Alors, citoyens un petit effort. Les fêtes de fin d’année annoncent la fin d’un cycle et le commencement d’un nouveau. Que fêtons-nous ? La mort ou la naissance. Si on en juge par l’expression usitée, on serait plus enclin à dire qu’on fête la mort. Pour certains, parce qu’ils sont satisfaits de l’année écoulée et qu’ils veulent lui être reconnaissants. Pour d’autres parce qu’il était temps qu’elle se termine dans l’espoir d’un nouveau cycle meilleur. En regardant le monde, la deuxième catégorie apparaît plus volumineuse. Quant à notre territoire ; la Guyane, les indicateurs montrent qu’il est temps de passer à autre chose.
En tout état de cause, cet intervalle de temps nous permet de réfléchir sur le temps qui passe. Ce temps est-il le fruit de notre conscience ? Si tel est le cas, de quoi avons-nous pris conscience en cet instant clé où la terre finit sa rotation autour du soleil et que l’on compte 365 jours ¼ de plus qui viennent s’ajouter aux autres cycles du temps passé et la nouvelle rotation qui va tout de suite démarrer et qui exprime le temps continu.
Ce temps qui passe est-il si absurde au point de nous conduire à refuser de prendre le contrôle du mouvement, celui que nous créons consciemment ou inconsciemment. Celui de l’interaction des intelligences qui produit une lecture intelligible des événements, celui de l’interaction des personnes qui génère l’altérité, celui de l’interaction culturelle qui engendre le respect des uns et des autres, celui de l’interaction mentale qui façonne notre volonté à vouloir améliorer matériellement et spirituellement les conditions d’existence de l’humanité et par implication les nôtres. Sommes-nous prêts à changer le cours de notre existence ? Avons-nous la volonté, chacun en fonction de ses attributs humains de faire l’effort pour que ça aille mieux collectivement ? Au contraire, acceptons-nous d’entendre et de nous effacer devant le rituel des vœux de ceux qui ont pourri notre vie et qui viennent avec leurs balivernes, leurs bobards nous dire que ça ira mieux alors que nous sommes pillés financièrement, matériellement et intellectuellement.
Les organisations humaines sont des systèmes qui répondent à une idéologie. Elles naissent avec un but, un objectif. En ce sens chaque système définit son « sens commun » et celui-ci est l’aliénation qui conditionne nos comportements. Elle est ancrée en nous comme une donnée naturelle, comme une logique appartenant à l’inné. Ainsi, d’une manière générale, nous acceptons la soumission au système au point de trouver normal l’invisibilité dans la société des contestataires actifs et latents. L’effort que nous devons faire est celui d’admettre qu’aucune société n’est neutre et qu’il est légitime que ceux qui ont pris conscience de cette lecture s’expriment sur cette discrimination de la logique du système, de sa nature.
Il est évident que je fais volontairement des abstractions pour éviter d’être trop long. Mais, je vous sais capable de compréhension et de décryptage du message. Enfin, deux disparitions cette année m’ont profondément ému. Il s’agit de la mort de ; Alain MICHEL et de Georges OTHILY. Je ne vous en dis pas d’avantage. J’espère que comme Léon GONTRAN-DAMAS, ils ne sont pas passés dans notre existence pour rien. A ceux qui sont en vie, sachez que : "Ceux qui vivent, sont ceux qui luttent".