Dans "A pa mo ki di" du 2 février 2018, il est reproduit les propos de Jean-Luc Mélenchon quant à l'élection législative partielle en Guyane :"Il y a des amis qui ne sont pas contents qu'on désigne depuis Paris, c'est à Paris que ça se décide, parce que c'est une élection nationale, parce que nous voulons une alternance homme-femme.[...]. En juin, mes amis ont choisi un candidat [...] à la fin on a fait 1,37%. On ne participe pas à des élections pour faire 1,37%. On y va pour gagner".
C'est triste pour ses amis de "Guyane Insoumise" qui croyaient mener un combat pour des valeurs universelles et d'apprendre à partir de ces propos graves que la fin justifie les moyens. Tous les candidats vont à l'élection pour faire gagner leurs idées. Ils ne sont pas tous opportunistes et la fin ne justifie pas n'importe quel moyen. En tout cas, ces propos ne concernent pas notre candidat Richard JOIGNY qui a fait près de 6% pour sa première élection. Ce n'est pas sa candidature qui a été validée en juin par Paris. "Guyane insoumise" l'a rejoint deux jours avant le scrutin. En tout état de cause les propos sont choquants pour un pays qui a connu des déportations et tout ce qui touche à la dignité humaine.
Nous savons que Jean-Luc Mélenchon est d'une grande culture et, il connaît parfaitement la Guyane et la nature du lien qui la lie à l'Hexagone. Ce n'est pas lui faire injure que de lui rappeler que de tout temps, c'est de Paris que ça s'est toujours décidé. Ses propos sont donc, dans la continuité de ce qui s'est toujours fait depuis la départementalisation de 1946 avec les partis de gouvernement de droite comme de gauche. Avant, c'était la colonisation. Tous les droits des colonisateurs étaient permis. Les colonisés étaient illégitimes... C'est aussi pour cela que la Guyane est dans ce piteux état.Territoire sous-développé malgré son potentiel tant en termes humains qu'en termes de ressources naturelles. Insécurité défiant l'entendement. Seuil de pauvreté calculé sur une base différente de l'Hexagone alors qu'il y a des disparités entre les Régions qui constituent le territoire hexagonal, pis, la vie est au moins 12% plus cher en Guyane que dans l'Hexagone. Il y a également le pillage de nos ressources naturelles qui pénalisent les générations en vie et encore davantage les générations à venir.
Oui, Jean-Luc Mélenchon est un grand intellectuel, un grand penseur. Par ses propos, je ne peux m'empêcher de faire le parallèle avec les grands penseurs qu'étaient Montesquieu, Victor Hugo, Voltaire etc. avec leur nuance relative à la morphologie apparente.
Oui, l'élection législative est nationale mais concerne des circonscriptions qui ont leur spécificité. Le député est censé être un élu d'une circonscription de 100 000 habitants. Il doit rendre des comptes à ses électeurs. C'est un engagement qui ne peut souffrir de la soumission. Son rôle aussi est de chercher au sein de l’Assemblée Nationale de vrais humanistes capables de se sentir concernés par la cause qu’il porte. C’est en ce sens que c’est une élection nationale.
Perdre les élections avec 1,37% ou avec 19% c'est la même chose si l'objectif est de gagner.
Sur notre territoire l’alternance ne se pose pas en termes d’homme-femme. L’État n’a pas fait ce qu’il faut pour ça. L’alternance se pose en termes d’idées et de valeurs. Si une femme les porte mieux qu’un homme, on se fiche du genre et vice-versa.
Enfin, nous ne serons jamais les soumis de la "France insoumise". Nous n'avons jamais sollicité aucune autorisation ni soutien au niveau national parce que nous savons et nous sommes conscients que l'amélioration de notre situation doit dépendre de nous. Nous avons voulu croire à un humanisme universel. Il se trouve que ces propos nous ramènent à la réalité territoriale.
Au delà de la "France insoumise" il sont nombreux sur le territoire à s'acharner contre le candidat Richard JOIGNY seul à avoir dit ouvertement et clairement qu’il est opposé au projet de la «Montagne d’or» pendant que le candidat soutenu par la «France Insoumise dit qu’il va étudier le projet. A ce stade, s’il ne l’a pas étudié, c’est certainement parce qu’il pense que l’électorat baigne dans l’ignorance. Du coup, on comprend les pressions téléphoniques qui se font sur tel ou tel exécutif pour faire barrage à notre candidat. Mais, nous aimons ça car, "à vaincre sans péril on triomphe sans gloire".
Électrices, Électeurs, notre dignité devrait nous pousser à voter en masse pour Richard JOIGNY.