Notre territoire, la Guyane, est confronté à de graves problèmes d’insécurité. Déficit de logements par milliers, logements insalubres, sous-investissements structurels, sous-activité chronique, économie de comptoir persistante, des jeunes gens par milliers déscolarisés, des armes qui circulent sans émouvoir grand monde, des whatsapp qui circulent montrant des jeunes dans des soirées avec des armes à feu, les exhibant comme des personnes dont le cerveau connaît un bug effaçant toute intelligence humaine, toute conscience humaine, toute culture humaniste. Pendant ce temps-là, la préoccupation urgente de la société guyanaise apparaît être la chasse aux étudiants étrangers sans papier. « A vaincre sans péril on triomphe sans gloire ». Le traumatisme de l’insécurité économique, sociale, culturelle et politique fait souffler un vent de xénophobie sur tout le territoire. Il a pénétré l’enceinte de l’Université de Guyane, lieu censé être un sanctuaire du savoir et de la connaissance. On y fait normalement des études supérieures. Autrement dit, ceux qui s’y présentent sont titulaires du baccalauréat ou d’un diplôme équivalent. Après tout, comme toutes les universités de France. Les études supérieures préparent aux postes d’encadrement et ceci, que l’on soit étranger avec ou sans papier ou que l’on soit natif du territoire ou non. A 98% les déscolarisés ont toutes les chances de faire augmenter la délinquance et à 98% les étudiants vont certainement contribuer à la sociabilisation de la société. On peut considérer que 2% feront partie des délinquants à col blanc comme le montre notre société dite démocratique, hexagone compris, parmi certains dirigeants haut placés. En ce sens, on comprend parfaitement que l’éducation est un investissement à moyen et long terme. En conséquence, il faudrait pouvoir dispenser le savoir et la connaissance à tous ceux qui sont sur le territoire. Honte à vous… Honte à vous…
Je disais que la xénophobie avait pénétré l’enceinte de l’Université, quel piètre spectacle, quelle incurie…avons-nous vu et avons-nous entendu pour une institution d’enseignements supérieurs, une institution dont l’enseignement est adossé à la recherche. On oublierait presque que l’Université de Guyane est comme tous les établissements publics, à caractère scientifique, culturel et professionnel. La communauté universitaire des grands pays avec de grands dirigeants avait développé un principe de solidarité parce qu’elle avait intégré que son action universitaire était orientée vers le développement équilibré et l’épanouissement de la société. Le spectacle que l’on a vu à tous les étages interpellent notre conscience. Peut-on se taire ? Doit-on se taire ? Parce que l’on s’est tu trop souvent, il y a eu l’esclavage, la colonisation, les génocides, l’holocauste, Vichy. Nous ne tirons aucune leçon de l’histoire de l’humanité. Honte à vous qui portez cette vision du monde.
Il y aurait une surtaxe pour les étudiants étrangers. Y a t-il une surtaxe pour les savoirs des étrangers qui sont utilisés comme Einstein, Schrödinger, Adam Smith etc.
On a entendu que les étrangers prennent la place des Guyanais. Ces gens connaissent-ils la raison d'être d'une Université ? Ont-ils entendu parler de Cheikh Anta Diop, Engels, Marx. Ont-ils connaissance du programme Erasmus?
A vouloir isoler les Guyanais vous avilissez la formation universitaire, vous allez à contre-courant de l'esprit d'ouverture que prône toute université qui se respecte. Vous développez chez eux une culture de l'étudiant qui subit ses études alors, qu'il faudrait les rendre responsables afin qu'ils fournissent les efforts nécessaires pour qu'au delà du diplôme ils aient acquis un vrai volume de connaissance.
Que tous les peuples du monde y compris les guyanais qui voudraient être traités comme le sont les étrangers se fassent connaître, que chaque individu qui souhaiterait être considéré comme l’est un étranger lève la main… Honte à vous qui portez le germe de la discorde. Avec un peu de recul, à y réfléchir, ces porteurs de germes nauséabonds finiraient peut-être par comprendre que le monde dans lequel nous sommes installés est une illusion, une illusion du bonheur lorsque l’objectif de la société n’est pas de réunir ce qui est épars, une illusion du bien-être, une illusion de la fraternité, de l’égalité, de la liberté lorsque l'objectif de la société est l'individualisme et la compétition à outrance. La réalité de ce monde est le narcissisme pathologique de nombre de ceux qui nous gouvernent et qui créent ces sociétés d’illusions. Comme tous les peuples, les guyanais ne sont pas homogènes, donc, nous ne sommes pas tous xénophobes. Nous avons des convictions fortes. Il nous faut faire l'effort de nous faire entendre bien plus fort que les xénophobes.
Enfin, nous avons vu les images poignantes de jeunes gens à travers les grillages et surveillés par des policiers dans l'espace de rétention. Il n'y a pas que Trump qui s'épanouit devant la mise en cage d'humains. Si j'avais des enfants policiers, ne serait-ce que pour cette image, je leur aurais demandé de démissionner au nom de l'histoire de l'humanité. Si le territoire de la Guyane était une mer, elle serait soit l'Atlantique soit la Méditerranée. Honte à vous.
Chers amis, je vous rappelle que je subis une censure sur facebook "à la demande d'une personne" qui est-elle ? morale ou physique Ahahah... Où sont passées la déclaration des droits de l'homme et du Citoyen, la Déclaration Universelle des droits de l'Homme de 1848, la Convention Européenne des Droits de l'Homme ?
Honte à vous.....