étapes historiques lorsqu’elles ne sont pas entachées de contre-vérités, de mensonges et de manipulations. C’est la raison pour laquelle il doit être attentif.
Aujourd’hui, une des civilisations de notre monde s’essouffle. Elle est pourtant en interaction avec d’autres civilisations contemporaines. Cette civilisation est celle de l’Occident. Son rationalisme exacerbé ignore l’identité émotionnelle des êtres humains. Les sociétés qui la composent sont organisées en un système logique dans lequel les individus sont appréhendés en termes de statistiques, d’efficacité, d’utilité, de productivité. En d’autres termes l’existence se résume en activité marchande, en intérêt objectif, en travail utilitaire. Les règles sont édictées en fonction de ce paradigme.
Depuis bien longtemps et peut être trop longtemps les dirigeants des sociétés dites modernes confondent la Nation et l’Etat. Or, ce sont deux entités différentes l’Etat est au service de la Nation et son rôle est d’abord de créer la cohésion des peuples de sorte qu’ils sentent qu’ils appartiennent à la même Nation tout en ayant des traditions différentes. Arriver au sommet de l’Etat ne signifie pas être au sommet de la Nation. La conjonction des peuples de la Nation se confond au Peuple du territoire national et devient le Peuple souverain, surtout dans les systèmes dits démocratiques. Ce peuple souverain est représenté dans la Constitution française par les députés de l’Assemblée Nationale. Indistinctement, ils représentent la dynamique du système. En tant que parlementaires élus par le peuple ils sont censés être la pulsion du système, son cœur.
Si tel est le cas, pourquoi la société française et ses territoires attenants appelés hypocritement Départements d’Outre-mer, Collectivités territoriales, Territoires d’Outre-mer sont-ils aussi abîmés, aussi fragilisés, aussi désolidarisés au point que le Président de la République ait «envie d’emmerder les non-vaccinés» voire de remettre en cause leur citoyenneté, et surtout d’en faire une stratégie qu’on pourrait qualifier de harcèlement ? Autrement dit, pourquoi vouloir défier l’Etat de droit ? N’est-ce pas plus simple et plus responsable juridiquement de rendre le vaccin obligatoire et de lever l’exonération pénale des fabricants de ce vaccin à acide nucléique et de redonner le droit aux patients d’ester en justice ? Le vaccin n’étant pas obligatoire, les non-vaccinés ne sont pas en posture de désobéissance civique. Ils ne défient pas le droit.
Si on se réfère aux propos du Président de la République française qui a fait de son « envie d’emmerder les non-vaccinés » une stratégie, on peut en déduire que toutes les décisions qui ont été prises pour qu’il y ait autant de vaccinés (plus de 75% de la population hexagonale) ne l’ont pas été sur la base de l’efficacité du vaccin ni sur des avancées scientifiques certaines mais, sur une stratégie de contraintes fortes. En conséquence beaucoup de vaccinés ne le sont pas par consentement libre et éclairé mais parce qu’ils ne pouvaient plus supporter d'être emmerdés… D’autres questions interpellent, notamment le fait qu’il est reconnu que le vaccin n’assure pas l’immunité collective et donc quid du principe de solidarité collective. Puisqu’il est dit qu’il protège des formes graves, de quelle forme les vaccinés de trois doses meurent-ils, de quelle forme les triple vaccinés rentrent en réanimation voire sont mis en coma artificiel ? Enfin, est-ce que les militaires, les gendarmes et les policiers font parties des non-vaccinés à « emmerder » ? Dans ce cas, il y aura toujours des non-vaccinés à « emmerder » puisque ce corps de métier est exonéré de l’obligation vaccinale et on a tant besoin de lui pour la mise en pratique de la répression.
Le coronavirus avec tous ses variants vient mettre en évidence les caractéristiques des sociétés dites modernes. Il agit comme un juge face aux comportements humains et leurs conséquences car, l’irresponsabilité a un coût. En ce qui concerne les virus, tous les scientifiques sont unanimes pour dire qu’ils existent avant les êtres humains. Tant que les hommes respectaient la nature et considéraient qu’ils étaient nécessaires à l’équilibre cosmique et qu’ils ne se situaient pas au-dessus des autres éléments qui le compose, on pouvait s’en tirer. A partir du moment où on a validé un modèle qui ne respecte pas cet équilibre, on en paye le prix. A détruire les habitats des autres formes de vie de la nature par appétence, on s’expose à des pandémies, des épidémies avec une forte vitesse de rotation. Les responsables sont aussi bien les dirigeants que les dirigés.
Il y a bien longtemps que les sociétés dites avancées déstabilisent les différents écosystèmes et compromettent la cohésion sociale. Les fractures de la société viennent de l’avidité de nombre de dirigeants qui ont banalisé la corruption sous toutes ses formes concomitamment à la démission des peuples, à leur silence et à leur soumission. En exemple, souvenez vous de l’affaire Elf avec le DG Loïk Le Floch-Prigent qui a ébranlé la République… Aujourd’hui, il n’est pas nécessaire de coloniser pour exercer une prédation économique sur les territoires riches en matières premières. La mondialisation voulue par les grandes puissances s’en occupe. Le bal entre ces grandes puissances que sont les USA, la Chine, la Russie et l’Europe dont la France se fait au détriment des écosystèmes et par voie de conséquence au préjudice de l’équilibre cosmique et à la déstabilisation des sociétés humaines.
Malgré, les conséquences du coronavirus et les contraintes qui sont imposées aux populations, on ne ressent pas un changement de paradigme. Le modèle de production et de consommation n’est pas remis en cause, la philosophie de l’existence n’est pas repensée pour l’amélioration des conditions de vie, pour l’élévation de la conscience collective. Un des outils de l’Etat qu’est l’Education Nationale n’est pas interrogée sur son absence d’efficacité qui se traduit par une forte déscolarisation, une mauvaise prise en compte des élèves, un non respect des enseignants chargés d’instruire les élèves pour une meilleure citoyenneté. La volonté de privatiser les services publics ne fait pas l’objet d’analyses et de critiques constructives malgré la catastrophe sanitaire générée par le démantèlement des hôpitaux publics et la dégradation exponentielle de l’offre de soins. La crise sanitaire actuelle ne semble pas inquiéter nos dirigeants en exercice. Alors que le virus par ses différentes formes « emmerde » aussi bien les vaccinés que les non-vaccinés de la société, le Gouvernement continue à vouloir prendre comme bouc-émissaire les 25% de non-vaccinés. A croire que la lecture de la société lui est difficile et que la souffrance et l’usure des citoyens ne lui sont pas rendues intelligibles.