Est-ce que nous méritons une autre vie dans un monde que nous voulons meilleur ici ou ailleurs ? Les pauvres de plus en plus nombreux donnent le sentiment d’accepter leur pauvreté. Les justes, amis "du riche et du pauvre s'ils sont vertueux" sont de moins en moins nombreux parce qu'ils cultivent de plus en plus l'indifférence par lâcheté et préfèrent de plus en plus la corruption morale, financière et spirituelle. Ils jonglent avec la liberté absolue de conscience qui pour eux n'est pas le moteur de l'amélioration matérielle et morale de cette humanité à laquelle nous appartenons tous. Ceux qui veulent réunir ce qui est épars deviennent de moins en moins nombreux donc, ils prennent plus de risques, ce qui n'est pas grave compte tenu de leur conception de l'existence. Mais, leurs idées prennent énormément de temps à pénétrer la société. Ils doivent subir en outre "le fait du Prince" exercé par la majorité des média dits généralistes devenus davantage des supports de communication que d'information. Lorsque l'on est prêt à scier la branche sur laquelle on est assis, c'est bien le Q.I. qui fiche le camp. Ce dernier est perçu dans mon esprit indistinctement du monde rationnel. Autrement dit, il est perçu comme outil d'évaluation des individus dans leur propre environnement. Sont-ils en mesure de savoir ce qui est bon pour eux ou pas ? Sont-ils en mesure de trouver les solutions pour enrayer ce qui n'est pas bon pour eux… Il en résulte donc que le problème qui est posé est celui de l'éveil de la conscience tant individuelle que collective et de la volonté pour la mise en application des solutions émergées. La vie en société est-elle un compromis entre ses membres à partir duquel on va définir les règles qui vont ajuster le - ce que l'on ne peut pas faire seul, on le fait collectivement - Ces règles ne peuvent s'imposer que si elles émanent de la majorité. Donc, Si on veut une vie meilleure dans un monde meilleur la solution est que ceux qui souffrent intellectuellement et matériellement se décident à agir résolument. Ceci est valable pour le monde entier. Il l'est encore davantage pour chaque groupe humain dans son environnement.
Pour notre territoire, nous devons nous responsabiliser. L'affaire de la Montagne d'or est cruciale pour notre existence et celui des générations futures. Nous ne voulons pas du déluge maintenant. Et, après nous, ce ne doit pas être le déluge non plus. Si notre existence à du sens, elle nous commande de ne jamais nous soumettre. Le projet de "la Montagne d'or" résonne dans notre conscience individuelle et appelle une solution collective.
Je viens partager avec vous une certaine perception du projet de la "Montagne d'or" que je qualifie d'apocalyptique.
D’abord trois choses :
Grand merci à WWF d'avoir commandé ce sondage.
Brutalement, les favorables au projet prennent à partie l'écologie au prétexte qu'elle serait radicale.
Vous avez pu le constater, certains envahissent "Whatsapp" et les réseaux sociaux en mettant en avant leur fonction pour dire qu'ils sont favorables au projet.
De tout ce que nous faisons, nous vivons, nous devons en tirer les leçons. Cela fait partie de l'expérience. De cette expérience on comprend l'importance de l'association du savoir et de la connaissance. C'est ce que nous devons transmettre aux générations qui nous succèdent. La présence de WWF dans le collectif est à saluer particulièrement pour l'idée du sondage. C'est un élément de l'expérience. Un débat public sans référendum à la sortie est une imposture. Le sondage à mes yeux est l'équivalent du référendum qui aurait dû avoir lieu. Nous ne sommes pas sans rien.
Nous savons au moins que sur l'ensemble du territoire 70% de la population est contre ce projet et sur l'arrondissement de Saint-Laurent du Maroni où se trouve le projet, c'est 80% de la population qui est contre. Le collectif est donc en harmonie avec la population. Le masque de la manipulation est tombé. Il ne s'agit pas d'un micro trottoir mais bien d'un sondage d'une société réputée à savoir l'IFOP.
Comme à leur habitude les principaux élus ont cherché un bouc-émissaire pour manipuler la population. Dans leur diatribe, ils ne se rendent pas compte qu'ils traitent la population d'ignorants. Ils sont hors sujet lorsqu'ils insultent les écologistes d'extrémistes. On pourrait leur répondre que les libéraux qui veulent absolument réaliser le projet "Montagne d'or" sont des extrémistes de l'économie. Ils veulent le profit au détriment de la vie de milliers de gens. Cette manipulation est vouée à l'échec. Les tonnes de cyanure qui seront utilisées ne sont pas une illusion. Les cyanures de sodium et de potassium sont des poisons violents et très polluants. "200 mg de cyanure dans un verre de boisson suffisent pour tuer en moins d'une minute". "Le cyanure de sodium est mortel par ingestion, par inhalation, par contact cutané".
Cette poudre se décompose au contact de l'eau, de l'humidité et de l'air. Nous connaissons la géologie de notre territoire, son taux d'hygrométrie. Nous savons donc, le danger que cela représente. Nous sommes moins ignorants que ceux qui sont censés nous représenter et surtout plus responsables qu'eux. Le cyanure associé au dioxyde de carbone libère du cyanure d'hydrogène qui est un gaz inflammable et très toxique. Ça, c'est pour l'usine de fabrication de cyanures.
Les citoyens sont capables de comprendre que dans leur composition chimique, il n'y a pas de cyanure. En absorber c'est introduire une molécule étrangère dans leur corps et donc la mort sûre ou au mieux une transformation de leur organisme. Ils peuvent savoir également que dans la composition chimique de la terre il n'y a pas de cyanure donc en introduire c'est la transformer. Etant donné qu'ils (les cyanures) sont des poisons, par suite, ce projet est meurtrier puisqu'il empoisonne la portion de la planète dont nous sommes directement responsables et nous empoisonne en tant qu'humains. Donc, que pèsent les pseudos 750 emplois et les 3000 autres indirects à côté des milliers voire des centaines de milliers de gens qui seront empoisonnés. Que pèsent ces petits chiffres au regard du sol, des rivières, des fleuves et de la nappe phréatique qui seront empoisonnés pour des décennies. Le Canada doit dépenser plus de 2 milliards de dollars d'ici à 2020 pour décontaminer un site où sont passées des multinationales en 1951. Nous sommes en 2018 c'est à dire il y a plus de 67 ans. Ce sont les citoyens canadiens qui paient par l'impôt les dégâts causés par les multinationales qui ont disparu aujourd'hui (Reportage de France 24, il y a 4 jours).
Alors, sommes-nous des ignorants ? Sommes-nous des cancres ? Quant aux retombées économiques il faut manquer de lucidité pour en parler. Le budget actuel de la CTG en ignorant ceux des autres collectivités est de l'ordre de 800 millions d’euros. Les recettes hypothétiques prévues représentent 0,621% soit moins de 1%. Prendre en otage toute une population pour si peu, c’est clairement de l’immaturité. C’est comparable aux caractéristiques d’un majeur non émancipé.
Certains font de l'agitation sur les réseaux sociaux et sur "Whatsapp". Pour prouver leur "crédibilité", ils se présentent en précisant leur fonction. Ils ont tellement intégré dans leurs circuits mentaux qu'ils ont affaire à un peuple de débiles. Sauf que pour le peuple, ils discréditent la fonction qu'ils occupent. Ils dénigrent la fonction en tant que telle et banalisent l'objectivité de la hiérarchie. Ils n’ont de vision ni à court, moyen et long terme. Ils n’osent même pas penser qu’après leur génération celles à venir auront peut-être plus d’ambitions que la leur et qu’elles auront besoin de ce minerai pour asseoir leur système monétaire. A entendre ces responsables par leur fonction, on ose penser que c’est normal que le territoire soit dans cet état. Dommage pour les électeurs qui se sont résignés et qui par implication avec un taux d’abstention de plus de 60% permettent au territoire d’être représenté par des élus pesant à peine plus de 13% de l’électorat.
Comme nous ne sommes ni des ignorants, ni des irresponsables, ni des maskililis, nous militerons tant que nous le pourrons pour que ce projet ne se fasse pas. Ce pseudo développement, nous n'en voulons pas. Il nous reste à nous convaincre de l'impérieuse nécessité de nous mobiliser à tout instant.